L’une des principales difficultés, lorsque l’on souhaite construire un portefeuille d’ETF, est d’éviter qu’il soit redondant. Plus spécifiquement, il s’agit d’éviter d’avoir trop de titres qui soient présents dans plusieurs ETF à la fois.
Le principal avantage d’un ETF est la diversification, en nous permettant d’investir dans des centaines, voir des milliers de titres, via un seul fonds à faible coût.
Pourtant, cette diversification peut se trouver réduite et amoindrie par une sélection d’ETF trop similaires. La plupart des ETF reproduisent la performance d’un indice boursier. Or, certains indices boursiers sont proches, voire identiques.
Par exemple, l’indice MSCI Europe comporte environ 430 grandes entreprises européennes cotées. L’indice STOXX Europe 600 en comporte 600, comme son nom l’indique.
Il va donc de soi qu’un certain nombre de titres européens risquent d’être présents simultanément dans ces deux indices, et donc qu’investir dans deux ETF suivant chacun l’un de ces indices n’apporterait pas grand-chose de plus en termes de diversification.
Cet exemple est plutôt trivial, mais la redondance d’un portefeuille ne saute pas toujours directement aux yeux, et n’est pas évidente à distinguer pour tous les investisseurs.
Ainsi, j’ai déjà constaté que certains investisseurs avaient à la fois un ETF MSCI World, un ETF S&P 500 et un ETF Nasdaq dans leur portefeuille.
Ces ETF permettent respectivement d’investir dans les actions de pays développés, dans les actions américaines de grandes capitalisations et dans les actions technologiques américaines. On pourrait se dire, à première vue, qu’il ne s’agit pas des mêmes indices, ni des mêmes marchés.
Et pourtant, certains titres seront présents dans deux ETF, voire dans les trois en même temps !
Cela s’explique facilement : la plupart des entreprises technologiques du Nasdaq figurent aussi dans le S&P 500, dont une bonne partie des entreprises sont aussi présentes dans le MSCI World, qui comporte 60 % d’actions américaines.
En conséquence, investir dans ces trois indices à la fois est un non-sens du point de vue de la diversification. On peut même parler de dipiresification.
Pour autant, cela n’est pas évident pour tous les investisseurs, ou notamment si les indices utilisés sont moins connus. Pour éviter de construire un portefeuille d’ETF redondant, il est possible d’utiliser un outil qui va calculer le pourcentage de similarité au sein d’un portefeuille d’ETF.
Cet outil est AZByte ETF. Voici comment il fonctionne :
La première étape consiste à entrer le nom du premier ETF dans lequel vous souhaitez investir.
Puis, il suffit d’ajouter au portefeuille l’ETF choisi, si besoin en créant un nouveau portefeuille.
Ensuite, répétez l’opération jusqu’à avoir tous les ETF voulu en portefeuille.
Une fois le portefeuille constitué, il faut indiquer la valeur de part de chaque ETF, et la quantité d’unités que vous détenez en portefeuille ou que vous envisagez d’acheter.
Ensuite, il suffit de sélectionner les différents ETF, afin de déverrouiller la fonction « Analyser », puis de cliquer pour lancer l’analyse.
Dans cet exemple avec trois ETF, on constate que les principaux titres (Apple, Microsoft, Amazon…) figurent chacun dans les trois ETF (la colonne « Funds » indique « 3 » à chaque fois), mais qu’il n’y a finalement que 81 titres concernés, soit 5,37 % du portefeuille.
La redondance de ce portefeuille d’ETF parait donc faible, mais l’information à considérer est la similarité, non en nombre de titres, mais en pourcentage du poids total du portefeuille (d’où l’utilité de renseigner la valeur de part et le nombre d’unités pour chaque ETF afin d’obtenir cette information).
Sachant que la redondance concerne les plus gros titres, même s’ils sont peu nombreux, ils représentent une part importante du portefeuille en prenant en compte leur poids respectif.
Ainsi, ce sont 45,9 % du portefeuille qui sont redondants, soit presque la moitié du portefeuille qui se trouve être mal diversifié. Ce portefeuille serait donc à reconstruire totalement pour être efficient.
Par ailleurs, AZByte indique aussi les frais moyens de l’ensemble du portefeuille, ce qui est toujours appréciable, et le nombre de titres uniques détenus en portefeuille, pour la diversification.
Voici maintenant un exemple de portefeuille suffisamment bien diversifié, qui contient des actions de :
- Pays développés
- Pays émergents
- Petites capitalisations américaines
- Petites capitalisations européennes
Par rapport au portefeuille précédent, qui était très mal diversifié, ici, la similarité en nombre d’actifs ou en pourcentage du portefeuille, est de zéro.
Cela veut dire que la diversification est maximale, avec 5 139 titres uniques détenus en portefeuille. Aucun titre ne figure dans plusieurs ETF à la fois, et chaque ETF joue ainsi parfaitement son rôle dans la diversification.
Si vous avez un doute sur la réelle diversification de votre portefeuille, ou si vous voulez analyser le degré de diversification d’un portefeuille d’ETF, vous pouvez utiliser AZByte ETF pour l’analyser avant d’y investir.
Vous pourrez ainsi éviter de construire un portefeuille d’ETF redondant.