Tout le monde mérite d’être riche

Tout le monde mérite d'être riche

Tout le monde mérite d’être riche – Tout ce que vous n’avez jamais appris à l’école à propos de votre argent, d’Olivier Seban, 2011, 258 pages.

Le livre en une phrase : Pour s’enrichir, il faut avant tout savoir comment faire. Ce livre vous explique les principes d’enrichissement et vous montre la voie pour commencer à vous enrichir.

Introduction : Fausses croyances et réalités

L’enrichissement est à la portée de tous à condition de posséder une éducation adaptée au sujet et d’avoir la volonté d’y arriver.

Nous avons tous de fausses croyances sur l’argent, qui proviennent de note éducation.

Il est également paradoxal que tout le monde veuille avoir plus d’argent, tout en déclarant ne pas s’y intéresser.

Pourtant, l’argent tient une place très importante dans nos vies, et impacte directement notre qualité de vie.

L’argent n’est pas abordé à l’école, ce qui conduit les jeunes adultes à répéter les mêmes erreurs que leur parents : endettement et crédits à la consommation, penser que l’État va assurer leur retraite…

Argent, tabous et fausses croyances

L’argent est beaucoup plus tabou dans les sociétés judéo-chrétiennes que dans le monde anglo-saxon.

L’héritage latin a contribué à développer un certain nombre de fausses croyances, dont voici les principales :

  1. L’argent ne fait pas le bonheur
  2. L’acquisition de richesses se fait au détriment des autres
  3. S’enrichir demande beaucoup de temps
  4. Il faut déjà avoir de l’argent pour s’enrichir
  5. Pour prospérer, il faut avoir un bon métier

En réalité, toutes ces croyances sont soit issues de la morale judéo-chrétienne, soit elles sont des excuses à l’inaction.

Le système actuel conduit les riches à devenir plus riche, et les pauvres, plus pauvres et plus dépendants de l’État qui est lui-même de plus en plus endetté.

Si vous ne prenez pas le contrôle de votre vie, quelqu’un d’autre le fera à votre place.

Heureusement, il est possible de changer les choses et de s’enrichir, à condition de savoir comment faire.

La bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas très compliqué.

Un premier pas vers la richesse

L’enrichissement d’un individu n’a rien à voir avec son intelligence, son niveau de culture ou la chance.

Certains deviennent riches parce qu’ils savent comment acquérir de la richesse.

Le secret de la richesse est aussi simple que cela : pour s’enrichir, il faut savoir comment faire.

Pour l’illustrer, une expérience menée aux États-Unis a démontré que le succès en bourse n’a rien à voir avec la chance.

Dix individus ont été sélectionnés au hasard (ils furent surnommés les Tortues), puis ont reçu une formation appropriée accompagnée d’un compte crédité d’un million de dollars.

Quelques années plus tard, les Tortues avaient généré 200 millions de dollars de gains.

(La réussite résulte) de l’application de principes clairement identifiés et parfaitement reproductibles.

C’est pour cette raison qu’il est si important de se former pour apprendre ces principes d’enrichissement, et de manière plus générale, de continuer d’apprendre tout au long de sa vie.

Le point de départ

Payez-vous en premier

Le processus d’enrichissement compte 3 parties distinctes :

  1. Accumuler
  2. Investir
  3. Protéger

On commence par accumuler de l’argent, avant de l’investir pour le faire fructifier, puis par protéger le capital obtenu.

Le point de départ consiste à commencer à accumuler. Pour accumuler, il faut que les revenus soient supérieurs aux dépenses. Et pour y arriver :

Vous devez vous payer en premier.

Nous avons l’habitude d’économiser en fonction de l’argent qui reste après toutes nos dépenses.

En nous payant en premier, on choisi d’abord le montant que l’on souhaite économiser, et on utilise ce qui reste pour vivre.

La logique est inversée, et l’épargne devient la priorité.

Le plus important n’est pas combien vous gagnez, mais : 1. Combien vous arrivez à garder 2. Comment vous utilisez votre argent

Argent et richesse

L’argent est la richesse sont deux choses différentes. Il est possible de gagner beaucoup d’argent, mais d’en dépenser autant, et au final de ne jamais s’enrichir.

