Comprendre la bourse facilement (ou presque !)

Comprendre la bourse

Cet article a pour but de tout expliquer pour vous aider à comprendre la bourse (ou plutôt, d’expliquer l’essentiel, car sinon, ce n’est plus un article mais un livre qu’il faudrait écrire !).

Mais qu’est-ce que l’essentiel, dans un domaine où il est assez facile d’être prolixe ? Je suis parti des basiques : que faut-il savoir concrètement avant d’investir ?

Ce point de départ m’a permis de dresser une petite liste de ce qu’il faut comprendre sur la bourse : la place de la finance dans l’économie, le fonctionnement des marchés financiers, les actifs financiers, les fonds d’investissement, les indices boursiers, les différents types d’ordres, les risques, les enveloppes fiscales…

Il se trouve que j’ai déjà écrit des articles bien plus complets sur certains de ces thèmes : dans ce cas, j’ai indiqué un lien vers l’article en question. Libre à vous d’explorer certains sujets plus en profondeur, si vous le souhaitez.

Les stratégies d’investissement seront le grand absent de cet article, car c’est un vaste sujet, qui est de plus lié à la psychologie de l’investisseur et à sa tolérance au risque. Le blog contient d’ailleurs déjà de nombreux articles sur les stratégies (section « stratégies d’investissement » et « articles plus avancés ») ou sur la psychologie de l’investissement.

L’article étant assez long (le temps de lecture estimé est de X minutes), n’hésitez pas à aller voir directement ce qui vous intéresse. Le point de départ nous emmène à explorer les liens entre la finance et l’économie réelle, avant de rentrer dans les arcanes de la bourse et des marchés financiers.

De l’économie à la sphère financière

L’économie

L’économie désigne un ensemble d’activités de productions, de consommation et d’échanges visant à affecter des ressources et à satisfaire les besoins des agents économiques.

Les différents agents économiques étant les ménages (c’est nous), les entreprises et l’État (la puissance publique).

Au sein d’une économie de marché (ou économie capitaliste, le modèle dominant actuel dans le monde), les biens et les services circulent librement sur le marché, en fonction de l’offre et de la demande.

Les entreprises produisent des biens et des services, dont elles fixent le prix, et qu’elles cherchent à vendre contre de l’argent. Les individus (ou ménages) achètent les biens et services, contre de l’argent, en fixant la quantité dont ils ont besoin.

L’économie, en tant que science, étudie la production, la distribution et la consommation des biens et des services, ainsi que le rôle interventionniste de l’État. On peut distinguer deux branches dans l’étude de l’économie :

  • La microéconomie, qui étudie le comportement des individus et des entreprises, ainsi que leurs interactions.
  • La macroéconomie, qui analyse l’ensemble de l’économie, à travers des indicateurs globaux comme le PIB, le chômage, l’inflation, etc.

La finance

La finance désigne les activités liées aux banques, aux crédits, aux marchés des capitaux, à l’investissement et à la création monétaire.

Les agents économiques (individus, entreprises, État) ont tous besoin de financement pour fonctionner et mener à bien leurs activités.

La finance, en tant qu’objet d’étude, peut être divisée en trois catégories :

  • La finance personnelle, qui consiste à analyser la situation financière des individus (revenus, dépenses, investissement, endettement…), au regard de leurs besoins, désirs et contraintes (dépenses courantes et projets à long terme).
  • La finance d’entreprise, qui fait référence aux activités liées à la gestion d’une société et à son développement (bilan, trésorerie, compte de résultat, investissement, introductions en bourse, OPA…).
  • La finance publique, qui désigne la manière dont le gouvernement finance les services fournis à la population (impôts, dépenses budgétaires, endettement et émission d’obligations…).

Le secteur financier est un pan de l’économie qui englobe les banques, les sociétés d’investissement, les assurances, les courtiers…

Ces entreprises financières fournissent des services financiers (compte de dépôt, cartes de paiement, prêts…), et des biens financiers (actions, obligations, assurances, hypothèques, crédits…).

Le rôle de l’État est de veiller à la fois à la stabilité financière et économique : il supervise l’allocation des ressources, la distribution des revenus, veille au bon fonctionnement du marché et cherche à prévenir ses défaillances, à maintenir l’inflation sous contrôle et à lutter contre le chômage et les inégalités (ces objectifs pouvant varier dans leur priorité selon les gouvernements).

Les liens entre l’économie et la finance

L’économie et la finance sont interdépendantes et s’influencent mutuellement.

