
Cet article vise à vous montrer pourquoi vous devriez investir en bourse, et comment. Si vous débutez dans l’investissement, c’est l’article à lire en priorité ! Si vous n’êtes plus débutant, vous trouverez dans la section Par où commencer des articles plus avancés.
Investir, qu’est-ce que ça veut dire ?
Dans le sens financier du terme, voici la définition du terme « investir » :
Investir : Placer des fonds dans quelque chose en vue d’en tirer un bénéfice.
Larousse
Investir consiste donc à tirer un bénéfice à partir de l’argent que l’on possède déjà. Il s’agit donc de faire « travailler son argent », expression que l’on retrouve souvent.
Ramené à la bourse, on pourrait définir le fait d’investir de cette manière : « placer son argent dans des actifs financiers afin d’obtenir un bénéfice futur ».
Plus concrètement, il y a deux façons de faire fructifier son argent en bourse :
- Investir dans un actif qui va prendre de la valeur au cours du temps
- Investir dans un actif qui va rapporter des intérêts réguliers
Prise de valeur et gain en capital
Par exemple, les actions ont tendance à prendre de la valeur au cours du temps. On dit que la bourse monte à long terme.
En investissant à long terme dans des actions, on peut donc s’attendre à voir ses actions prendre de la valeur, et à obtenir un gain en capital.
Attention cependant, toutes les actions ne montent pas à long terme. La progression s’observe au niveau des indices d’actions (CAC 40, S&P 500, DAX), qui reflètent l’évolution moyenne de plusieurs dizaines ou centaines d’actions.

Dans les indices d’actions, on trouvera des actions qui progressent, d’autres qui stagnent, et d’autres encore qui perdent de la valeur.
Cependant, les indices ont tendance à prendre de la valeur à long terme, parce que les entreprises réalisent des bénéfices croissants et que l’économie se développe.
Les obligations cotées en bourse ont également tendance à prendre de la valeur au cours du temps.

On retrouve également les actifs présents en quantité limitée sur la Terre, et qui sont essentiels au fonctionnement de la société : l’or, d’autres métaux et/ou ressources.
La hausse de leur valeur au cours du temps est liée à la fois à leur rareté, accompagnée d’une valeur intrinsèque réelle.
Le Bitcoin est également présent en quantité limitée, et à déjà pris beaucoup de valeur. Cependant, il n’a pas (pour le moment) un rôle primordial dans le fonctionnement de l’économie.
Sa prise de valeur dans le temps (comme celle d’autres cryptomonnaies) est donc fragile, car principalement liée à la spéculation (sur son prix et sur les futures utilisations de la technologie blockchain).
Rémunération sous forme d’intérêts
Certains actifs produisent un intérêt, qui est une rémunération pour l’investisseur qui détient l’actif.
Si vous avez des actions, vous toucherez des dividendes, qui correspondent au partage des bénéfices entre l’entreprise et ses actionnaires.