Ainsi, les riches et futurs riches épargnent entre 15% et 20% de leur revenu, ce qui leur donne la possibilité de prendre leur retraite bien plus tôt que les pauvres (qui ne la prendront peut-être jamais) et la classe moyenne.

Où passe votre argent ?

Une astuce pour prendre conscience des dépenses à réduire pour arriver à économiser plus est de noter toutes vos dépenses de la journée pendant deux semaines.

Vous pourriez être surpris des économies que vous pourriez faire en retirant les dépenses superflues, sans avoir l’impression d’avoir changé votre train de vie.

Plusieurs stratégies de dépense peuvent vous y aider :

  • Privilégiez les dépenses qui profiteront à toute la famille
  • Attendez et n’achetez qu’au dernier moment, lorsque cela devient vraiment nécessaire
  • Cédez (ou vendez) d’abord tout objet avant de le remplacer
  • Passez en revue vos contrats d’assurance et abonnements divers : il est peut-être possible de payer moins cher

Crédits à la consommation : le boulet

Pour vous enrichir, vous ne devez jamais contracter de crédits à la consommation.

Les crédits la consommation coûtent le capital plus les intérêts, pour acheter le plus souvent des objets de consommation qui ne vous enrichissent pas.

Le crédit ne doit donc pas être utilisé pour acheter une voiture, car celle-ci ne produit pas de richesse.

Principes d’enrichissement

1er principe : Actifs et passifs

Un actif est quelque chose qui génère des revenus : salaire, immobilier locatif, actions, obligations, etc.

Un passif est quelque chose qui occasionne une dépense : impôts, crédits, dépenses courantes, pensions, etc.

Vous devrez posséder et acquérir plus d’actifs que de passifs.

Connaître la différence entre un actif et un passif est fondamental pour pouvoir s’enrichir.

La règle à respecter est la suivante : achetez des actifs qui vaudront plus cher demain; n’achetez jamais à crédit quelque chose qui se dépréciera.

Si vous êtes endetté, la priorité doit être de vous débarrasser de vos dettes, même si vous commencez par rembourser de petits montants.

2ème principe : Faites en sorte que vos euros valent plus cher

Pour cela, financez l’achat d’actifs, quitte à vous endetter pour acheter un actif qui générera un revenu. La bonne nouvelle, c’est que la mensualité du crédit pourra être déduite de l’impôt à payer.

1 euro utilisé pour acheter un actif vaudra plus cher que 1 euro utilisé pour financer un passif.

3ème principe : PEGR et GEPR

Il existe deux façons de s’enrichir :

  • PEGR : Petites Efforts et Gros Résultats
  • GEPR : Gros Efforts et Petits Résultats

Observez les gens autour de vous et entraînez-vous à repérer ceux qui s’enrichissent en mode GEPR (en achetant des passifs), et ceux qui sont passés en mode PEGR (et qui achètent des actifs).

La vie ne se résume cependant pas à des lignes d’actifs et de passifs, mais à atteindre ses objectifs de vie et à être heureux.

L’argent ne sera qu’un moyen pour vivre la vie que vous désirez. Il est donc nécessaire de clarifier vos objectifs en premier, pour savoir dans quelle direction aller.

Placements : la course contre l’inflation

Après avoir établi les principes fondamentaux de l’enrichissement, intéressons-nous à l’investissement.

Les placements utilisent l’intérêt composé (le réinvestissement des bénéfices) pour faire fructifier votre argent de plus en plus vite.

L’intérêt composé : la plus grande découverte mathématique de tous les temps.

Attribué à Albert Einstein

Richesse et inflation

Les livrets d’épargne n’ont d’autres objectifs que de compenser l’inflation. Ils ne peuvent vous enrichir efficacement.

Seul un placement capable de battre l’inflation pourra vous enrichir.

Les placements les plus populaires sont les contrats d’assurance vie, mais il existe aussi des produits structurés et des obligations, qui peuvent générer un rendement supérieur.

Le plus gros obstacle à votre enrichissement n’est pas les impôts, mais vous-même, et votre tendance à procrastiner.

Time is money

Il sera quasiment impossible de rattraper quelqu’un qui commence épargner avec 10 ans d’avance sur vous, même en épargnant 3 fois plus.

