La bourse peut être un formidable outil d’enrichissement à condition d’éviter les erreurs qui pourraient freiner la progression de votre portefeuille, l’empêcher de croître, ou même le couler dans certains cas.
Charlie Munger, partenaire historique de Warren Buffett, ne cherche pas tant à être intelligent qu’à éviter d’être stupide. Il a étudié un maximum d’erreurs commises par d’autres personnes, afin de s’assurer de ne pas les commettre lui-même.
Le chemin vers les bonnes décisions consiste parfois, en premier lieu, à éviter d’en prendre de mauvaises.
J’ai répertorié neuf erreurs principales (et quelques autres en bonus en fin d’article) commises par la majorité des investisseurs. Des erreurs que je ne saurai trop vous conseiller d’éviter.
Erreur n°1 : Confier votre argent à un fonds commun de placement
La première erreur consiste à ne pas s’occuper directement de ses investissements, en confiant son argent à un fonds commun de placement, géré activement par un professionnel.
L’étude SPIVA a montré que sur 20 ans, environ 90 % des fonds actifs génèrent une performance inférieure aux indices, c’est-à-dire inférieure à celle de l’ensemble du marché.
Cela veut dire que la grande majorité des professionnels de l’investissement génèrent une performance inférieure la moyenne pour leurs clients investisseurs.
Et il se trouve que les performances des fonds actifs gérés par des professionnels sont encore plus mauvaises qu’il n’y parait : les statistiques de performance s’appliquent seulement à une minorité des fonds actifs, ceux qui ont survécu plus de 10 ans.
5% seulement des fonds actifs survivent plus de 10 ans. Nous avons donc 10% de bons performeurs parmi les 5% qui survivent, ce qui ne fait que 0,5% de l’ensemble des fonds communs de placement qui ont été commercialisés.
De plus, les fonds actifs comme les FCP facturent des frais divers (frais d’entrée, frais de gestion, frais administratifs, frais de retrait, frais d’achat, frais d’opération…) compris entre 2 et 3%, qui pèseront lourdement sur la performance au fil des années.
Heureusement, il existe des fonds passifs, qui reproduisent automatiquement la performance du marché (CAC 40, S&P 500), et pour des frais minimes (environ 0,2%/an) : les ETF (ou trackers).
Les ETF garantissent d’obtenir la performance du marché, et donc de faire mieux que 99,5% des fonds actifs existants gérés par des professionnels.
Erreur n°2 : Investir dans des actions individuelles
On peut penser qu’investir consiste à choisir des actions individuelles (on dit faire du stock picking). Mais choisir des actions individuelles est une stratégie qui est statistiquement perdante.
Selon une étude réalisée par le professeur Hendrik Bessembinder, seulement 4% des actions produisent des performances extraordinaires. Les 96% restantes ont un rendement semblable aux bons du trésor, qui sont des obligations à très court terme, peu performantes. Certaines actions ont même un rendement négatif à long terme.
La conclusion de son étude (disponible sous la forme d’une infographie), réalisée sur 26 000 actions entre 1926 et 2016, est sans appel :
Il y a de fortes chances que choisir quelques actions seulement conduise à une sous-performance.
Hendrik Bessembinder
Si vous choisissez vos actions vous-mêmes, vous avez beaucoup plus de chance de tomber sur une action qui va produire 3% par an, voir moins, que de tomber sur une action qui produira 50% ou 60%/an. Pourquoi ? Parce qu’il est impossible de savoir à l’avance quels sont les titres qui vont littéralement exploser.
Il y a bien quelques rares investisseurs (tel Warren Buffett ou Jim Simons), qui arrivent à battre le marché en sélectionnant les bons titres, mais ces personnes sont des exceptions, qui ont eu une implication hors du commun dans la construction de leur portefeuille.
La solution consiste donc à acheter tout le marché, via des ETF, abordés au point précédent. Acheter tout le marché permet d’être certain de posséder les 4% d’actions, dont la performance exceptionnelle va tirer tout le marché vers le haut.
Historiquement, les marchés américains, européens ou émergents ont généré de 8 à 10%/an, ce qui est plus que bien.
Investir dans l’ensemble du marché vous donne aussi l’avantage de ne pas perdre du temps à choisir des actions, ni à vous demander ensuite si vous avez fait le bon choix, ou encore combien de temps les garder.