Si vous avez des obligations (qui correspondent à un prêt que vous faites à L’État ou à une entreprise), vous percevez un intérêt régulier en échange de l’argent prêté.
L’échéance de remboursement de l’obligation et le montant des intérêts annuels (que vous percevrez) sont déterminés à l’avance. Les taux d’intérêts sont définis par la BCE (Banque Centrale Européenne), ou par la FED, son équivalent aux États-Unis.
Autre exemple, si vous investissez dans le crowdfunding immobilier, vous percevrez un intérêt en échange de l’argent que vous avez mis à disposition pour financer des projets.
Certains actifs permettent de combiner les gains en capital et la rémunération sous forme d’intérêts : les actions et les obligations (les deux principales classes d’actifs).
À l’opposé, certains actifs ne distribuent pas d’intérêts : les métaux et autres matières premières, les cryptomonnaies… Il faudra alors uniquement compter avec l’augmentation de leur valeur.
D’autres actifs distribuent des intérêts mais ne prennent pas de valeur : les obligations non cotées, par exemple dans le domaine du crowdfunding immobilier.
Il faut noter que certaines entreprises font le choix de ne pas distribuer de dividendes. Cela leur donne une force de frappe supplémentaire pour se développer. L’exemple le plus connu est l’entreprise-conglomérat de Warren Buffett, Berkshire Hathaway, qui n’a jamais distribué de dividendes.
Pourquoi il est important d’investir
La valeur de l’argent qui circule et qui est investi
Investir, prêter, consommer, sont autant de manières de faire circuler l’argent dans l’économie.
Dans le monde économique, l’argent produit toute sa valeur lorsqu’il circule : A achète à B, qui va acheter à C avec l’argent obtenu de A. Bref, l’argent permet de faire tourner l’économie.
Tant qu’il circule, il peut servir autant de fois que nécessaire.
Dans le monde financier, une entreprise va utiliser l’argent des investisseurs/actionnaires pour se développer, et les investisseurs/actionnaires recevront une partie des bénéfices produits par l’entreprise en échange (ainsi qu’un gain en capital si la valeur de l’entreprise augmente).
Du point de vue de l’investisseur, investir son argent dans des actifs financiers (= en bourse) permet donc d’obtenir un gain en capital, et de percevoir des intérêts.
En revanche, l’argent se stocke très mal. Une fois mis de côté sur un compte courant, il ne circule plus dans l’économie : plus personne ne peut s’en servir, que ce soit pour échanger de la valeur, ou pour être mis à disposition de ceux qui créent de la valeur.
En quoi la bourse est-elle un investissement viable ?
La bourse apparaît souvent comme quelque chose de mystérieux : on y trouve des actions d’entreprises de tous types, ainsi qu’un tas d’autres actifs (obligations, ETF variés, matières premières, métaux, produits dérivés, immobilier coté, devises…). Il y a de quoi se sentir un peu perdu.

Ces actifs ont tous un cours (une cotation = leur prix) qui varie chaque jour et tout au long de la journée.
Dans beaucoup de pays en Europe, la bourse n’est pas considérée comme un investissement viable. Elle apparaît comme risquée, incertaine et opaque.
Cela se retrouve dans notre vocabulaire : « jouer son argent en bourse »; « boursicoter » : autant d’expressions qui ne donnent pas l’image d’un investissement sérieux et viable.
Notre image de la bourse est influencée par plusieurs facteurs :
- Notre histoire familiale : y a-t-il quelqu’un dans votre famille qui a déjà investi ? Si oui, cela a probablement influencé votre vision de l’investissement en bourse.
- Notre expérience personnelle : si vous avez déjà investi, vos résultats ont façonné votre image de la bourse.
- Notre âge et la période dans laquelle nous avons vécu : les personnes ayant connu des grandes crises (décennie 2000) sont moins enthousiastes que celles qui, arrivées plus récemment, ont seulement connu un grand marché haussier (décennie 2010).
Pourtant, la bourse est un des investissements les plus viables qui soit. Et elle n’a rien d’un casino. Voyons pourquoi.
La bourse est prévisible à long terme
Prenons par exemple les rendements boursiers. L’histoire nous montre que le marché des actions progresse de 9 à 10%/an en moyenne (en réinvestissant les dividendes).
La bourse ne monte pas par hasard. Il ne faut pas oublier que derrière chaque action, il y a une entreprise qui produit des biens ou des services, et qui réalise un chiffre d’affaires.
Étant donné que nous vivons dans une économie capitaliste qui recherche la croissance, avec une masse monétaire en augmentation constante, les entreprises ont tendance à produire un chiffre d’affaires de plus en plus important, avec des bénéfices qui augmentent en proportion.
À long terme, les rendements boursiers correspondent précisément à la croissance des bénéfices des entreprises, accompagnée des dividendes distribués (une partie du bénéfice qui est partagée avec les actionnaires-investisseurs).