Plut tôt vous commencerez, plus vite vous vous enrichirez.

Tout argent non investi, ou qui finance des passifs générera un coût de non-investissement conséquent.

Par exemple, 9 000 € utilisés pour acheter une voiture, auraient pu générer 105 846 € en étant placés à 8% sur 30 ans.

Pour atteindre 100 000 € à 60 ans avec un placement à 8%, il vous faudra épargner :

  • 27,5 € par mois si vous avez 20 ans
  • 62,5 € par mois si vous avez 30 ans
  • 153 € par mois si vous avez 40 ans
  • 463 € par mois si vous avez 50 ans

Plus vous commencez jeune, moins vous aurez d’effort à faire pour atteindre vos objectifs.

Immobilier

L’immobilier a l’avantage d’être stable, et de reposer sur une demande constante.

La mécanique d’enrichissement en immobilier consiste à acheter un bien pour le mettre en location.

L’effet de levier du crédit bancaire permet à la fois d’acheter un bien à un prix élevé, et d’augmenter le rendement de l’argent investi dans un apport.

Moins vous avancerez d’argent, plus votre rendement sera important.

Néanmoins, l’équation repose sur le fait que le loyer couvre la mensualité du crédit. Et l’absence de loyer est un risque à maîtriser, car il peut vous mettre en difficulté.

Plus le risque est élevé, plus le rendement et/ou la récompense seront proportionnellement importants.

Contrairement à ce qu’on pense, il y a tout le temps de bonnes affaires à faire en immobilier. Le tout est d’arriver à les repérer. Une bonne affaire se fait en achetant à un prix souhaité, ce qui peut inclure une négociation.

L’effet de levier permet de financer des acquisitions avec l’argent des autres (locataires et banque), et de générer du rendement sur de l’argent qu’on ne possède pas.

Une des meilleures manière de limiter les risques est d’avancer un minimum d’argent personnel.

Les banques et les crédits

Les banques limitent généralement votre taux d’endettement (et donc votre capacité d’emprunt) à 33% de vos revenus.

Pour repousser quelque peu cette limite, il faut que votre banquier ait confiance en vous. Et il aura d’autant plus confiance si vous avez des revenus réguliers, si vous vous payez en premier et si vous êtes capable d’épargner chaque mois.

Un crédit immobilier reste cependant une dette, et vous devez rester prudent, en prenant en compte dans votre calcul :

  • Le potentiel d’appréciation du bien
  • Les périodes d’inoccupation du bien (vous devrez assurer des mensualités sans toucher de loyer)

Que faut-il acheter ?

Privilégiez les appartements de 2 ou 3 pièces, qui ont une forte demande à la fois pour l’achat et la location.

Préférez la proximité pour des biens anciens (plus pratique s’il faut faire des travaux), mais veillez à la qualité du bien que vous présentez au locataire, pour arriver à le louer rapidement.

Autre critère, évitez les biens dont le rendement annuel brut du loyer (loyer annuel/prix d’acquisition avec frais de notaire) est inférieur à 7%.

Vous avez aussi la possibilité d’investir dans des parkings, des locaux commerciaux, ou dans des terrains à diviser pour les revendre à l’unité.

Quand ne faut-il pas acheter d’immobilier ?

Bien que le fait de posséder sa résidence principale puisse rassurer, ce n’est pas forcément la meilleure option financièrement parlant :

  • Si les mensualités du prêt dépassent le loyer (la différence peut être investie ailleurs)
  • La résidence principale est un passif qui ne génère pas de revenus
  • Les changements de vie (enfants, travail, divorce) peuvent faire évoluer les besoins et rendre la résidence principale inadaptée

De plus, un bien immobilier étant revendu après cinq ans en moyenne, les premières années de remboursement sont les moins enrichissantes (ce sont celles où les mensualités comportent le plus d’intérêts).

Où et comment trouver les bonnes affaires ?

Les agences une bonne source d’information, car elles connaissent bien les prix du marché Les bonnes affaires ne restent pas longtemps sur le marché : si vous arrivez à sympathiser avec les commerciaux de l’agence, vous pourriez avoir un temps d’avance

Une bonne affaire étant un bien en dessous du prix du marché, un propriétaire pressé de vendre ou une succession peuvent être des opportunités.

