Comment investir pendant un krach boursier

Investir pendant un krach boursier

Tout investisseur ayant un horizon à long terme aura statistiquement affaire un jour à un krach, et pourra alors se poser la question : « Comment investir pendant une crise ou un krach boursier ? »

Il est possible de commencer à parler de marché baissier lorsqu’on observe une baisse dépassant les -20% environ, ce qui arrive tous les 4-5 ans en moyenne (le dernier marché baissier date de début 2020).

Les crises et les krachs boursiers, sont moins fréquents (tous les 10-15 ans environ), mais bien plus violents : les baisses observées peuvent aller de -30% à -50%, voir plus.

Comment investir en bourse lors de telles périodes ?

Les crises font partie du jeu

La première chose à comprendre est que les crises qui secouent parfois l’économie ou la finance sont normales.

L’économie est cyclique et traverse à tour de rôle des phases de croissance et de récession. L’endettement des états, des entreprises et des individus évolue également par cycle.

Les banques centrales, qui veillent à la stabilité de l’économie, des prix et du taux de chômage, essayent de minimiser les effets négatifs de ces cycles.

Lorsqu’une crise survient, que la consommation baisse et que le chômage monte, les banques centrales diminuent les taux d’intérêt pour encourager l’investissement et la consommation (en rendant les prêts plus accessibles et l’épargne moins rémunératrice).

Lorsque les ménages et les entreprises s’endettent trop fortement pour consommer et investir, les banques centrales augmentent les taux d’intérêt pour limiter l’inflation créée par un excès de consommation, d’investissement et d’endettement, ce qui n’est pas soutenable à long terme.

Voici une vidéo qui explique particulièrement bien ce mécanisme cyclique :

La mécanique de la machine économique en 30 minutes, par Ray Dalio

Les crises sont donc une des phases du cycle de l’économie et des marchés.

Cela ne veut pas dire qu’une crise n’a aucun effet négatif : des entreprises peuvent faire faillite, des gens peuvent se retrouver sans emplois, se faire expulser de chez eux, etc.

Si l’on regarde à court terme, les crises font souvent très mal. Pourtant, elles sont suivies par des périodes plus fastes, heureuses et apaisées.

Et c’est autant valable dans d’autres domaines que l’économie.

La seconde guerre mondiale est peut-être la plus grave crise que le continent européen n’ait jamais connu. Mais elle a permis l’émergence de l’Union européenne et d’une période de paix et de prospérité inédite dans l’histoire européenne.

Il n’est pas toujours évident de comprendre l’origine d’une crise ou d’un krach. Certes, il y avait une bulle spéculative immobilière en 2008, une bulle spéculative sur les actions technologiques en 2000, et une forte hausse des prix du pétrole en 1973.

Mais il est très difficile de pointer l’origine du krach de 1929-1932, qui a pourtant été bien plus fort que tous ceux qui ont suivi.

Les plus gros krachs depuis 100 ans, 1929

Si l’on peut parfois expliquer l’origine des crises après-coup, elles restent néanmoins imprévisibles.

La psychologie des foules a également tendance à renforcer l’effet des crises (mais aussi des marchés haussiers). La hausse des actifs entraîne de l’exubérance et de l’avidité, ce qui conduit parfois à des hausses spectaculaires dans certains secteurs, totalement déconnectées de la réalité.

La bulle Internet sur les valeurs technologiques (l’indice NASDAQ) et la bulle sur le Bitcoin sont deux illustrations de l’irrationalité des investisseurs.

Bulle Internet 1999 sur les valeurs technologiques
Source : Macrotrends.net
Bulle du Bitcoin 2017
Source : TradingView.com

John Templeton, l’un des plus grands investisseurs du 20e siècle, a très bien décrit la psychologie des investisseurs :

Les marchés haussiers naissent dans le pessimisme, grandissent dans le scepticisme, s’épanouissent dans l’optimisme et meurent dans l’euphorie.

John Templeton

Inversement, lors des krachs, la baisse des actifs entraîne une panique, qui renforce la baisse, ce qui accentue encore plus la panique.

Ces cycles qui se renforcent eux-mêmes sont brisés lorsque les investisseurs finissent par se rendre compte :

  • Que le marché est bien trop haut et qu’il est temps de prendre ses bénéfices.
  • Que le marché a suffisamment baissé et qu’il devient très intéressant d’acheter.