En bref, investir dans l’ensemble du marché vous place dans un meilleur confort mental, accompagné d’une espérance de performance statistiquement plus élevée qu’en faisant du stock picking.
Erreur n°3 : Le trading
Le trading consiste à réaliser des opérations fréquentes, avec un objectif de gain à court terme, voire à très court terme (à la semaine ou dans la journée).
Cette erreur est l’approche la plus active et la plus spéculative de l’investissement en bourse. Mais le trading pose plusieurs problèmes.
Tout d’abord, les études montrent que seuls 5% des traders gagnent réellement de l’argent. De plus, cette fraction reste stable dans le temps.
Il y a plusieurs raisons cela : la première est simplement que la majorité des actions ne produisent que peu de performance, voire aucune performance (voir l’erreur n°2 en bourse : investir dans des actions individuelles).
Il est donc statistiquement très difficile d’arriver à trouver à l’avance celles qui vont connaître une belle envolée. L’analyse technique, les graphiques et les indicateurs ne prédisent pas l’avenir : ils ne peuvent que décrire le passé.
La deuxième raison est que le trading est une discipline exigeante, qui nous expose à tous les biais psychologiques possibles. Il nécessite une grande maîtrise émotionnelle, qui devra être maintenue avec consistance, jour après jour, année après année.
Sauf que très peu de personnes sont capables de maintenir un haut niveau d’exigence et de discipline dans le temps, et on pourrait d’ailleurs assimiler le trading à la pratique d’un sport de haut niveau.
Mais la maîtrise émotionnelle ne fait pas tout, puisque le trading est une approche qui est statistiquement perdante au départ. Il est donc très difficile d’être gagnant.
Le deuxième problème, ce sont les frais. Qui dit trading dit recherche de gains à court terme, et donc des opérations plus fréquentes, qui génèrent plus de frais. Or, des frais de courtage supplémentaires viennent nécessairement impacter la performance.
On parle de plus en plus des courtiers gratuits (Robin Hood, Trade Republic, Revolut…), qui laissent entrevoir un trading sans frais. Mais lorsque le produit est gratuit, le produit, c’est nous, les investisseurs.
Ces courtiers ont un business model basé en partie sur des commissions, et ils n’ont généralement pas le meilleur prix d’exécution. Finalement, quand les ordres paraissent gratuits, vous en payerez quand même le prix, sans même vous en rendre compte.
Erreur n°4 : Utiliser l’effet de levier
Les actions montent à long terme. Ce fait bien connu peut entraîner le raisonnement suivant : puisqu’il y a une hausse avérée à long terme, si j’utilise l’effet de levier, je peux donc doubler ou tripler ma performance sans efforts.
Ce raisonnement serait idéal si la bourse montait en ligne droite, et qu’il n’y avait jamais de crise. Car à court terme, et en cas de cycle haussier, un levier peut effectivement engendrer des gains supplémentaires.
Mais l’investissement se pense à long terme, et une stratégie d’investissement se doit d’être pérenne et solide, pour affronter toutes les différentes situations qui ne manqueront pas de survenir, un jour ou l’autre.
Les cycles baissiers peuvent être violent (la baisse a dépassé les -50% en 2008, sans levier). Un simple levier peut donc rapidement vous faire perdre 80 à 90% de votre portefeuille, et vous ruiner.
On peut par exemple prendre l’exemple de l’indice européen EURO STOXX 50 Daily (2x) Leveraged, qui ne s’est toujours pas remis de la crise de 2008.
Le marché à déjà connu des chutes qui sont déjà assez spectaculaires, et il en connaîtra d’autres : inutile de prendre le risque de les amplifier avec un levier.
D’autant qu’il est possible de réaliser des gains tout à fait honorables, sans levier.
Erreur n°5 : Se jeter sur les introductions en bourse
Les introductions en bourse, ou IPO (Initial Public Offerings), sont un moyen pour les entreprises de lever des capitaux auprès des investisseurs par l’émission d’actions publiques.
Ces dernières années, des entreprises célèbres ont réalisé des IPO, parfois très médiatisées : Google, Facebook, Alibaba… Mais il est établi depuis longtemps que les IPO ont en moyenne tendance à sous-performer le reste du marché.
En premier lieu, investir dans une IPO revient en premier lieu à tomber dans l’erreur n°2 en bourse (investir dans des actions individuelles).