En revanche, évitez les enchères : les frais d’acquisition via enchères sont de 20% (contre 7% chez un notaire), et il n’y a pas de clause suspensive si vous ne trouvez pas de financement.

La bourse

La bourse est aujourd’hui très accessible grâce à Internet. Il existe deux types d’intervenants en bourse :

  • L’investisseur : il détient des titres sur plusieurs mois ou années pour réaliser des plus-values
  • Le spéculateur/tradeur : il cherche à réaliser des gains rapides en tentant d’anticiper le marché, sur les actions, devises et matières premières

Quand acheter ?

Le CAC40, qui représente la bourse française, progresse en moyenne de 9%/an depuis 1988 (l’année de sa création). En prenant en compte les dividendes, la progression est de 11%/an.

Mais pour profiter des années de hausse, il faut aussi être là lorsqu’il y a des baisses.

Vous ne gagnerez jamais si vous n’êtes pas prêt à perdre.

La bourse monte à long terme, le meilleur moment pour acheter est donc maintenant.

Quand vendre ?

L’investisseur Warren Buffett considère que le meilleur moyen pour vendre est jamais.

La bourse permet de se situer au-dessus de l’inflation. C’est donc un véhicule efficace pour s’enrichir, et ce d’autant plus que vous y investirez régulièrement.

Quoi et comment acheter ?

Le Coût Moyen Rapporté (note : aussi appelé Dollar Cost Averaging) est une technique qui consiste à investir la même somme chaque mois.

Le CMR permet d’amortir les baisses en achetant plus de titres, ce qui permet de profiter encore plus des hausses (car vous aurez plus de titres en votre possession).

Pour s’enrichir grâce à la bourse, il faut néanmoins détenir des actions susceptibles de progresser à long terme.

Heureusement, il n’est pas nécessaire de savoir trouver des actions performantes, car il est possible d’investir facilement dans des indices (et donc dans des centaines d’entreprises à la fois).

Et contrairement aux entreprises, les indices comme le CAC40 ne font pas faillite : il y a simplement un roulement dans leur composition (des entreprises entrent, d’autres sortent).

Il est possible d’investir simplement dans des indices comme le CAC40 grâce aux trackers (note : aussi appelés ETF).

Il peut être également intéressant de s’intéresser à d’autres marchés que la France, comme les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), ou à des secteurs spécifiques qui auront toujours une demande (énergie, santé…).

En revanche, il est déconseillé de faire appel à l’effet de levier en bourse. Les gains potentiels seront multipliés, mais les pertes aussi, ainsi que les frais dans tous les cas.

Les intermédiaires

Pour acheter des actions ou des trackers, vous devrez passer soit par :

  • Les banques, qui facturent des frais élevés
  • Les courtiers spécialisé, qui sont beaucoup plus compétitifs

Bourse et émotions

Les mouvements de la bourse engendrent deux émotions :

  • La peur, qui pousse à vendre
  • La cupidité, qui pousse à acheter

Si vous laissez vos émotions prendre le pas, vous perdrez de l’argent.

Car lorsque le marché baisse, il est psychologiquement difficile de continuer à acheter quelque chose qui se déprécie.

Le problème avec la bourse, est que la plupart des investisseurs sont incapables d’être assez patient et de s’en tenir à leur choix.

Il peut donc être intéressant de déléguer sa prise de décision en achetant des FCP (Fonds Communs de Placement) performants gérés par des spécialistes (note : je ne partage pas ce point de vue, car très peu de ces fonds sont réellement performants, et ils sont de plus gavés de frais).

L’entreprise

La création d’entreprise

Créer son entreprise est souvent synonyme de liberté, mais l’entreprise reste néanmoins un véhicule d’enrichissement difficile à exploiter.

Créer une entreprise demande plus d’efforts et est plus risqué que de rester salarié ou d’investir dans l’immobilier. Vous devrez répondre à plusieurs conditions :

  • Avoir une expérience dans un domaine particulier
  • Avoir un produit qui répond à la demande du marché
  • Avoir une protection contre la concurrence
  • Disposer d’un capital suffisant
  • Être capable de se remettre en question
  • Savoir arrêter le moment venu
  • Avoir les qualités d’un manager

N’hésitez pas à vous séparer des mauvais éléments, et à augmenter le salaire des meilleurs. Le but est que votre entreprise tourne et génère des bénéfices.