Et c’est plutôt logique : les entreprises qui voient leurs bénéfices augmenter prennent de la valeur. Les cours des actions reflètent donc bien l’évolution de la valeur intrinsèque des entreprises.
La bourse n’est donc pas un casino virtuel : elle est en lien direct avec l’économie. Avec le temps, la valeur intrinsèque des entreprise augmente, et les cours des actions suivent simplement la hausse de cette valeur.
Cependant, à plus court terme, l’évolution des cours est avant tout guidée par des facteurs spéculatifs : l’espoir de s’enrichir et la peur de perdre des investisseurs.
Au final, les facteurs spéculatifs font fluctuer les cours de la bourse autour de la valeur intrinsèque des entreprises, qui se trouve parfois sur-évaluée, parfois sous-évaluée.
Si vous observez l’évolution des cours à court terme (sur une période de quelques jours ou quelques heures), vous ne verrez que des mouvements erratiques, liés à la spéculation.

En revanche, si vous vous positionnez comme un investisseur long terme (avec une vision sur plusieurs années), vous pouvez vous attendre à voir le marché boursier progresser, en suivant la croissance des entreprises.
Cette progression est visible au niveau des indices boursiers (CAC 40, S&P 500, DAX…), qui sont composés par les actions les plus représentatives d’une économie.
Pourquoi investir en bourse est peu risqué
Lorsque vous avez compris que pour profiter de la hausse de la bourse à long terme, il suffit d’investir dans des indices boursiers :
- Vous avez alors la quasi-certitude de voir votre capital croître sur le long terme.
- Le risque de perte totale a disparu : les indices boursiers sont composés de centaines d’entreprises qui ne peuvent pas toutes faire faillite en même temps (l’effet de masse réduit considérablement le risque, et lisse les performances).
La bonne nouvelle, c’est qu’investir à long terme dans des indices ne demande pas de compétences financières spécifiques, ni d’avoir un QI élevé.
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’investir en bourse est vraiment à la portée du plus grand nombre.
Vous n’avez pas besoin de vous demander quelle action acheter en particulier; vous suivez simplement la hausse de l’ensemble du marché à long terme.
En résumé : vous savez désormais que la bourse est un investissement viable lorsqu’on se positionne à long terme, car :
- Les rendements boursiers suivent la croissance de l’économie.
- L’évolution du marché est erratique à court terme, mais relativement prévisible à long terme.
- Un investisseur peut facilement s’exposer à la hausse à long terme en investissant dans des indices boursiers.
En accompagnant un investissement en bourse dans des actions par des obligations, des métaux précieux et de l’immobilier, il devient alors possible de se constituer un portefeuille équilibré, qui sera moins sensible aux crises.
Investir en bourse pour se protéger de l’inflation
Souvent, l’argent qui n’est pas investi est considéré comme étant en sureté : sa valeur ne changera pas, et face à un monde incertain, nous avons au moins cette garantie.
Sauf que… non seulement l’argent stocké ne produit aucune richesse, mais il perd chaque année un peu de sa valeur intrinsèque.
Qu’est-ce que la valeur intrinsèque de l’argent ? C’est ce qu’il permet d’obtenir en échange (une somme d’argent permet d’obtenir une certaine quantité de produits ou services).
Pourquoi l’argent voit-il sa valeur intrinsèque diminuer au cours du temps ? À cause de l’inflation.
Avez-vous déjà entendu quelqu’un se plaindre de l’augmentation du prix du beurre ? Vous êtes-vous déjà fait la réflexion qu’il y a 20 ans, vous pouviez acheter une baguette avec 50 centimes, alors qu’il faut aujourd’hui un euro pour obtenir cette même baguette ?
Le coupable à incriminer, c’est l’inflation, qui désigne la hausse des prix. Elle est calculée à partir d’un panier moyens de produits représentatifs de la consommation d’un ménage.
Le consommateur espère que ses revenus auront une progression au moins égale à l’inflation, sans quoi, il verra son pouvoir d’achat diminuer avec les années.
Très bien, mais alors en quoi investir peut-il nous protéger contre l’inflation ?
Il s’agit tout simplement de faire fructifier son argent à une vitesse qui soit supérieure celle de l’inflation.
Imaginons que vous ayez 100€ sur votre compte en banque, et que l’inflation soit de 2% cette année-là. À la fin de l’année, vos 100€ valent toujours 100€ en apparence. Pourtant, leur valeur réelle n’est plus que de 98€. L’air de rien, vous avez perdu 2% de votre capital.