L’économie s’intéresse à la façon sont les biens et services sont fabriqués et distribués, et à l’allocation des ressources réelles.

La finance est une ramification de l’économie, qui se concentre sur les outils permettant de créer et gérer l’argent. L’argent permet d’irriguer le système et de faire fonctionner l’ensemble de l’économie.

La finance est ainsi le moteur de l’économie : elle sert à financer les objectifs économiques des agents, en permettant aux individus de mener leurs projets de vie, aux entreprises de se développer, et à l’état de financer des dépenses publiques.

Comprendre l’opposition entre finance et économie

Même si elles sont intrinsèquement liées, on oppose parfois l’économie et la finance : l’une serait ancrée dans le monde réel, tandis que l’autre ne serait que bulles spéculatives et krachs boursiers, provoquant la faillite des banques et une perte de confiance dans la monnaie et l’économie.

Ce n’est bien sûr pas aussi simple, même si, en effet, on peut trouver plusieurs exemples de crises ayant une origine financière (comme la crise de 2008).

Car même si elle est initialement conçue pour irriguer l’économie, une partie de la finance a tendance à ne plus jouer ce rôle, et à se servir elle-même, suite à la dérégulation, ou à l’absence de régulation.

Aussi, la finance et l’économie peuvent parfois sembler décorrélées : l’année 2020 a ainsi vu une forte baisse de l’activité économique à cause de la situation sanitaire, accompagnée d’une forte hausse du marché des actions.

Cette différence est parfois amplifiée par les gouvernements, qui sont souvent plus prompts à venir au secours de la finance que de l’économie réelle (par peur d’une crise financière qui détraquerai l’ensemble du système).

L’économie repose avant tout sur la confiance, et une panique boursière peut très bien provoquer une perte de confiance et mettre à genou une économie qui allait très bien jusqu’ici, si les ménages arrêtent de consommer, ou que les entreprises réduisent leur voilure.

La finance peut donc avoir une double influence sur l’économie : positive en lui permettant de financer son développement, ou négative lorsqu’elle provoque des secousses qui affectent l’économie.

Pourtant, elles restent indissociables. Sans la finance, l’économie aurait du mal à fonctionner correctement, car les besoins de financement des acteurs économiques sont bien réels.

Les marchés financiers

Les marchés financiers désignent les différents lieux dans lesquels se créent puis s’échangent les produits financiers, dont les principaux sont :

  • Les actions, qui servent pour les entreprises à se financer, en échange de l’accès à leur capital social et au partage de leurs bénéfices.
  • Les obligations, qui servent également à financer les entreprises, ou l’État, via l’émission de titres de dettes, contre un intérêt.

Le rôle des marchés financiers est essentiel puisqu’ils mettent en relation les acteurs économiques qui disposent de fonds excédentaires (les investisseurs et les fonds d’investissement) avec ceux qui ont besoin de liquidités (les entreprises et l’État).

Ils permettent ainsi la circulation et l’allocation des capitaux et des actifs, ce qui participe au bon fonctionnement de l’économie, et permet en retour aux investisseurs d’obtenir des gains en capital.

Un rapide historique des marchés financiers

Même si la finance d’aujourd’hui a des racines grecques et italiennes, le premier marché financier reconnu en tant que tel a vu le jour à Anvers, en Belgique, au 15ᵉ siècle. La famille influente des Van der Beurze aurait alors donné son nom à ce qu’on appelle désormais « la bourse ».

En France, la première bourse fut créée au 16ᵉ siècle, à Lyon. Par la suite, le premier marché à terme a vu le jour au 17ᵉ siècle au Japon, à Osaka. Il permettait de fixer le prix du riz avant sa récolte, afin de protéger les producteurs contre les aléas climatiques.

La première société cotée en bourse au monde fut la Compagnie britannique des Indes orientales. Elle a émis ses premières actions en 1602, à la bourse d’Amsterdam.

Les marchés financiers modernes

Aujourd’hui, des milliers de milliards de dollars s’échangent chaque jour sur les grandes places boursières mondiales.

Parmi les principales places boursières mondiales, on peut citer :

  • Le NYSE (New York Stock Exchange), première place boursière au monde, sur laquelle sont cotées plus de 2 400 entreprises, pour une capitalisation boursière totale supérieure à 20 000 milliards de dollars.
  • Le NASDAQ (National Association of Securities Dealers Automated Quotations), qui fut le premier marché entièrement électronique. Il regroupe aujourd’hui une forte proportion d’entreprises technologiques.
  • Le SEHK (Stock Exchange of Hong Kong), troisième bourse au monde, devant celle de Shanghai.
  • Le JPX (Japon Exchange Group), qui résulte de la fusion des bourses de Tokyo et d’Osaka.
  • Le LSE (London Stock Exchange), première place boursière européenne.
  • Euronext, qui regroupe les bourses de Paris, Amsterdam et Bruxelles. Euronext, la société qui gère les transactions sur ces places boursières, est elle-même cotée en bourse.