Les franchises peuvent être un bon moyen de démarrer, avec un concept qui a fait ses preuves, et qui vous permet d’avoir une idée de chiffre d’affaires à l’avance.

Le portage salarial

Le portage salarial permet de bénéficier de la liberté d’entreprendre sans avoir à gérer la partie administrative d’une entreprise.

Vous êtes assimilé à un salarié, avec la liberté de travailler à votre rythme, pour vous et avec vos clients. L’avantage est aussi de pouvoir toucher les allocations chômage en cas d’inactivité.

Continuez à vous payer en premier

Le fait d’être entrepreneur ne doit pas vous empêcher de suivre cette règle : payez-vous en premier (sur vos bénéfices si vous être entrepreneur).

Payez-vous en premier, car si vous étiez amené à déposer le bilan, ce ne sont ni vos clients, ni votre banquier qui viendront à votre secours.

Chance et opportunité

100% des gagnants ont tenté leur chance

En matière d’enrichissement, la chance apparente résulte souvent d’un bonne préparation. Les personnes qui paraissent chanceuses se sont souvent préparées en amont pour rechercher et évaluer des opportunités.

Le fait qu’elles se trouvent « au bon endroit au bon moment » n’est donc pas attribuable à la chance.

Le hasard joue toujours un rôle, mais en mettant les probabilités de votre côté vous aurez plus de bonnes surprises.

Toutes les opportunités ne sont pourtant pas bonnes prendre pour vous. Si vous manquez d’informations ou de connaissances dans un domaine, ce n’est peut-être pas le moment de saisir la première opportunité qui se présentera.

La première impression

Une manière de repérer les opportunités qui sont faites pour vous est de vous fier à votre première impression.

Au moindre doute, abstenez-vous.

Investir consiste plus à gérer un risque qu’à en prendre délibérément. Le doute doit vous poussez à ne pas vous précipiter.

Dans tous les cas, n’investissez jamais sous le coup d’une émotion, ou par dépit d’avoir manqué la dernière opportunité.

Si vous vous associez avec d’autres personnes, assurez-vous au maximum de la fiabilité de la personne (compétences, solvabilité) avant de faire confiance, et de maîtriser la situation au maximum.

Dormez sur vos deux oreilles

La protection est la troisième partie du processus d’enrichissement.

Placements

Les comptes courants et placements de types assurance vie sont garanties à hauteur de 60 000 € contre la faillite de la banque/l’assureur.

N’hésitez pas à changer de banque une fois le montant dépassé.

Immobilier

Votre montage financier repose sur les loyers de votre locataire.

Vous devez vérifier qu’il gagne suffisamment, ou bien de demander que quelqu’un se porte caution. Les agences immobilières peuvent aussi vous aider à sélectionner le locataire. Vous avez également la possibilité de prendre une assurance contre les loyers impayés.

Dans le cas d’une résidence principale, soyez sûr de pouvoir payer vos mensualités. Vous pouvez aussi prendre une assurance chômage.

La bourse

S’il n’y a pas de protection absolue contre les risques en bourse, la technique du CMR vous permet de gérer le risque d’une chute brutale.

En possédant plusieurs actions, vous vous assurez contre la chute violente d’un titre en particulier.

Note : vous pouvez aussi diversifier votre portefeuille en dehors de la classe des actions (dans des obligations par exemple), afin de répartir un peu plus les risques.

L’entreprise

Vous pouvez vous protéger contre le risque de faillite en adoptant une SARL (Société À Responsabilité Limitée), ou SA (Société Anonyme). Cela vous permettra d’éviter que votre patrimoine personnel soit confondu avec les actifs de votre société.

Ne recevez vos paiements que par espèces ou par carte bancaire, et évitez d’accorder des délais de paiements à vos clients entreprises.

