![L'homme le plus riche de Babylone](https://apprendre-a-investir.net/wp-content/uploads/2020/11/lhomme-le-plus-riche-de-babylone.jpg)
L’Homme le plus Riche de Babylone, de George S. Clason, 2012 pour l’édition française, 193 pages.
Titre original : The Richest Man in Babylon
Ce résumé fait partie de mon défi de lire et résumer les 12 meilleurs livres sur l’investissement en bourse en 24 semaines.
Le livre en une phrase : Ce livre thérapeutique pour les bourses démunies constitue un guide en matière financière. Son but est d’offrir à ceux qui ambitionnent un succès financier une vue qui les aidera à obtenir de l’argent, à le garder et à le fructifier.
Introduction
L’argent abonde pour qui sait comment l’acquérir.
Ce livre dévoile des principes financiers intemporels, qui ont pour origine la ville de Babylone, pendant son époque glorieuse. À cette époque, cette ville était la plus riche au monde.
L’auteur souhaite inspirer les lecteurs en racontant des histoires prenant place à Babylone, et par lesquelles il transmet des principes puissants pour réussir financièrement.
L’argent fournit la possibilité de jouir des meilleures choses de l’existence.
L’homme qui désirait de l’or
Bansir était un modeste fabricant de char pour de riches clients. Un jour, suite à un rêve, il perdit sa motivation à travailler et s’assit pour réfléchir. Dans son rêve, il se trouvait être un homme fortuné, capable de donner aux pauvres et d’offrir les plus belles choses à sa femme. Mais à son réveil, il ne put que constater que sa bourse était vide.
Son ami Kobbi, un musicien jouant de la lyre, vint alors le trouver pour lui demander de lui prêter un peu d’argent. Mais Bansir n’avait rien à lui prêter, et les deux amis s’interrogèrent sur leur situation.
Pourquoi n’avaient-ils pas plus d’argent alors qu’ils avaient passé la moitié de leur vie à travailler dur ? Pourquoi devaient-ils se demander chaque jour comment nourrir leur famille ? Et surtout, pourquoi certains se retrouvaient esclaves et travaillaient toute la journée, alors que d’autres se pavanaient dans des chars dorés ? Les hommes riches auraient-ils un secret ?
Kobbi pensa alors à Arkad, l’homme le plus riche de Babylone. Sa bourse était toujours pleine, et semblait continuellement alimentée par une rente.
Voilà la solution ! Il leur fallait une rente. Mais ils ne savaient rien à ce sujet. Bansir se dit qu’ils pourraient demander à Arkad comment il a fait. Celui-ci pourrait l’enseigner à tous.
Kobbi prit alors conscience que s’ils n’étaient pas devenu riches, c’est qu’ils n’avaient simplement pas cherché à le devenir. Les deux amis avaient passé toute leur vie à se concentrer sur leur travail, et non sur comment devenir prospère.
Pour avoir plus d’or, il faut d’abord le désirer activement.
L’homme le plus riche de Babylone
Arkad était l’homme le plus riche de Babylone. Bien que très généreux et n’hésitant pas à s’acheter les plus belles choses, sa fortune ne cessait de croître.
Ses amis vinrent le trouver pour lui demander d’où venait son immense richesse, alors qu’eux n’avaient tout juste que de quoi vivre. Il leur répondit que s’ils ne s’étaient pas enrichis, c’est simplement parce qu’ils n’avaient pas appris les règles qui permettent de s’enrichir.
Arkad avait constaté dans sa jeunesse que la richesse était susceptible d’augmenter sa satisfaction et son bonheur. Lui-même travaillait dur mais il ne lui restait jamais rien. Il demanda alors conseil à un riche prêteur d’argent, Algamish.
Celui-ci lui offrit ce conseil, en échange d’un travail supplémentaire :
J’ai trouvé la voie de la richesse quand j’ai décidé qu’une partie de tout ce que je gagnais devais m’appartenir.
Algamish lui demanda alors de conserver au moins un dixième de ce qu’il gagnait, et de faire travailler chaque pièce comme un esclave pour créer d’autres petites pièces.
Un an plus tard, le prêteur d’argent revint voir Arkad. Ce dernier lui annonça fièrement qu’il avait bien conservé 10% de ce qu’il avait gagné.