Maintenant, imaginons qu’au lieu de laisser ces 100€ sur votre compte en banque, vous les avez investi, et qu’en fin d’année, vous avez constaté que vos investissements ont fructifié de 8%.
Grâce à vos investissements, vous avez désormais 108€ en votre possession. L’inflation, qui est de 2%, va enlever 2,16€ de valeur réelle à votre capital. Cependant, vous aviez commencé l’année avec 100€, et vous la terminez avec 108€, qui valent donc désormais 105,84€ nets d’inflation.
Grâce à vos investissements et malgré l’inflation, votre capital a réellement progressé, d’environ 6% dans cet exemple.

La question que vous devez vous poser maintenant est : « Quels sont les actifs qui permettent de se protéger contre l’inflation ? ».
Pour y répondre, vous devez connaître le taux d’inflation du pays dans lequel vous vivez. En France, le taux d’inflation s’élève à 1,5%/an sur les 30 dernières années.
Quels sont les actifs qui affichent une performance historique supérieure à 1,5%/an ?
- Les actions, qui ont progressé d’environ 9%/an.
- Les plupart des obligations, qui progressent d’environ 4%/an à 7,5%/an en fonction de la maturité de l’obligation (à long terme ou à court terme).
- L’or, qui a progressé de 5%/an environ (avec certes beaucoup de volatilité, et de différence selon la période considérée).
- L’immobilier, avec des variations relatives selon le type de bien et la localisation géographique.

Je n’ai pas inclus les cryptomonnaies dans cette liste, car bien que leur performances récentes soit largement supérieure à l’inflation, il s’agit d’actifs spéculatifs, pour lesquels la demande repose principalement sur l’espoir d’obtenir un gain en capital.
Elles n’ont pas encore de réelle valeur intrinsèque, mais il est possible que les cryptomonnaies deviennent un jour un actif anti-inflation de choix.
À l’opposé, certains placements peinent à compenser l’inflation : les fonds en euros des assurances vie (souvent inférieurs à 2%/an), et le Livret A (0,50%/an).
Il est alors étrange de remarquer que les actifs les plus protecteurs contre l’inflation (actions, obligations, or) soient considérés comme les plus risqués, tandis que les actifs les moins protecteurs (fonds en euros, livret A) sont considérés comme étant les plus sûrs.
Cela s’explique par le fait que les fonds en euros et le Livret A sont garantis, et que leur évolution à court terme est prévisible.
Ce n’est pas le cas des actifs financiers (et de l’immobilier), qui peuvent parfois chuter assez fortement. À court terme, il est donc plus rassurant de laisser son argent en sécurité sur un Livret A.
Mais lorsque vous commencez à raisonner à long terme (et je vous encourage à le faire), vous vous rendez compte que le Livret A est le placement le plus risqué qui soit (juste derrière votre compte courant, qui n’est certes pas un placement).
À long terme, les actions, les obligations, l’or et l’immobilier sont des placements bien plus sûrs.
Si cela peut vous sembler contre-intuitif, posez-vous la question suivante : « Quels sont les actifs qui offrent le plus de garanties pour protéger mon capital et pour lui permettre de croître efficacement sur les prochaines décennies ? ».
La réponse ne sera probablement pas le Livret A (qui a cependant son utilité pour conserver une épargne de précaution à portée de main).
Attention cependant, tous les actifs côtés en bourse ne protègent pas contre l’inflation :
- Les obligations peuvent avoir des difficultés à contrer l’inflation, du fait de la hausse des taux qui intervient pour la contenir.
- En période de taux d’intérêts négatifs (c’est le cas actuellement), les obligations à court terme (celles ayant une échéance allant de quelques mois jusqu’à cinq ans) peuvent avoir plus de difficultés à surpasser l’inflation.
Le coût d’opportunité à ne pas investir
Vous l’avez peut-être déjà anticipé, mais il y a un coût d’opportunité à ne pas investir.
Lorsqu’il s’agit d’investir en bourse, on est souvent prompt à pointer les différents risques auxquels on s’expose.
Mais qu’en est-il du risque à ne pas investir ? Ce risque-là (le coût d’opportunité), personne n’en parle.
Si vous avez 10 000€ qui trainent depuis 10 ans sur votre compte courant, et que vous auriez très bien pu investir à la place, vous avez perdu de l’argent !
Vous n’avez certes pas perdu d’argent sur vos 10 000€, qui sont toujours en votre possession (en revanche la valeur de vos 10 000€ a été grignotée par l’inflation). Par contre, vous avez manqué les gains que vous auriez pu avoir en investissant cet argent.
Voici un exemple concret de ce que cela peut donner : si vous aviez investi sur un ETF World, qui regroupe plusieurs centaines d’actions parmi les plus grandes entreprises des pays développés, vous auriez obtenu un rendement de +200% sur les 10 dernières années.