Ensuite, lorsqu’un nouveau titre devient accessible chez votre courtier, les gros poissons sont déjà passés avant vous, et devinez quoi : ils ont obtenu un meilleur prix que vous.
En effet, le prix de l’offre initiale n’est pas identique à celui de la première cotation en bourse (offering price vs opening price).
Généralement, seuls les institutionnels et les investisseurs accrédités peuvent acheter une action au prix de l’offre initiale. Le potentiel de hausse d’un nouveau titre pourrait donc être largement entamé, au moment où vous pouvez enfin l’acheter.
Certains ETF permettent d’investir dans les IPO de manière diversifiée, en évitant de faire peser le risque sur un seul nouveau titre.
Mais bien que les ETF IPO soient composées d’actions de secteurs en forte croissance (technologie/santé), ils n’affichent pas une performance supérieure à celle de l’ensemble du marché des actions.
Voici à titre d’exemple la performance du Renaissance IPO ETF, qui suit 73 des plus importantes sociétés américaines nouvellement cotées en bourse.
Les actions issues d’IPO récentes semblent surtout être plus volatiles (avec des emballements spéculatifs lorsque le marché est euphorique), à défaut d’être plus performantes que le marché.
De plus, les ETF IPO comportent souvent des frais supérieurs aux ETF classiques (0,60% pour le Renaissance IPO ETF, 0,65% pour le First Trust US IPO Index UCITS ETF), ce qui amoindrit leur intérêt puisqu’ils ne génèrent aucun Alpha (aucune performance excédentaire).
Le monde des IPO est vaste, et on pourra néanmoins trouver des belles réussites isolées, comme celle de la société FDJ. Mais les introductions décevantes sont aussi nombreuses, comme avec Coinbase ou Uber, qui ont perdu entre 30% et 50% de leur valeur quelques mois après leur entrée en bourse.
Investir dans une IPO reste un pari très incertain, qui n’offre aucun avantage statistique : seulement de la volatilité supplémentaire.
Erreur n°6 : Croire qu’investir consiste à chercher à prendre des risques
On a tous l’image en tête du parieur qui mise gros sur un seul titre et qui fait fortune. Ou qui fait fortune en escroquant les autres, comme dans le film Le loup de Wall Street.
Mais les films ne reflètent pas la réalité courante. Les meilleurs investisseurs au monde cherchent tous à réduire leur risque, pas à l’augmenter.
Pourquoi cela ? Qui dit plus de risques, dit plus de pertes potentielles, ou du moins une plus forte probabilité de pertes. Or, investir consiste avant tout et dans la mesure du possible à éviter les pertes, afin de profiter des gains à long terme.
Le grand secret du succès de l’investissement à long terme consiste à éviter les pertes sérieuses et permanentes.
Warren Buffett
Certains investisseurs, comme Paul Tudor Jones, recherchent par exemple des ratios rendement/risque asymétriques. C’est-à-dire qu’en termes de probabilité, pour chaque unité de risque encouru, ils veulent pouvoir s’exposer à des gains potentiels supérieurs, afin d’être statistiquement gagnant à long terme.
Mais parfois, c’est en cherchant à réduire leur risque que les investisseurs obtiennent des gains importants.
Warren Buffett et Benjamin Graham ont pris l’habitude d’investir dans des sociétés intéressantes, à bon prix, tout en prenant une marge de sécurité en cas d’erreur de leur part. Il s’agit là d’une stratégie de réduction des risques, qui leur a paradoxalement permit de battre le marché sur le long terme.
La plupart des modèles de portefeuilles que l’on peut trouver cherchent avant tout à réduire les risques, à différents degrés, principalement par la diversification. Différentes mesures et indicateurs permettent d’évaluer le risque d’un portefeuille.
Enfin, certaines stratégies de market timing ont généré une performance supérieure à celle du marché, en cherchant simplement à réduire les risques (celle que j’utilise, basée sur le Momentum, en est le parfait exemple). L’objectif est de sortir du marché lors des phases de baisse les plus fortes, ce qui permet finalement d’augmenter la performance (éviter certaines phases de baisse permet mécaniquement d’augmenter la performance).
Globalement, la meilleure façon de réduire les risques consiste à diversifier suffisamment son portefeuille.