Seulement, il avait confié son argent à un fabricant de briques pour acheter des bijoux afin de les revendre plus cher. Le fabricant de briques n’y connaissait rien en bijoux et acheta du toc. Arkad perdit ses économies d’une année. Algamish lui expliqua alors qu’il ne devait pas confier son argent à des personnes sans compétences en la matière.
Arkad ne se découragea pas et économisa à nouveau pendant un an. Quand Algamish revint le voir, il lui annonça que cette fois il avait prêté ses économies d’une année à un fabricant de bouclier. Cela lui rapportait des intérêts réguliers qui lui permettaient de s’offrir festins et beaux vêtements.
Algamish lui expliqua qu’il ne pouvait s’enrichir en mangeant ses intérêts, et qu’il devait aussi faire travailler ses intérêts pour lui.
Quand Algamish revint à nouveau deux ans plus tard, il constata qu’Arkad avait cette fois appliqué correctement ses conseils. L’estimant compétent en matière d’argent, il lui confia des terres dont il ne pouvait s’occuper en échange d’une partie de son patrimoine, à sa mort.
Ainsi se termina l’histoire d’Arkad. Ses amis lui assurèrent alors qu’il avait eu de la chance d’avoir hérité d’Algamish. Arkad répondit qu’il avait simplement eu le désir de s’enrichir, et fait preuve de détermination à suivre les conseils d’Algamish.
Il conseilla donc à ses amis de suivre à leur tour les conseils d’Algamish :
Dîtes-vous : une partie de ce que je gagne me revient, et je dois la garder.
Prenez un dixième de ce que vous gagnez, mettez-le de côté et faites-le travailler à son tour. Recherchez l’avis d’hommes sages pour éviter les erreurs en confiant votre argent. Et enfin, profitez de la vie sans devenir avare avec l’argent qu’il vous reste.
Ses amis réagirent de manières différentes. Certains ne comprirent pas la leçon. D’autres devinrent rancuniers à l’égard d’Arkad qui n’avait partagé que ses conseils et non ses pièces d’or. Mais les derniers avaient compris les paroles d’Arkad, et revinrent leur voir plusieurs fois pour profiter de ses conseils.
UNE PARTIE DE TOUT CE QUE VOUS GAGNEZ VOUS APPARTIENT ; CONSERVEZ-LA.
Les sept moyens de remplir une bourse vide
Babylone n’a pas toujours été une ville riche et prospère pour tous ses habitants. Pourtant, certains ont réussi à amasser une immense fortune.
Le roi, soucieux du faible niveau de prospérité des habitants de la ville, convoqua Arkad, l’homme le plus riche de Babylone, afin qu’il enseigne à cents hommes comment acquérir la richesse. Ces hommes pourraient alors enseigner à d’autres hommes jusqu’à ce que tous sachent comment devenir riche.
Arkad consentit à leur enseigner les sept moyens qui ont fait sa fortune, au rythme d’une leçon par jour pendant sept jours.
Le 1er moyen : Commencez à remplir votre bourse
Le lendemain, Arkad demanda aux hommes venus recevoir son enseignement quel métier ils pratiquaient. Marchand d’œufs, scribe, boucher, chacun gagnait sa vie d’une manière qui lui était propre.
Arkad leur dit alors :
Pour toutes les dix pièces de monnaie que vous mettez dans votre bourse, n’en dépensez que neuf. Votre bourse commencera à se remplir tout de suite.
Le 2ème moyen : Contrôlez vos dépenses
Le deuxième jour, certains hommes demandèrent à Arkad comment ils pourraient conserver un dixième de tout ce qu’ils gagnaient alors que ce qu’ils n’avaient pas de quoi payer leurs dépenses.
Arkad leur demanda alors comment était-ce possible que leurs bourses soient toutes mal remplies alors qu’ils ne gagnaient pas tous la même chose, et que certains avaient une plus grande famille à nourrir que d’autres. Il y a une vérité qui veut que :
Les dépenses dites obligatoires augmentent toujours en proportion de nos revenus, à moins que nous ne soyons pas d’accord.
Il ne faut pas confondre les désirs avec les dépenses obligatoires. Chacun de nous a plus de désirs qu’il ne peut en satisfaire, même Arkad. Il leur dit que beaucoup de leurs dépenses considérées comme obligatoires pouvaient être réduites ou supprimées.
Choisissez les dépenses qui sont obligatoires et celles qui sont possibles à l’intérieur des neuf dixièmes de votre revenu.