L’impact des crises sur les marchés

Les crises entrainent une chute violente des actions.

C’est plutôt logique : une crise impact l’économie et les entreprises. Donc si les entreprises paraissent tout d’un coup moins solides, les investisseurs vont leur donner beaucoup moins de valeur, et le cours de leurs actions va plonger.

Voici l’impact des dernières crises sur le marché des actions (S&P 500, Sources : portfoliovisualizer, Google finance) :

  • 1973-1974 (Choc pétrolier) : -45%
  • 1987 (Lundi noir) : -29%
  • 2001-2002 (Bulle Internet) : -44%
  • 2008 (Crise des Subprimes) : -51%
  • 2020 (Coronavirus) : -34% en cours

Cela ne veut pas dire que toutes les actions de tous les pays sont forcément concernées. Les crises peuvent être ciblées géographiquement. En 2011, la crise de l’Euro a principalement fait chuter les actions des pays de la Zone Euro. Le CAC 40 a ainsi perdu -27%, contre seulement -15% pour le S&P 500 américain.

Outre leur force, il n’est pas possible de savoir à l’avance combien de temps elles vont durer, ni combien de temps le marché mettra pour retrouver son niveau d’avant crise.

Après le krach de 1929-1932, le Dow Jones a mis pas moins de 30 ans (sans prendre en compte les dividendes) pour retrouver son niveau d’avant.

Au japon, le Nikkei n’a pas encore retrouvé le niveau qu’il avait atteint en 1989, pendant sa bulle.

Toutefois, il ne faut pas oublier que la majorité du temps, les marchés sont haussiers. Bien qu’on entende plus souvent parler des crises, les marchés haussiers sont beaucoup plus longs et plus forts.

Les marchés haussiers sont plus forts que les krachs

L’état d’esprit de l’investisseur en période de crise

Avant de passer en revue quelques techniques/tactiques pour investir pendant un krach, la première considération est liée aux aspects psychologiques et émotionnels de l’être humain.

En période de crise, on a l’impression que le monde est en train de tanguer. On se demande même parfois s’il ne va pas s’écrouler.

Il est alors important d’essayer de prendre de la hauteur et de se détacher du bruit ambiant. Et plus particulièrement :

  • Des médias qui annoncent des faillites successives : les crises sont une sorte de darwinisme économique. Elles éliminent les entreprises les moins solides et les plus endettées, et renforcent les plus solides et les plus innovantes qui savent profiter des opportunités.
  • Des gourous et prédicateurs : « Voilà la crise que j’avais annoncé ! ». De la même manière qu’une horloge cassée donne l’heure correctement deux fois par jour, un prédicateur de krach boursier aura forcément raison un jour.
  • De ceux qui se transforment soudainement en conseillers financiers. Les crises accentuent les émotions des investisseurs, ce qui amplifie leur peur et leur ego.

Lors d’une crise, voici ce que vous pouvez faire pour rester zen :

  • Pratiquer la diète médiatique : arrêter de regarder les chaines d’info (ou en vous en tenant au strict minimum, uniquement pour être tenu au courant des dispositions à prendre pour votre sécurité si nécessaire), de lire la presse quotidienne, de fréquenter les forums boursiers. Vous gaver d’informations anxiogènes n’est jamais très bon.
  • Étudier les crises passées, en lisant des livres ou articles d’investisseurs qui en ont traversé plusieurs, comprendre comment elles fonctionnent, mais aussi qu’elles génèrent autant d’opportunités que de problèmes.
  • Simplement vous en tenir à votre stratégie (ce qui suppose qu’elle ait été correctement pensée en amont pour respecter votre propre aversion au risque).

Du point de vue d’un investisseur long terme, les krachs boursiers ne sont pas problématiques. Ce sont simplement des périodes lors desquelles il est possible d’acheter des actifs pour moins cher que d’habitude, ou d’en acheter plus pour le même prix.

Si votre horizon d’investissement est de plusieurs décennies, les krachs sont en fait une excellente nouvelle : certains actifs sont disponibles à prix soldés.

Bien sûr, il est plus facile de voir le choses ainsi en plein marché haussier, que lorsque l’on fait face à un vrai krach, et que les émotions prennent le dessus.