Quelques autres places boursières significatives :

  • Le TSX (Toronto Stock Exchange), la bourse canadienne
  • Le CBOE (Chicago Board of Options) et le CME (Chicago Mercantile Exchange), qui sont dédiés à l’échange d’options et de produits dérivés.
  • XETRA (Exchange Electronic Trading), la bourse allemande.

Aujourd’hui, les bourses ne sont plus situées dans des bâtiments physiques (comme le Palais Brongniart où se trouvait la bourse de Paris), car les marchés sont désormais dématérialisés et informatisés.

La bourse de Paris se trouve par exemple dans un datacenter géré par la société Euronext, situé près de Londres.

Typologie des marchés financiers

Il existe différents types de marchés financiers :

  • Le marché des actions, dans lequel les entreprises viennent se financer, en levant des capitaux via une IPO (introduction en bourse), et où leurs actions s’échangent ensuite, selon un prix qui fluctue en permanence.
  • Le marché obligataire, dans lequel la puissance publique et les entreprises viennent emprunter de l’argent à des prêteurs (les investisseurs), via l’émission d’obligations. C’est le marché de la dette.
  • Le marché monétaire, dans lequel on trouve des produits de dette à très court terme, comme des certificats de dépôt, des billets de trésorerie et des bons de Trésor, d’une durée maximale d’un an. Le marché monétaire sert aussi à fixer l’€STR (Euro Short Term Rate), le taux d’intérêt journalier de référence de la zone Euro.
  • Le marché des produits dérivés, dans lequel s’échangent toute sorte de produits dérivés. Ce marché sert à la couverture du risque financier, mais il est aussi extrêmement spéculatif.
  • Le marché des devises (FOREX), dans lequel il est possible d’échanger des devises entre elles. Chaque devise est cotée contre une autre devise, on parle ainsi de paires de devises (par exemple : EUR/USD). Le FOREX permet donc de se couvrir contre les variations des taux de change, mais il est aussi l’un des terrains de jeu favori des fonds spéculatifs (et le tombeau de nombreux investisseurs novices).
  • Le marché des matières premières, le lieu d’échange des produits physiques de base, qui peuvent être des produits énergétiques (pétrole, gaz, crédits carbone…), des métaux (or, argent, platine…) ou des produits agricoles (coton, café, sucre, bétail…). La plupart des transactions de produits de base s’effectuent via le marché des dérivés.
  • Le marché des cryptomonnaies, le lieu d’échange (également très spéculatif) des actifs numériques décentralisés : Bitcoin, Ethereum… Les cryptomonnaies peuvent s’échanger les unes contre les autres (comme les devises sur le FOREX), ou contre des monnaies fiduciaires (Euro, Dollar…).

Les principaux acteurs des marchés financiers sont :

  • Les investisseurs et traders (particuliers ou institutionnels).
  • Les market makers (les teneurs de marché), qui veillent à la liquidité des marchés, et à ce que l’offre et la demande puissent se rencontrer.
  • Les courtiers, qui facilitent les échanges en servant d’intermédiaires.

On distingue le marché primaire (le marché du neuf), où sont vendus les nouveaux titres émis, du marché secondaire (le marché de l’occasion), où les investisseurs s’échangent les titres déjà existants.

Enfin, pour finir avec un peu de terminologie (avec un jargon que vous allez forcément rencontrer), on parle de :

  • Bull Market pour désigner un marché haussier (le taureau – bull – attaque de bas en haut avec ses cornes).
  • Bear Market pour désigner un marché baisser (l’ours – bear – attaque de haut en bas avec ses griffes).

Marchés réglementés et de gré à gré

Les titres financiers peuvent s’échanger sur des marchés réglementés, ou de gré à gré (on parle alors du marché OTC : Over The Counter).

Les marchés réglementés opèrent sur les grandes places boursières, et sont soumis à un certain nombre de règles de fonctionnement et de transparence : les prix et les quantités sont affichés publiquement.

Les transactions sont supervisées par un organisme régulateur (l’AMF en France), qui peut intervenir et sanctionner lorsqu’il y a un abus ou une manipulation de marché.