Arkad
Un homme fit remarquer à Arkad qu’il était libre et qu’il ne voulait pas se retrouver être l’esclave d’un budget qui lui enlèverai la possibilité de jouir des plaisirs de la vie.
Arkad lui répondit qu’un budget allait au contraire lui permettre de satisfaire ses désirs tout en remplissant sa bourse :
La raison du budget est d’aider votre fortune à grossir. Il vous aide à obtenir les biens qui vous sont nécessaires et, dans une certaine mesure, à satisfaire vos autres désirs.
Le 3ème moyen : Faites fructifier votre or
Le troisième jour, Arkad leur dit que la discipline permet de garder un dixième de ce qu’ils gagnent dans leur bourse. Mais l’argent conservé dans une bourse ne rapporte rien.
Il leur raconta la manière dont il avait commencé à bâtir sa fortune : la perte de son premier investissement par manque d’expérience, puis son premier investissement gagnant auprès du fabricant de bouclier, Aggar.
Il prêtait de l’argent à ce dernier afin qu’il puisse acheter plus de bronze pour fabriquer ses boucliers. En échange, Aggar lui rendait son argent avec un bon intérêt après avoir vendu ses boucliers. Arkad lui prêtait alors à nouveau la même somme augmentée de l’intérêt perçu.
La richesse d’un homme ne se trouve pas dans les pièces qu’il transporte dans sa bourse, mais dans le revenu qu’il a bâti, le ruisseau d’or qui arrose continuellement sa fortune et la garde toujours bien en point.
Arkad a ensuite multiplié ses sources de revenu jusqu’à devenir l’homme riche qu’il était, en réinvestissant ses gains avec les intérêts, profitant ainsi de l’effet composé.
Le 4ème moyen : Protégez vos trésors contre la perte
Le quatrième jour, Arkad leur apprit à protéger leur or contre leur propre avidité, à ne pas risquer des investissements qui pourraient leur coûter leur capital.
Le premier principe de l’investissement consiste à assurer la sécurité de votre capital.
Il les encouragea à être conscient des dangers éventuels et à s’assurer que leurs débiteurs puissent les rembourser. Puis Arkad leur raconta son premier investissement, qui fut désastreux : comment il confia ses économies à un marchand de briques ; et comment celui-ci se fit avoir par les Phéniciens en achetant du verre coloré au prix de pierres précieuses.
Protégez votre trésor contre la perte en investissant uniquement là où votre capital est en sécurité, où il peut être récupéré au moment désiré et où vous ne manquerez pas de recevoir un intérêt convenable.
Le 5ème moyen : Transformez votre propriété en investissement rentable
L’homme a le cœur content quand il peut manger les figues de ses arbres et les raisins de ses vignes.
Posséder sa propre maison rend fier et donne confiance, leur dit Arkad le cinquième jour. Payer pour sa maison peut se faire aussi régulièrement que payer un propriétaire. Pourtant, posséder sa propriété permet à terme de s’affranchir du loyer, une fois la dette remboursée.
Alors, retombent les bénédictions sur l’homme qui possède sa propre maison. Il réduira de beaucoup son coût de la vie, libérant une grande partie de ses gains pour des plaisirs et la satisfaction de ses désirs.
Note personnelle : le débat entre posséder sa résidence principale et rester locataire n’est pas aussi tranché de mon point de vue. Pour la plupart des gens, il est effectivement bénéfique à long terme d’acheter sa propre maison. Mais pour ceux qui veulent construire un patrimoine immobilier, acheter sa propre maison sera un handicap réel pour se faire prêter de l’argent à plusieurs reprises.
Le 6ème moyen : Assurez-vous un revenu pour l’avenir
La sixième leçon est de prévoir un revenu pour ses vieux jours et sa famille. Un homme peut acheter des terres ou des maisons qui lui assureront un revenu, où bien prêter de l’argent avec intérêts jusqu’à constituer un capital suffisant pour le moment où il ne pourra plus travailler.
Un jour, des hommes avertis inventeront un plan pour s’assurer contre la mort ; les hommes paieront alors uniquement une petite somme régulièrement, le total constituant une somme importante versée à la famille de chaque membre qui passera dans l’au-delà.
Le but est d’éviter de tomber dans des situations tragiques, comme celle d’un homme peu fortuné qui ne peut plus travailler.