Nous verrons pour cela plusieurs façons d’investir pendant un krach.

Anticiper les krachs ?

Il est bien sûr impossible de connaître à l’avance la nature et la puissance de la prochaine crise.

Bien que certains indicateurs boursiers peuvent montrer que le marché est haut (ce qui peut laisser penser que la prochaine crise se rapproche), il n’est pas possible d’anticiper le moment précis où un krach aura lieu, car énormément de facteurs différents peuvent servir de déclencheur.

Ceux qui prévoyaient une crise pour 2019 et sont sorti du marché à ce moment-là se sont privés de l’une des années parmi les prolifiques de ces dernières décennies (+30% environ sur les principaux indices d’action).

L’anticipation n’est jamais une tactique gagnante à long terme :

Bien plus d’argent a été perdu par des investisseurs se préparant à des corrections, ou tentant d’anticiper les corrections, que ce qui a été perdu à cause des corrections elles-mêmes.

Peter Lynch

Si tenter d’anticiper la prochaine crise est illusoire, anticiper le fait qu’il y aura bien une prochaine crise, un jour, fait sens.

Il est aussi judicieux d’être prêt à perdre plus que prévu, car il peut très bien y avoir un jour une crise bien plus violente que celles que l’on a traversé dernièrement.

Le statisticien Nassim Nicholas Taleb compare ces événements extrêmement rares à des cygnes noirs : on peut très bien ne jamais en voir un de toute sa vie, et croire ainsi que tous les cygnes sont blancs. Jusqu’à ce qu’un cygne noir apparaisse un jour.

Les événements les plus extrêmes sont suffisamment rares pour qu’il soit impossible de les intégrer correctement dans des modèles de risque.

Le krach de 1929-1932 est de ceux-là. Le Dow Jones a perdu 90% de sa valeur (contre « seulement » 50% en 2008). Il a marqué l’entrée dans la Grande Dépression. Le niveau de vie de la population a chuté, et la société a alors fait émerger des régimes fascistes.

On ne sait pas si ou quand une crise d’une puissance similaire surviendra à nouveau.

Dans ce cas, une stratégie adaptée aux crises de moindre force ne sera probablement pas suffisante, mais elle devra quand même permettre de limiter les dégâts.

Le passé ne dit que peu de choses sur l’avenir, mais savoir en tirer des leçons reste la meilleure façon de faire face à ce que l’avenir peut réserver.

Voyons maintenant quelques tactiques pour investir en période de crise, ou lors d’un krach.

1. Construire un portefeuille diversifié

La diversification constitue la meilleure protection possible face à un krach. Elle peut prendre plusieurs formes : diversification géographique, sectorielle, par la taille, en classes d’actifs.

La diversification géographique est inutile en cas de crise mondiale, mais reste néanmoins intéressante pour celles qui peuvent toucher uniquement une zone économique, comme la crise de l’Euro en 2011.

Lorsque le cours des actions s’effondre, la meilleure forme de diversification possible est la diversification en classes d’actifs, à travers les obligations d’État.

Comprendre le rôle que peuvent jouer les obligations d’État est essentiel pour construire un portefeuille bien équilibré, qui sera plus résistant en période de crise.

L’État est bien plus solide qu’une entreprise, et son risque de non-remboursement est quasiment nul.

Lorsque la confiance des investisseurs est au plus bas, c’est donc vers cet actif jugé comme étant particulièrement sûr qu’ils se tournent.

Les portefeuilles comprenant des obligations d’État ont systématiquement mieux résisté aux krachs que les portefeuilles investis à 100% en actions. L’exemple suivant montre la performance lors de différents krachs d’un portefeuille 50% actions et 50% obligations face à celle d’un portefeuille uniquement en actions.

Krach boursier100% actions50% actions / 50% obligations
1973-1974-45%-23%
1987-29%-16%
2001-2002-44%-11%
2008-51%-20%
2020 (en cours)-34%-7,5%

Sources : portfoliovisualizer, investing

Les portefeuilles qui ont montré la plus grande solidité face aux crises sont des portefeuilles diversifiés en classes d’actifs. Un exemple de portefeuille diversifié en classes d’actifs est le Portefeuille Permanent d’Harry Browne, qui comprend à la fois des actions, des obligations, de l’or et des liquidités.