Autrement dit, votre capital aurait été multiplié par 3 (vous auriez désormais 30 000€ sur votre compte d’investissement au lieu de 10 000€ sur votre compte courant).
Dans cet exemple, votre coût d’opportunité à ne pas avoir investi est de 20 000€ (30 000€ – 10 000€).
Et pour ne rien arranger, il y a une mauvaise nouvelle : le coût d’opportunité manqué est irrattrapable.
Admettons que vous vous décidiez aujourd’hui à enfin investir ces 10 000€ qui traînent depuis 10 ans sur votre compte courant. Si les rendements restent identiques, dans 10 ans, vous obtiendrez 30 000€, et vous aurez donc réalisé un gain de 20 000€.
Mais si vous aviez déjà investi ces 10 000€ 10 plus tôt, ce n’est pas 10 000€ mais 30 000€ que vous pourriez investir aujourd’hui. Si les rendements restent identiques, dans 10 ans, vous obtiendrez alors 90 000€, et vous aurez donc réalisé un gain de 60 000€ (90 000€ – 30 000€).

À mesure que les années passent, votre attentisme initial vous coûtera de plus en plus cher. Tandis que vous réaliserez un gain de 20 000€ sur la prochaine décennie, vous auriez pu obtenir un gain de 60 000€ à la place, en ayant commencé 10 ans plus tôt.
Le fait d’avoir commencé avec 10 ans de retard vous a coûté 20 000€ lors de la décennie précédente, et vous coûtera 40 000€ (60 000€ – 20 000€) lors de la prochaine décennie (alors même que vous avez désormais commencé à investir !)
Et c’est logique : plus on a d’argent à investir, plus l’on gagne (même si les rendements sont identiques, comme sur le graphique précédent).
Vous trainerez malheureusement ces 10 ans de retard toute votre vie, et votre boule de neige n’atteindra jamais la taille qu’elle aurait pu avoir en ayant commencé 10 ans plus tôt. Elle sera toujours 3 fois plus petite.
Bon, il y a aussi une bonne nouvelle : il n’est jamais trop tard pour commencer. Il vaut mieux commencer avec 10, 20 ou 30 ans de retard que de ne jamais investir.
Si vous n’investissez pas et/ou que vous repoussez sans cesse cette décision, votre argent ne fructifiera jamais. Tandis que si vous investissez avec retard, la différence avec ceux qui n’investiront jamais sera de plus en plus grande chaque année, mais en votre faveur cette fois.