Le 7ème moyen : Augmentez votre habileté à acquérir des biens
Le septième jour, pour la dernière leçon, Arkad leur enseignant que seul un désir fort, précis et atteignable pourra conduire à la richesse. En atteignant l’objectif fixé d’un petit désir, on pourra ensuite en fixer de plus grands.
L’homme qui a la volonté de s’améliorer dans son travail et d’acquérir de nouvelles compétences sera récompensé par une rémunération plus élevée.
Il doit également rembourser ses dettes rapidement et n’acheter que ce qu’il peut se permettre.
Le septième et dernier moyen d’acquérir une fortune consiste à cultiver ses facultés intellectuelles, à étudier et à devenir plus sage et plus instruit, à agir en se respectant soi-même.
Arkad finit ainsi l’enseignement des sept moyens de remplir une bourse vide. Il assura à tous que Babylone comportait assez de richesses pour chacun et les engagea à partager leurs connaissances avec ceux qui aspiraient également à accroître leur richesse.
La déesse Chance
Le Temple de la Connaissance était l’un des endroits les plus importants de Babylone. Les hommes aimaient s’y retrouver le soir pour discuter de sujets variés. Arkad était de ceux-là.
Un soir, les hommes présents décidèrent de se questionner sur la chance et de comment l’attirer. Certains hommes ont pu avoir de la chance en trouvant des pièces d’or, dans les courses de chevaux ou encore aux jeux d’argent. Le problème, pour Arkad, est que les jeux d’argent sont fait de telle sorte que la chance sera plus souvent du côté du croupier, car c’est son moyen de gagner sa vie.
Arkad continua en soulignant que si c’était là des moyens de devenir riche, ils devraient connaître des citoyens devenus riches de cette manière. Pourtant, aucun n’en connaissait. La déesse Chance n’était donc pas dans ces endroits.
La chance s’est peut-être présentée à nous sous la forme des « occasions de faire un profit à la suite d’efforts et de transactions », affirma Arkad.
Un marchand raconta alors comment il avait laissé passer l’occasion de faire un profit. Il avait entendu parler de terres arides qu’il pouvait acheter avec d’autres investisseurs. Ils auraient apporté chacun du capital pour construire un système d’irrigation, avant de revendre les terres à des cultivateurs en partageant les bénéfices.
Le marchand était alors jeune et avait préféré s’acheter de beaux vêtements plutôt que d’investir dans cette affaire. Malheureusement pour lui, elle s’était révélée très profitable.
Tout homme qui ne réagit pas quand l’occasion s’offre à lui est un grand temporisateur.
Plusieurs autres hommes relatèrent des histoires similaires, dont leur point commun était que tous avait temporisé au lieu d’agir.
Le marchand affirma qu’il avait tiré la leçon de cette mésaventure quand il eut compris que la temporisation était son pire ennemi. Il est alors devenu déterminé jusqu’à la vaincre.
La chance n’est donc pas quelque chose que l’on peut attirer à soi, mais qu’il faut saisir quand l’occasion se présente, conclurent-ils.
La chance peut vous favoriser si vous saisissez l’occasion qui se présente.
Arkad
LES HOMMES D’ACTION SONT FAVORISÉS PAR LA CHANCE.
Les cinq lois de l’or
L’or est réservé à ceux qui en connaissent les lois et s’y conforment.
Un soir, après une rude journée à marcher dans le désert, Kalabab raconta à ses compagnons l’histoire de Nomasir, le fils d’Arkad.
Arkad voulait tester la capacité de son fils à gérer sa fortune avant de le désigner comme héritier. Il envoya donc son fils voyager pendant dix ans en lui confiant une bourse d’or, ainsi qu’une tablette d’argile sur laquelle était gravé les cinq lois de l’or.
Son fils Nomasir parti dans la ville de Ninive, et se fit escroquer par des gens plus malins que lui, qui lui soutirèrent son or. Quand il n’eut plus une pièce en poche, désespéré, il lut ce qui était inscrit sur la tablette.
La 1ère loi de l’Or
L’or arrive volontiers, en quantités toujours plus importantes, à l’homme qui met de côté pas moins du dixième de ses gains pour créer un bien en prévision de son avenir et de celui de sa famille.
La 2ème loi de l’Or
L’or travaille diligemment et de façon rentable pour le sage possesseur qui lui trouve un placement profitable, se multipliant même comme les troupeaux dans les champs.
La 3ème loi de l’Or
L’or reste sous la protection du possesseur prudent, qui l’investit d’après les conseils des hommes sages.