2. Rééquilibrer votre portefeuille

C’est un peu la suite logique de la première technique.

Un portefeuille diversifié va voir sa répartition changer lors d’un krach. La proportion d’actions détenues en portefeuille chute.

Rééquilibrer son portefeuille lors d’un krach est contre-intuitif, puisque cela consiste à revendre des obligations (qui sont en train de monter) pour acheter des actions, alors que ces dernières sont en train de plonger.

Pourtant, il est plus logique d’acheter les actifs lorsqu’ils sont bas, et de les revendre lorsqu’ils sont hauts, plutôt que de faire l’inverse.

À quel moment faut-il rééquilibrer lors d’un krach ? Dans l’absolu, il faudrait le faire lorsque les actions sont au plus bas, mais il est impossible de deviner quel sera le point le plus bas.

Les règles de rééquilibrage peuvent être définies de différentes façons :

  • Lorsque la proportion d’actions/d’obligations est 10 ou 15% différente de celle de départ. Par exemple, lorsque les actions ne représentent plus que 35% ou 40% du portefeuille (pour reprendre l’exemple d’une répartition initiale à 50-50).
  • Une fois par an seulement, peu importe ce qu’il se passe pendant l’année.
  • Une fois par an, ainsi qu’en cours d’année si la proportion d’un actif dépasse un seuil fixé à l’avance.

Quels effets bénéfiques peut-on retirer d’un rééquilibrage ?

Prenons l’exemple du portefeuille 50% actions / 50% obligations confronté à la crise de 2008. Fin 2008, le portefeuille est particulièrement déséquilibré, même si le point le plus bas atteint par les actions se situe deux ou trois mois plus tard, en mars.

Au 31 décembre 2008, le portefeuille 50-50 initié ne comporte plus que 34% d’actions et 66% d’obligations :

  • Sans rééquilibrage, ce portefeuille aurait obtenu une performance de +1,8% en 2009
  • Avec rééquilibrage, ce portefeuille aurait obtenu une performance de +8,3% en 2009

Quand les actions sont au plus bas, cela signifie que leur potentiel de hausse est particulièrement élevé. Leur future remontée profitera donc plus à un portefeuille rééquilibré, qui a retrouvé sa répartition initiale avec davantage d’actions.

Pour finir sur cet exemple, la situation s’inverse fin 2009 : le portefeuille 50% actions/50% obligations n’est alors plus constitué que de 40% d’obligations (pour 60% d’actions). Le rééquilibrage suivant aurait donc consisté cette fois à revendre des actions pour racheter des obligations.

investir lors d'un krach - rééquilibrer son portefeuille

Rééquilibrer ne consiste donc pas à anticiper le marché, mais à agir pour maintenir sa stratégie initiale, après avoir constaté un déséquilibre.

Le rééquilibrage est une forme d’investissement contrarien, qui consiste à agir à l’inverse de la masse (les investisseurs ont en effet plutôt tendance à revendre leurs actifs en baisse).

3. Répartir votre investissement dans le temps

Lors d’un krach, on ne sait jamais jusqu’où le marché peut descendre, ni pendant combien de temps.

Pour cette raison, il peut être intéressant de répartir son investissement dans le temps, en investissant chaque mois par exemple.

De cette manière, si la crise perdure ou s’amplifie, les actions et les ETF continueront leur chute, et il vous sera alors possible d’en acheter plus, pour le même prix.

Par exemple, une action Airbus valait autour de 140 € début 2020. La crise du Coronavirus a fait tomber le cours de l’action à 60 € fin mars. En investissant 1 000 €, vous auriez pu acheter 16 actions fin mars, contre seulement 7 actions en début d’année (soit 9 actions supplémentaires pour le même prix).

Cours action Airbus

Même chose pour l’ETF Lyxor S&P 500, qui suit le principal indice américain. Au début de l’année 2020, lorsque l’ETF cotait autour des 35 €, vous auriez pu acheter 28 parts de cet ETF avec 1 000 €. Fin mars, le prix de l’ETF est tombé à 25 €, ce qui vous aurait laissé la possibilité d’acheter 40 parts, soit 12 parts supplémentaires, avec ces mêmes 1 000 €.