Dans 10 ans, vous aurez fait fructifier votre capital, tandis que ceux qui n’investissent pas (les « j’investirai peut-être un jour ») auront toujours leur 10 000€ qui trainent sur leur compte courant. Et si un jour ils décident de s’y mettre, leur retard sur vous sera tout simplement irrattrapable.
Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans. Le deuxième meilleur moment est maintenant.
Proverbe d’un Chinois qui connait bien les maths
Comment faire pour investir en bourse
Maintenant que vous avez compris pourquoi il est intéressant d’investir en bourse, vous vous demanderez peut-être : « Comment je fais maintenant pour investir ? ».
Les principales étapes sont :
- Définir votre stratégie
- Ouvrir un compte d’investissement
- Investir régulièrement
La stratégie
L’expression « définir sa stratégie » fait souvent peur, surtout quand on débute. Le sujet des différentes stratégies d’investissement possibles mériterait un article à part. Cependant, dîtes-vous que vous n’aurez rien de très sorcier à faire, et que vous pouvez commencer très simplement.
Définir sa stratégie commence par connaître son horizon d’investissement : pendant combien de temps souhaitez-vous investir ?
Ensuite, vous devrez établir quelle est votre tolérance au risque ? La tolérance au risque dépendra à la fois de la nature de votre projet d’investissement, de votre horizon temporel, ainsi que de votre propre sensibilité. Est-ce que vous recherchez en priorité la stabilité (au prix d’une croissance un peu moins forte), ou bien la croissance (au prix d’un portefeuille moins stable) ?
La composition de votre portefeuille sera basée sur votre tolérance au risque. Par exemple, si vous cherchez à investir en bourse avec un niveau de risque et de volatilité faible ou modéré, vous n’allez pas mettre en place un portefeuille 100% en actions.
En guise d’illustration, vous pouvez voir ci-dessous l’évolution d’un portefeuille 100% actions, agressif et volatil, par rapport à un exemple de portefeuille beaucoup plus stable et équilibré : le Portefeuille Permanent.