La 4ème loi de l’Or
L’or échappe à l’homme qui investit sans but dans des entreprises dans lesquelles il n’est pas familier ou qui ne sont pas approuvées par ceux qui savent la façon d’utiliser l’or.
La 5ème loi de l’Or
L’or fuit l’homme qui le forcerait à rapporter d’impossibles gains ou qui suivrait le conseil séduisant des escrocs et des trompeurs ou qui se fierait à sa propre inexpérience et à ses désirs romantiques d’investissement.
Il apprit les lois qui étaient inscrites, et les appliqua. Il se trouva un travail, mis 10% de ce qu’il gagnait de côté, puis alla chercher conseil auprès de gens avisé pour faire fructifier son or.
Ces gens faisaient partie d’un groupe d’investisseurs qui mettaient leur argent en commun pour réaliser des projets. Ils étaient sages, ne prenaient pas de risques inconsidérés et avaient suffisamment d’expérience pour ne pas faire de paris insensés.
Au bout des dix années, Nomasir avait non seulement regagné l’argent perdu que lui avait donné son père, mais il se présenta même devant lui avec le triple de la somme qui lui avait été initialement confiée.
Il remboursa son père d’un sac d’or équivalent à celui qu’il lui avait confié, et de deux autres sacs de même poids en guise de reconnaissance de la valeur de ces lois. Il était conscient que de bons conseils valaient beaucoup plus qu’une bourse pleine d’or.
Sans sagesse, l’or est vite perdu par ceux qui le possèdent. Mais grâce à la sagesse, l’or peut être vite acquis par ceux qui n’en ont pas.
Nomasir, fils d’Arkad
Kalabab finit ainsi son histoire : si lui-même est devenu un riche marchand, c’est avant tout parce qu’il a suivi les cinq règles de l’or.
Le prêteur d’or de Babylone
Un soir, Rodan, le fabricant de lances, vint trouver Mathon le prêteur d’or. Il venait de gagner une grande quantité d’or après avoir livré une commande pour le roi. Celui-ci, très satisfait, l’avait largement récompensé.
La sœur de Rodan voulait qu’il aide son mari, pour que celui-ci devienne marchand. Il demanda conseil au prêteur d’or, qui lui raconta la fable d’un bœuf qui souffrait de son labeur quotidien. Son ami l’âne, ayant bon cœur, voulut l’aider et finit par se retrouver malgré lui à faire le travail du bœuf.
Si tu désires aider ton ami, fais-le de façon à ce que les tâches de celui-ci ne te reviennent pas.
Mathon, le prêteur d’or
Mathon lui expliqua qu’il ne prêtait que contre des gages. Il avait remarqué trois types d’emprunteurs différents. Ceux qui :
- Possèdent des biens dont la valeur est supérieur au prêt
- Disposent d’un revenu régulier
- N’ont ni biens ni revenus
Il ne prêtait qu’aux deux premiers, et conservait dans un coffre les gages des prêts qu’on ne lui avait pas remboursé, afin de s’en souvenir et d’en tirer des leçons.
S’ils empruntent pour obtenir des profits, je le devine et leur accorde le prêt. Mais s’ils empruntent pour payer leurs sottises, je t’avertis d’être prudent si tu veux récupérer ton or.
Il présenta ensuite à Rodan quelques objets laissés pour gage dans son coffre et l’histoire du prêt de leur propriétaire respectif. Il se rendit compte qu’à plusieurs reprises, Mathon n’avais jamais été remboursé, et compris alors sa prudence.
Mathon lui conseilla de garder ses pièces d’or car son ami ne connaissait pas assez bien le métier de marchand : savoir où acheter à bon prix, et où revendre au meilleur prix.
En gardant son or, et en faisant preuve de prudence, de nouvelles perspectives s’offraient à Rodan :
Tu es tout proche de devenir comme moi un prêteur d’or. Si tu conserves ton trésor, il te rapportera des intérêts généreux ; ce sera une source abondante de plaisirs et il te sera profitable jusqu’à la fin de tes jours.
UN PEU DE PRUDENCE VAUT MIEUX QU’UN GRAND REGRET.
Les murs de Babylone
Alors que le roi et son armée étaient loin de Babylone, la ville se trouva attaquée par les Assyriens.