Cours ETF Lyxor S&P 500

Ainsi, une fois le marché américain reparti à la hausse, vous auriez en votre possession plus d’actifs que s’il n’était pas descendu. Dans le commerce, acheter quand les prix sont plus bas revient à faire les soldes. Le principe est le même ici.

Répartir son investissement dans le temps est une forme de diversification : la diversification temporelle. Elle vous assure de ne jamais investir au plus mauvais moment, et elle vous permet de profiter des « périodes de soldes ». Deux méthodes peuvent être utilisées : le Dollar Cost Averaging ou le Value Averaging.

4. L’allocation tactique : une stratégie plus avancée

L’allocation tactique revient à faire évoluer la composition de son portefeuille en se basant sur l’analyse fondamentale ou l’analyse technique.

Par exemple, il est possible d’estimer, grâce à plusieurs ratios, quels sont les actifs sous-évalués, et quels sont ceux qui sont surévalués : Price to Earnings ratio, Price to Book ratio, Capitalisation boursière/PIB, CAPE Ratio (Cyclically Adjusted Price to Earnings).

Les actifs sous-évalués ont en effet un potentiel de croissance plus élevé que les seconds.

L’allocation tactique va sur-pondérer les actifs les moins bien évalués, et sous-pondérer ceux qui sont trop fortement évalués.

Par exemple, pendant la bulle internet, le CAPE Ratio (ou Shiller ratio) du S&P 500 a atteint 44, son plus haut historique : la cotation de l’indice n’avait jamais était aussi élevée par rapport à sa valeur réelle.

CAPE Ratio du S&P 500
Données : Robert Shiller / Mise en forme : Lyn Alden

Sous-pondérer le S&P 500 en augmentant la part des obligations en portefeuille aurait alors permis de limiter les dégâts causés par le krach lié à l’explosion de la bulle internet.

L’allocation tactique ne cherche pas à anticiper les krachs, mais à se protéger quand le marché est particulièrement haut, ce qui ne dure pas indéfiniment. L’allocation tactique illustre plutôt bien cette maxime de Warren Buffett :

Soyez craintifs quand les autres sont avides et avides quand les autres sont craintifs.

Warren Buffett

Il faut néanmoins être conscient qu’effectuer trop souvent des opérations sur votre portefeuille risque d’amplifier la note fiscale (ainsi que les frais d’ordres), surtout sur un compte titre, où la concrétisation des plus-values est taxée (même en ne faisant aucun retrait).

Maintenir des finances personnelles saines

Au-delà de vos investissements, une crise peut aussi affecter vos finances personnelles (perte d’emploi, diminution de revenus, etc). Pour cette raison, la meilleure manière d’affronter une crise de façon globale et de veiller à avoir une situation financière saine lorsque l’économie est en bonne santé. Ce qui signifie :

  • Dépenser moins que ce que vous gagnez, toujours.
  • Avoir constitué, grâce au point précédent, un matelas de sécurité qui vous garantie quelques mois de revenus supplémentaires (et la tranquillité d’esprit qui va avec).
  • Surveiller votre niveau d’endettement, en vous demandant s’il vous sera toujours possible d’assurer vos mensualités en cas de baisse de revenu, tout en conservant une marge de sécurité.

Survivre à un krach boursier

Le jeu de l’investissement en bourse est simple : pour faire fructifier son capital, il suffit d’investir sur le long terme.

Puisque la principale raison qui peut vous pousser à arrêter d’investir est la peur, il est primordial que vos investissements ne soient jamais une source d’inquiétude.

La manière dont vous allez pouvoir investir sans jamais vous inquiéter pourra être différente selon les personnes : diversifier la composition de votre portefeuille, profiter des baisses pour acheter, procéder à un rééquilibrage tactique en cas de krach, etc.

Mais le point névralgique de tout investissement en bourse est bien ici : adopter la stratégie qui est la moins susceptible de vous faire paniquer, quelle que soit la situation.

C’est la seule garantie que l’on puisse se donner pour toujours rester dans la partie, et ainsi profiter de la hausse de la bourse à long terme.

Que l’on soit ou non en crise, investir consiste à mettre en place un portefeuille qui soit cohérent avec votre propre tolérance au risque, et qui puisse répondre à vos objectifs à long terme.

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