Investir consiste donc principalement à gérer les risques, en évitant qu’ils se produisent, et à les maîtriser en diminuant leur impact s’ils surviennent. Car les investisseurs qui cherchent à prendre des risques se font tôt ou tard sortir du jeu.
Erreur n°7 : Vous faire confiance pour prendre de bonnes décisions
En matière d’argent, de nourriture, ou de sexe, nos décisions sont plus émotionnelles que rationnelles, et peuvent nous conduire à aller dans la mauvaise direction.
Tout le monde sait par exemple comment manger sainement. Mais si beaucoup de gens font des excès alimentaires, ce n’est pas parce qu’ils ne savent pas comment bien se nourrir (même si on peut surement trouver des gens dans ce cas). C’est parce que c’est leur cerveau émotionnel qui est aux commandes, et qui décide.
Or, le cerveau émotionnel va souvent chercher la gratification immédiate, en oubliant les conséquences long terme. Une partie de nous-mêmes n’est donc pas digne de confiance pour prendre de bonnes décisions qui seront positives à long terme. C’est plutôt fâcheux, lorsqu’on parle d’argent et d’investissement.
Un des meilleurs moyens d’éviter de laisser les commandes à notre cerveau émotionnel, est de minimiser le nombre de décisions que nous devons prendre. Pour cela, il est nécessaire d’arrêter de raisonner à court terme, car cela engendre de nombreuses questions futiles, mais stressantes.
Beaucoup d’investisseurs se posent par exemple des questions à court terme, telles que :
- Le marché est-il trop haut pour investir maintenant ?
- Tesla à perdu 30%, est-ce le bon moment pour investir ?
- Les taux d’intérêts remontent, dois-je revendre mes obligations ?
Ces questions n’ont bien sûr aucune réponse évidente, car se poser des questions à court terme revient à jouer aux devinettes. Nos émotions ont alors tout le loisir de choisir pour nous.
Et c’est là que notre cerveau nous joue des tours, en essayant de justifier rationnellement ce qu’on a déjà décidé, émotionnellement.
Adopter une approche à long terme permet d’éliminer ces questions superflues, qui risquent de nous faire prendre de mauvaises décisions. En diminuant le nombre d’interventions nécessaires pour investir, moins il y a de chances que l’on s’implique émotionnellement, et donc de prendre de mauvaises décisions
Je cherche toujours à minimiser le nombre de décisions que je dois prendre pour investir, en étant le moins actif possible sur les marchés (et en me désintéressant de l’évolution récente des cours). Car je sais que plus je suis actif, plus il y a de chances que je finisse par faire une bêtise, sous le coup d’une émotion.
En bourse, la meilleure décision que l’on puisse prendre est souvent de ne rien faire, et de ne pas réagir pour éviter de faire des erreurs.
Si vous voulez voir la plus grande menace pour votre avenir financier, rentrez chez vous et regardez dans le miroir.
Jonathan Clements
Erreur n°8 : Donner trop d’importance aux performances récentes
Nous sommes tous soumis au biais de récence, car notre cerveau a l’habitude de faire des projections mentales : si tel actif a connu telle croissance, et si sa croissance continue au même rythme, alors je pourrai gagner X€…
Nous avons donc naturellement tendance à être attirés par ce qui a bien performé récemment. C’est pour cela que beaucoup d’investisseurs ont été attiré par le Bitcoin, ou encore par les fonds H2O et ARK, qui ont affiché plus ont moins récemment des performances spectaculaires.
Mais donner trop d’importance aux performances récentes est une des principales raisons qui font que la majorité des investisseurs sous-performent le marché, car ils investissent à l’envers.
En bourse, il y a un phénomène qui s’appelle le retour à la moyenne. Tout actif, et même tout marché, qui connait un décalage important dans ses performances, est voué à connaître un retour à la moyenne. Et plus le décalage est grand, plus le retour à la moyenne sera violent.
Les bulles spéculatives sont l’exemple le plus parlant d’un décalage de performance : les cours s’envolent à des niveaux bien plus hauts que la zone dans laquelle ils devraient « normalement » se situer.
L’éclatement des bulles correspond alors au retour à la moyenne des cours, vers des niveaux plus représentatifs de la valeur intrinsèque réelle des actifs.
En donnant de l’importance aux performances récentes, les investisseurs ont tendance à investir dans des actifs qui viennent de subir un décalage haussier important.