Pendant le siège de la cité, Banzar, un vieux soldat expérimenté, rassurait les citoyens sur la solidité des murs et des défenses Babyloniennes. Sa réponse était toujours la même :
Les murs de Babylone vous protégeront.
Banzar, le vieux soldat
Les immenses richesses de la ville attiraient la convoitise, et les murs imposants qui avaient été érigés constituaient un rempart infranchissable.
Après un mois de siège, les Assyriens battirent en retraite faute d’avoir pu pénétrer dans la cité.
Le besoin de sécurité est à la base des besoins humains.
NOUS NE POUVONS PAS NOUS PERMETTRE DE VIVRE SANS ÊTRE CORRECTEMENT PROTÉGÉS.
Le marchand de chameaux de Babylone
Tarkad était tellement dans le besoin qu’il n’avait pas de quoi s’acheter à manger, et vivait en chapardant. Un jour, le jeune homme rencontra Dabasir, à qui il avait emprunté des pièces de cuivre et d’argent il y a longtemps.
Dabasir exigea un remboursement, mais Tarkad ne possédait aucune pièce. Il s’excusa en invoquant la malchance qui l’accablait. Dabasir rejeta cette excuse, et lui raconta son histoire pour lui donner une leçon.
Il était le fils d’un fabricant de selles. Plus jeune, il s’était marié, et avait l’habitude d’emprunter pour s’acheter de belles choses qu’il ne pouvait se payer, pour combler sa femme.
Un jour, ne pouvant plus payer ses dettes, sa femme l’abandonna. Il décida alors de quitter la ville et intégra un groupe de voleurs qui attaquaient des caravanes marchandes. Il finit par se faire capturer et fut vendu comme esclave. Il était tombé au plus bas.
Un maître l’acheta car il savait mener les chameaux. Il le confia à sa femme. Celle-ci se moquait qu’il fut autrefois un homme libre. S’il était devenu esclave, c’est parce qu’il avait l’âme d’un esclave. Mais par bonté de cœur, elle lui offrit un jour la possibilité de s’enfuir et de redevenir un homme libre.
Dabasir traversa le désert avec grande difficulté, mais se convainquit que pour redevenir un homme libre, il lui fallait agir en homme libre. Il se jura de retourner à Babylone, de rembourser ses dettes pour honorer la confiance de ses créanciers et de récupérer sa femme.
L’âme d’un homme libre voit les problèmes de la vie et les affronte pour les résoudre, tandis que l’âme d’un esclave gémit.
Dabasir
Il survécut au désert malgré la faim et la soif. De retour à Babylone, Dabasir profita de son expérience auprès des chameaux, alors qu’il était esclave, pour devenir marchand de chameaux. Ainsi il put rembourser toutes ses dettes.
Inspiré par l’histoire de Dabasir, Tarkad voyait déjà un autre chemin s’ouvrir devant lui. Celui d’un homme libre et respecté, qui reconnait cette vérité :
LORSQU’ON EST DÉTERMINÉ, ON TROUVE LES MOYENS.
Les tablettes d’argile de Babylone
En 1934, le professeur Caldwell découvrit cinq tablettes d’argiles dans les ruines de Babylone. Il les fit envoyer en Angleterre. Alfred Shrewsbury, professeur au département d’archéologie de l’Université de Nottingham, en fit la traduction.
Les tablettes racontent l’histoire d’un certain Dabasir, ancien esclave en Syrie.
Tablette n°1
Dans cette tablette, Dabasir exprime sa volonté de rembourser ses dettes en suivant un plan basé sur les conseils de son ami Mathon, le prêteur d’or.
En premier lieu, il devra garder 10% de ses gains pour remplir sa bourse. Car celui qui a des pièces d’or et d’argent est bon pour sa famille et loyal envers son roi.
Ensuite, il devra consacrer 70% de ses gains pour se loger, nourrir et habiller sa femme qui est revenue vers lui.
Tablette n°2
Dabasir s’engage ensuite à rembourser toutes les personnes à qui il doit de l’argent avec les 20% restant de ses gains.
Il dresse ensuite la liste de toutes ces personnes, ainsi que le nombre de pièces dues à chacune.
Tablette n°3
Le total de ses dettes établi, Dabasir explique comment il s’est rendu chez ses créanciers pour les informer qu’il consacrerait désormais 20% de ses gains au remboursement.
Certains ont plus ou moins bien réagi que d’autres à cette annonce, mais Dabasir souhaite tous les traiter équitablement.