Dans cette exemple, quel portefeuille choisiriez-vous ? Votre stratégie doit correspondre à la fois à votre horizon d’investissement et à votre tolérance au risque.
Le compte d’investissement
Une fois votre stratégie définie, vous choisirez un compte d’investissement : un CTO, un PEA, ou une assurance vie (ce sont les types de comptes accessibles en France).
Votre compte est aussi l’enveloppe fiscale qui va contenir vos investissements en actions, obligations, etc.
Chaque type de compte a des avantages et des caractéristiques propres (en termes d’actifs accessibles, de fiscalité, de facilité de gestion…). Il vous faudra choisir celui qui est le plus approprié selon votre stratégie et votre situation.
Ensuite, après avoir défini le type de compte dans lequel vous allez investir, vous ouvrirez votre compte chez un courtier, ce qui vous permettra d’investir.
Les courtiers se différencient principalement par leurs tarifs, leur plateforme, et par les produits qu’ils proposent aux investisseurs.
Enfin, il vous suffira d’investir régulièrement afin de faire grossir votre capital. Cette étape ne parait pas très compliquée, mais faire grossir un capital demande de la régularité à long terme. Or, vous verrez que seule une minorité de personnes est capable d’investir en suivant une stratégie à long terme.
Et maintenant ?
À ce stade, le processus d’investissement peut vous paraître encore un peu flou (c’est normal !), et vous vous dîtes peut-être que ce n’est finalement pas si simple.
Mais détrompez-vous, une stratégie d’investissement peut être extrêmement simple : par exemple, investir chaque mois une somme fixe dans un seul ETF, bien diversifié, peut suffire pour commencer.
En bourse, les stratégies les plus simples fonctionnent très bien (si elles sont cohérentes évidemment). On peut même garder une stratégie simplissime toute sa vie, et faire fructifier son argent efficacement.
La complexité ne va pas forcément conduire à des résultats supérieurs.
Souvent c’est même l’inverse qui se produit : ceux qui pratiquent le stock picking (sélectionner soi-même ses actions) ou le trading obtiennent dans la plupart des cas des résultats inférieurs à ceux qui investissent sans effort dans des indices (avec des ETF par exemple).
Rester dans son pré
Dans l’investissement (comme dans d’autres domaines), on peut être un jour tenté de croire que l’herbe est plus verte ailleurs.
Et si j’utilisais plutôt cette stratégie dont tout le monde parle, même si je ne comprends pas bien comment elle marche ?
Un investisseur qui court à sa perte
Lorsque vous commencez à investir en bourse (et même après), il est important de ne pas vous écarter de ce que vous connaissez et comprenez.
Le risque réside toujours hors de votre zone de compétence. Si vous investissez dans quelque chose que vous ne comprenez pas, vous créez un risque pour votre capital.
Cela ne veut pas dire que vous devrez absolument rester dans votre pré toute votre vie. Simplement, prenez toujours le temps de vous former et de vous informer AVANT d’élargir votre sphère d’action.
Chaque fois que vous investissez dans un actif en particulier, vous devez comprendre où va votre argent, quelles sont les modalités d’entrée/de sortie, quels est la performance historique de l’actif, sa volatilité, son comportement durant les crises, les frais associés, et évaluer un éventuel risque de défaut.
Si vous faites des recherches, vous découvrirez également que certaines méthodes d’investissement sont des culs-de-sac pour la plupart des gens (par exemple : faire du trading, ou investir dans les produits dérivés).
Vous pouvez par contre creuser des domaines comme l’immobilier (physique ou non physique, coté ou non coté), les ETF et l’investissement passif, ou encore le crowdfunding, selon ce qui vous intéresse le plus.
Je terminerai cet article avec quelques conseils de bon sens :
- Prenez toujours le temps de faire les choses bien : il s’agit de votre argent !
- N’investissez que dans ce que vous connaissez et comprenez, et ne cédez pas aux sirènes de la nouveauté et de la cupidité.
- Veillez à ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier, et pensez à diversifier.
- N’investissez pas tout votre argent, conservez une épargne de précaution à portée de main (le Livret A est idéal pour cela).
Si vous débutez totalement, il est probable que cet article vous ai apporté au moins autant de questions que de réponses !
Je vous invite à creuser les points qui vous questionnent en parcourant les différents articles du blog, ou en téléchargeant mon Ebook gratuit si vous ne l’avez pas encore fait.
Dîtes-moi dans les commentaires si vous pensez avoir compris l’intérêt d’investir en bourse (le pourquoi), ainsi que le chemin à emprunter (le comment). Si vous avez des questions ou besoin de précisions sur un point particulier, partagez-les aussi en commentaire ! Cela pourra aider d’autres personnes, et je pourrai aussi compléter cet article.
Je suis complètement novice et c’est super clair ! Merci bcp 🙂
Merci Hem, je suis content que l’article ait pu t’aider à y voir plus clair !
Merci beaucoup pour cet article aussi novice que je suis j’ai beaucoup appris 🙂
Mais vous savez suis dans un petit pays Africain mais je veux ouvrir un compte d’investissement en ligne pouvez-vous me conseiller certains courtiers crédibles même si je sais qu’ils ne sont pas mes amis 😀 ? Merci encore
Bonjour Jonas,
Je ne connais pas bien les courtiers Africains, donc je pourrais difficilement vous en recommander un. En revanche, il y a des courtiers internationaux, comme Interactive Brokers ou Saxo Bank, qui permettent d’ouvrir un compte depuis quasiment tous les pays.
Merci beaucoup pour cet article très clair et qui donne envie de « creuser ».
Génial dans ce cas, il y a de quoi « creuser » sur le site, je continue également d’ajouter de nouvelles ressources pour les investisseurs autonomes.