Vous et votre travail

La concurrence étant de plus en plus rude dans le monde du travail, la meilleure protection de votre travail et de valoriser vos compétences :

  • Devenez indispensable
  • Fournissez un travail irréprochable
  • Donnez le meilleur de vous-même
  • Donnez plus à vos clients
  • Rendez services à vos clients/fournisseurs
  • Spécialisez-vous

Les cautions : bombes à retardement

Que ce soit pour vous-même et surtout pour les autres, ne donnez jamais aucune caution si vous n’êtes pas capable d’assumer sereinement la dette que vous garantissez.

De même, ne garantissez jamais une entreprise qui perd de l’argent avec vos biens (l’entreprise n’est alors plus un actif mais un passif).

Par ailleurs, les escroqueries sont plus courantes qu’on ne pense. Et elles fonctionnent parce que les gens sont assez cupides pour y croire.

Il n’existe aucun placement, légal ou normal, qui vous permettra de devenir riche en cinq minutes.

Demandez ! On vous donnera

Vous pouvez souvent obtenir plus que le minimum, mais il faut avoir le culot de demander.

Dans la vie, vous n’obtenez jamais ce que vous méritez, uniquement ce que vous négociez.

Si vous demandez pour obtenir plus, vous ne perdrez rien si on vous répond non.

Combien vous coûte vote manque de courage ?

Si vous achetez un 3 pièces à 150 000 € :

  • Vous économiserez 9 600 € en abaissant le taux du prêt de 0,5%
  • Vous économiserez 20 508 € en négociant le prix d’achat de 5%

Si vous faites un achat avec un rabais de 1 000 €, et que vous placez l’argent économisé à 5%, vous obtiendrez 13 206 € au bout de 10 ans.

Partez du principe que presque tout est négociable.

La négociation dépend ensuite de beaucoup de facteurs, et reste un jeu subtil.

Veillez toutefois à négocier avec quelqu’un qui a un pouvoir de décision, autrement ça ne sert à rien.

Gardez une attitude positive

Si vous n’essayez pas, vous ne saurez jamais ce que vous pouvez obtenir.

Ne partez pas vaincu à l’avance. Vous n’obtiendrez pas toujours quelque chose en négociant, mais vous n’obtiendrez jamais rien si vous n’essayez pas.

Comment négocier :

  • Respectez votre interlocuteur, la forme est importante
  • Évitez de formuler la première proposition
  • N’acceptez pas tout de suite la première offre
  • Retournez le problème en demandant les conditions d’une réduction
  • Négociez des avantages supplémentaires

À vous de jouer

Seule l’action pourra vous amener à vous enrichir. Les bonnes intentions seules ne suffiront pas.

Dîtes-vous aussi que vous n’êtes ni inférieur ni moins intelligent que les autres. Les stratégies présentées dans ce livre marcheront aussi pour vous.

Phase 1 : Payez-vous en premier et enclenchez le pilote automatique

Vous payer en premier est la priorité pour enclencher le processus d’enrichissement.

Vous êtes la priorité PRIORITAIRE.

Pour éviter d’oublier et de changer d’avis, créez un virement automatique le premier du mois, après le versement de votre salaire, vers le placement de votre choix.

Phase 2 : Le grand Nettoyage

Listez vos rentrées et sorties d’argent, puis :

  • Liquidez vos crédits qui financent des passifs et supprimez vos autorisations de découvert
  • Videz vos placards et greniers et revendez tout ce qui ne vous sert pas; résiliez vos abonnements inutiles
  • Identifiez vos actifs (ceux qui rapportent plus que l’inflation)
  • Appréciez la valeur des choses en vous demandant si chaque dépense a une utilité en rapport avec le coût occasionné

Plutôt que d’essayer de tenir en budget (peu de gens y arrivent), le fait de vous payer en premier, de ne pas utiliser les découverts et de surveiller régulièrement vos comptes suffira.

Phase 3 : Investissez

Selon votre situation :

Premier axe (vous avez peu de charges à assumer) : placez votre épargne en bourse avec la méthode du CMR; achetez un terrain qui pourra être revendu en lots; achetez de l’immobilier.

Deuxième axe (vous avez des responsabilités à assumer) : privilégiez les assurances vie à capital garanti ; investissez le reste en bourse et dans l’immobilier selon vos possibilités.