Tablette n°4
À chaque nouvelle pleine lune, Dabasir réparti ses gains en suivant son plan : 10% pour lui, 70% pour vivre, et 20% pour rembourser ses dettes. Il respecte son plan, même les fois où il a peu gagné, et où il ne lui reste que peu pour vivre.
Il peut donc à la fois contenter ses créanciers et retrouver son honneur, tout en gardant des pièces pour lui, ce qui le rend fier et confiant.
Le plan est formidable, car il nous libère de la dette et nous donne à nous constituer un trésor bien à nous.
Dabasir
Tablette n°5
Au bout de douze lunes, Dabasir annonce avoir remboursé toutes ses dettes. Il a retrouvé la confiance de ses amis et créanciers, et sa femme l’admire à nouveau.
Selon lui, son succès vient simplement du fait qu’il a suivi son plan. Et il continuera d’ailleurs de le suivre à l’avenir.
Ainsi s’achève la traduction des tablettes. Shrewsbury écrivit deux ans plus tard une lettre à son ami archéologue.
Dans sa lettre, le professeur raconta que sa femme et lui-même était assez fortement endettés auprès de multiples personnes. Ils décidèrent alors de suivre le plan gravé par Dabasir sur les tablettes : 10% de leur revenu pour investir, 70% pour vivre, et 20% pour leurs créanciers.
Ils furent surpris de découvrir qu’ils vivaient toujours bien en dépensant seulement 70% de leur revenu.
Deux ans plus tard, ils arrivèrent au même résultat que le Babylonien. Leurs dettes étaient remboursées, leur honneur retrouvé, et ils pouvaient désormais utiliser 20% de leur revenu, non plus à rembourser des créanciers, mais à investir davantage et à économiser pour voyager.
Cinq mille ans les séparèrent de Dabasir, mais s’ils pouvaient le croiser, ils le remercieraient de leur avoir enseigné comment sortir de ce mauvais pas.
Nous sommes résolus à ne plus jamais dépenser plus que soixante-dix pour cent de notre revenu.
Mr et Mme Shrewsbury
Le Babylonien le plus favorisé par la chance
Sharru Nada était un marchand prospère de Babylone. Désireux de rendre hommage à son ami disparu Arad Gula, il s’était mis en tête d’éduquer son petit fils, Hadan Gula.
Ce dernier n’avait pour seul désir que vivre dans le luxe et dilapider la fortune acquise par son grand-père. Sharru Nada voulait essayer de transmettre son goût pour le travail au jeune homme.
Il lui raconta alors comment, plus jeune, il s’était retrouvé vendu comme esclave après une dispute qui avait dégénéré. Il fut acheté par un pâtissier, Nana-naid. Ainsi, il a appris à faire des gâteaux au miel et à cuire le pain.
Il proposa à son maître de travailler également l’après-midi en vendant des gâteaux dans les rues, et de partager les gains. C’était un marché gagnant-gagnant : son maître gagnerait davantage sans travailler plus, et lui pourrait commencer à remplir sa bourse, ce qui lui permettrait un jour d’acheter sa liberté.
C’est en vendant des gâteaux qu’il rencontra Arad Gula, un marchand de tapis qui lui achetait régulièrement ses pâtisseries. Celui-ci était en réalité également esclave, mais associé en affaire avec son maître. Il était impressionné par la volonté farouche du jeune homme à écouler ses gâteaux pour gagner sa liberté.
Malheureusement, la chance fuit Sharru Nada. Son maître dépensait trop aux jeux, il s’était endetté et ne pouvait plus payer le grain et le miel. Il a donc gagé Sharru Nada en échange d’un prêt. C’est ainsi que le jeune homme fut récupéré par un prêteur d’argent qui l’envoya avec les esclaves du roi construire un grand canal.
Sharru Nada connut alors le sors des esclaves du roi, travaillant au soleil toute la journée jusqu’à épuisement, et dormant à même le sol. Beaucoup d’esclaves mourraient de ces mauvaises conditions de vie.
Heureusement, il fut racheté peu de temps après par Arad Gula, convaincu que Sharru Nada en valait la peine. Il montait une affaire, avait vu les qualités du garçon, son abnégation au travail, et voulait en faire son associé. Sharru Nada redevint ainsi un homme libre, et ainsi s’acheva son histoire.
Le travail, dans ma plus grande détresse, s’est révélé mon meilleur ami.