Sauf que non seulement ils viennent de manquer la hausse (puisqu’ils investissent seulement après avoir constaté la hausse), mais ils arrivent à point nommé pour obtenir (ou plutôt subir) le fameux retour à la moyenne.
C’est pour cela que beaucoup d’entre eux se retrouvent à investir à l’envers, dans des actifs qui chutent. Mais attention, si chasser la performance récente est une stratégie particulièrement mauvaise, l’inverse (investir sur ce qui vient de chuter) l’est tout autant : on ne rattrape pas un couteau qui tombe.
Voici quelques exemples de décalages à la hausse dans les performances, suivis d’un violent retour à la moyenne, qui se sont produits à différentes échelles temporelles, et pour différents actifs/titres :
- Obligations à long terme zone Euro : +40% de janvier 2019 à décembre 2020 (décalage), puis -15% de janvier à mai 2021 (retour à la moyenne).
- Indice Nasdaq : +1 000% entre janvier 1995 et mars 2000 (bulle), puis -80% entre mars 2000 et septembre 2002 (retour violent à la moyenne).
- Ethereum : +600% entre décembre 2020 et mai 2021, puis -55% entre mai et juin 2021.
- Tesla : +900% entre décembre 2019 et décembre 2020, puis -35% entre janvier et mai 2021.
- L’or : +1 400% entre 1971 et 1980, puis -60% entre 1980 et 1999.
- Marchés émergents : +450% entre mars 2003 et octobre 2007, puis -35% entre octobre 2007 et mars 2016.
Voici un exemple graphique avec les obligations du trésor Américain ayant une maturité au moins égale à 20 ans.
Les obligations américaines ont connu une forte hausse entre début 2019 et mi-2020 (quasiment +60%), avant de repartir violemment à la baisse, jusqu’à un niveau environ 25% au-dessus du cours de juillet 2018, soit trois ans en arrière.
Finalement, le décalage suivi du retour à la moyenne ont produit une hausse d’environ 8% /an, conforme à la moyenne historique (que j’ai matérialisé par une ligne en pointillé) de cette classe d’actifs.
Les exemples pourraient être encore plus nombreux, car le phénomène du retour à la moyenne touche tous les actifs financiers cotés, sans exception.
Donner de l’importance aux performances récentes n’est donc pas la meilleure idée qui soit pour établir une stratégie solide et performante.
Erreur n°9 : Investir avant d’avoir investi en soi
On dit souvent qu’investir en soi est le meilleur investissement possible. C’est valable dans tous les domaines de vie : ce que vous avez appris et votre expérience, personne ne pourra jamais vous l’enlever.
L’investissement n’est pas un jeu. Ce n’est pas une loterie, et il ne s’agit pas de faire des paris hasardeux. Savoir investir est une vraie compétence, qui se travaille, et que l’on peut acquérir de plusieurs manières :
- À partir de votre propre expérience, et de vos propres erreurs. Cette façon d’apprendre est la plus longue, et les erreurs commises (car vous en commettrez forcément) pourront occasionner des pertes (financières, mais aussi temporelles). En revanche, vous en tirerez de grandes leçons.
- En profitant de l’expérience d’autres investisseurs, qui sont déjà expérimentés. Vous pouvez lire des livres reconnus, des articles sérieux ou des études scientifiques, regarder des interviews d’investisseurs renommés, ou faire appel à un investisseur expérimenté pour vous aider.
Le principe le plus important, c’est de ne commencer à investir uniquement que lorsque vous savez ce que vous faites, et que vous connaissez et maîtrisez les conséquences, positives et négatives, qui pourront survenir.
Au-delà de ces 9 erreurs en bourse
Ces neuf erreurs à éviter en bourse sont loin d’être les seules qu’un investisseur puissent commettre, mais elles sont probablement parmi les plus fréquentes.
J’aurai pu en aborder d’autres, qui peuvent s’avérer problématiques à différents degrés :
- Suivre les recommandations de la presse spécialisée.
- Réagir aux nouvelles économiques/politiques.
- Prendre trop de risques, ou ne pas en prendre assez.
- Rechercher l’investissement parfait.
- Penser que les actions à dividendes sont mieux que les autres.
- Écouter les conseils d’investisseurs amateurs.
- Ne pas diversifier dans des actifs décorrélés.
Je vous laisse partager les erreurs que vous avez pu commettre (ou bien avez su éviter) dans les commentaires.