L’immobilier étant très cher (le livre a été écrit en 2006, pendant la bulle immobilière), veillez à avancer le moins d’argent possible, et à ce que le loyer perçu égale votre mensualité.

Encore un petit effort

La peur de perdre de l’argent est un obstacle qui peut pousser à l’inaction.

La peur aveugle et ferme l’horizon.

Pour la traverser, veillez à avoir suffisamment de connaissance dans le domaine d’investissement envisagé. Ajustez aussi votre risque à ce que vous êtes capable de supporter.

Vous devrez bien sûr consacrer une partie de votre temps pour vous enrichir. Rien n’arrivera sans actions.

Les conseils de votre entourage peuvent aussi être un obstacle. Évitez de les suivre si vous sentez qu’ils reflètent leur peur, jalousie ou ignorance.

Votre meilleur investissement : formez-vous !

Apprenez, car vous ne savez pas… ce que vous ne savez pas !

Commencez par investir dans votre éducation financière. Vos nouvelles connaissances vous permettront de saisir de nouvelles opportunités et d’élargir votre horizon.

Les livres, les séminaires et Internet sont de bons moyens d’apprendre.

Le meilleur moyen restant encore de demander conseil aux personnes qui ont déjà investi dans les domaines qui vous intéressent.

Je crois que j’ai oublié de vous dire quelque chose : payez-vous en premier !

S’enrichir n’a rien de mauvais en soi. C’est l’utilisation que vous ferez de votre richesse qui est important.

Mon avis sur « Tout le monde mérite d’être riche »

Note : ce résumé est basé sur la première édition du livre, parue en 2006.

Ce livre est court et très simple à lire. Il a été écrit dans un style direct, sans chichis.

Bien qu’écrit en 2006, il n’a pas pris une ride (mis à part les taux d’intérêts qui ont continué à baisser jusqu’à aujourd’hui).

La crise de 2008 n’a en rien contredit son contenu : l’immobilier, qui était cher, a vu sa bulle exploser en 2007-2008. Et bien que l’on puisse à nouveau considérer que l’immobilier soit cher aujourd’hui, il reste un facteur d’enrichissement efficace.

Concernant la bourse, c’est un peu la même chose. L’explosion de la bulle immobilière a entrainé la bourse dans sa chute. Mais la méthode du CMR (ou dollar cost averaging) ainsi que la diversification permettent de freiner les chutes lors des crises, et de s’enrichir le reste du temps.

Olivier Seban ne s’est pas contenté d’aborder les 3 grands véhicules d’enrichissement (immobilier, bourse, entreprise). Il nous montre aussi comment il est possible d’avoir plus de chance, comment payer moins cher et comment protéger notre patrimoine.

Ce livre est pour moi un classique, et je le considère même comme l’équivalent français du livre de Kiyosaki « Père riche, près pauvre » (Olivier le cite d’ailleurs dans sa bibliographie, accompagné de « L’homme le plus riche de Babylone »).

« Tout le monde mérite d’être riche » est donc un livre à mettre dans toutes les mains des personnes qui souhaitent comprendre comment il est possible de s’enrichir.

Quel que soit le véhicule choisi (bourse, immobilier, entreprise), il me semble néanmoins nécessaire d’aller ensuite chercher des connaissances supplémentaires et plus spécifiques, afin de compléter la lecture du livre, qui est une première étape.

Points forts :

  • Permet de comprendre les principes de base de l’enrichissement
  • Des chapitres sur des sujets rarement abordés (la chance et la négociation)
  • Le style direct, efficace et sans bla-bla inutile

Points faibles :

  • Le livre couvre plusieurs véhicules d’enrichissement, qui ne peuvent donc pas être abordés en profondeur
  • La recommandation des fonds communs de placement pour déléguer sa prise de décision (certes, les robo-advisors, moins chers, n’existaient pas encore)

Si vous avez lu « Tout le monde mérite d’être riche », partagez votre avis sur le livre en commentaire !

2 commentaires sur “Tout le monde mérite d’être riche

    1. Bonjour, merci pour votre retour. En effet, « Tout le monde mérite d’être riche » fait partie des livres de référence en français sur l’investissement, même s’il date un peu et que beaucoup de concepts se retrouvent aussi ailleurs.

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