Sharru Nada
Cette histoire résonna dans la tête d’Hadan Gula, petit fils d’Arad Gula. Il avait compris que seul le travail et la persévérance avait fait de son grand-père un homme d’honneur, respecté et prospère.
Un sommaire historique de Babylone
Ce bref historique de la ville de Babylone raconte comment cette ville prospère fut érigée dans une vallée aride, sans aucune ressource naturelle à proximité autre que l’eau de l’Euphrate. L’ingéniosité des hommes et les canaux d’irrigation furent à la base de la prospérité de la ville.
Ces hommes furent les premiers, il y a 8.000 ans, à étudier l’astronomie, les mathématiques, la finance, et à utiliser l’écriture.
Babylone comptait de nombreux commerçants. On leur attribua la création de l’argent en guise de moyen d’échange.
Le temps a réduit à la poussière les murs fiers de ses temples, mais la sagesse de Babylone subsiste encore aujourd’hui.
Mon avis sur « L’Homme le plus Riche de Babylone »
L’homme le plus Riche de Babylone relate une succession de petites histoires vécues par les hommes de cette ville, avec comme thème les petites pièces d’or, d’argent et de cuivre qui entraient et sortaient de leur bourse.
Chaque histoire contient des enseignements sur la façon de gérer son argent afin de prospérer. Introduire des personnages qui auraient vécus à Babylone et raconter leur histoire est, je trouve, une superbe idée !
Pourquoi cette histoire se déroule-t-elle à Babylone ? Cette ville mythique est synonyme d’opulence et de richesses pour tout le monde, et est suffisamment ancienne pour que les maigres traces qui en restent stimulent notre imagination à l’évocation des jardins suspendus, et autres palais dorés.
Je n’ai pour ma part eu aucune difficulté à m’imaginer déambuler dans les rues de Babylone en compagnie de Bansir, Rodan ou Kalabab, avec une bourse remplie de pièces d’or accrochée à ma ceinture (et bien pourquoi pas ?).
Le message de l’auteur est qu’en matière d’argent, il y a de grandes similitudes entre notre époque et Babylone : il y avait déjà des riches et des pauvres, des voleurs, des mendiants et des endettés. Il s’agit bien entendu de fictions, mais tous ces gens avaient des problèmes d’argent similaires aux nôtres. La sagesse qui permit à certains de s’enrichir, comme Arkad et Mathon, ou à d’autres de régler leurs problèmes, comme Dabasir, est toujours valable aujourd’hui.
J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié le chapitre sur les tablettes d’argiles de Babylone, qui en faisant un saut dans le temps démontre comment une sagesse vieille de 5.000 ans peu encore aider des hommes du 20ème siècle.
Ce livre permet donc d’apprendre comment s’enrichir ; comment distinguer un bon investissement d’un mauvais ; pourquoi la fortune n’a rien à voir avec la chance ; comment protéger ses biens ; l’importance de l’état d’esprit et de la persévérance pour obtenir un résultat ; et dévoile enfin un moyen efficace pour rembourser ses dettes.
Pourtant, certains principes du livre ne sont pas directement applicables. L’un de ces grands principes consiste à « se payer en premier ». Or, ce n’est pas possible si l’on est salarié (le gouvernement est payé en premier, par l’impôt), comme l’a fait remarquer MJ DeMarco dans « L’Autoroute du Millionnaire » .
Points forts :
- Les grands principes de la richesse énoncés dans une grande simplicité, au travers de petites histoires.
- Les sept règles pour remplir une bourse, ainsi que les cinq lois de l’Or : ces principes sont toujours valables aujourd’hui.
- Les différentes histoires rendent la lecture plaisante, comme celle d’un roman.
Points faibles :
- Certains grands principes de l’enrichissement sont plus compliqués à appliquer dans le monde d’aujourd’hui, qui est plus complexe.
- Quelques fautes de frappes grossières dans cette édition, heureusement il n’y en a pas trop.
Si vous avez lu « L’Homme le plus Riche de Babylone », partagez votre avis sur le livre en commentaire !
Bonjour, en passant très fascinant ce que vous avez accompli bravo, j’adore votre histoire. Une très belle journée merci.
Merci à vous c’est gentil.
Pour se payer en premier, cela pourrais être « toujours investir des le début du mois » 🙂
Oui, c’est une excellente façon d’être certain de toujours se payer en premier. Investir, première action à faire après avoir touché ses revenus 😉