Les marchés de gré à gré sont quant à eux décentralisés, car les échangent se font directement entre les parties concernées, sans passer par un courtier.

Les transactions effectuées de gré à gré sont moins liquides, plus opaques et plus risquées que sur les marchés réglementés. Il n’y a aucune contrepartie, et les investisseurs ne sont pas protégés lors des transactions. La plupart des marchés de gré à gré concernent les produits dérivés.

Les principaux types d’actifs financiers

Les actifs financiers sont les produits et titres que l’on rencontre sur les marchés financiers, et que tout investisseur peut acheter et échanger.

Le prix des actifs fluctue en permanence, au gré de l’offre et de la demande.

Les actions

Les actions sont des titres de propriété d’une fraction d’une société. Ainsi, chaque détenteur d’actions possède une participation dans une société, proportionnellement à la quantité d’actions détenues.

Les sociétés émettent des actions (on dit qu’elles ouvrent leur capital) sur le marché primaire, afin de se financer. Les actions peuvent ensuite être librement échangées sur les marchés boursiers (marché secondaire).

Pour l’actionnaire, le fait de posséder des actions donne un droit de vote aux assemblées générales, ainsi que le droit de recevoir une partie des bénéfices de la société : les dividendes.

Le rendement d’une action correspond au rapport du dividende sur le cours de l’action. Par exemple, une action valant 100 €, qui verse un dividende annuel de 2,5 €, a un rendement de 2,5%.

Toutefois, toutes les sociétés ne versent pas forcément de dividendes. Certaines préfèrent réinvestir leurs bénéfices dans l’entreprise (exemple : Berkshire Hathaway, la holding de Warren Buffett).

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le versement d’un dividende est une opération comptablement neutre pour l’actionnaire, car la valeur de l’action diminue en proportion du dividende versé : le dividende se « détache » de l’action. (Exemple : une action valant 100 € et qui verse un dividende de 2,5 € ne vaudra plus que 97,5 € après le détachement du dividende, soit autant qu’une action de 100 € qui n’aurait pas versé de dividende).

Il existe deux types d’actions :

  • Les actions ordinaires, qui donnent le droit de voter aux assemblées et de percevoir des dividendes. Ce sont les plus courantes.
  • Les actions privilégiées (plus rares), qui ne donnent aucun droit de vote, mais de percevoir des dividendes de manière prioritaire face aux autres actionnaires, ou plus élevés.

Une société peut émettre de nouvelles actions, ce qui dilue la propriété des actionnaires, ou au contraire racheter ses propres actions, ce qui fait augmenter la valeur des actions existantes.

Elle peut aussi fractionner ses actions, afin de rendre le prix d’une action plus accessible aux nouveaux investisseurs (par exemple, en fractionnant une action à 1 000 € en 5 actions à 200 € chacune). Là encore, il s’agit d’une opération neutre, comptablement parlant, pour les actionnaires.

La capitalisation boursière d’une société correspond au nombre total de ses actions multiplié par leur valeur. Elle représente sa valeur de marché.

Les principaux risques qui affectent les actions sont :

  • Le risque de perte en capital, liée à la confiance dans le marché et à la situation économique, ainsi qu’aux résultats de l’entreprise.
  • La volatilité et la liquidité des titres (les petites sociétés sont souvent peu liquides, ce qui accroit la volatilité).

Les obligations

Les obligations sont des titres de dette. Contrairement aux actions, les détenteurs d’obligations ne sont pas actionnaires mais créanciers d’une société, ou d’un état.

Chaque obligation est émise pour une durée déterminée à l’avance (qui peut aller d’un an jusqu’à trente ans) : à son échéance, l’émetteur de l’obligation rembourse le principal au créancier (l’investisseur).

Les obligations versent un coupon sur une base régulière : il s’agit des intérêts du prêt consenti par l’investisseur à l’entreprise/l’état.

Le coupon, exprimé en pourcentage de l’obligation, correspond au rendement de l’obligation. Par exemple, une obligation valant 1 000 € et versant un coupon annuel de 20 €, a un rendement de 2%.

Le coupon peut être fixe (obligations à taux fixe), ou variable (obligations à taux variable).

On peut trouver, outre les obligations classiques, plusieurs types d’obligations :

  • Les obligations indexées sur l’inflation : leur coupon varie en fonction de l’indice des prix à la consommation.
  • Les obligations à zéro coupon : les intérêts sont capitalisés pendant la durée de vie de l’obligation, puis versés en totalité à son échéance, avec le principal.
  • Les obligations convertibles : elles offrent à leur détenteur la possibilité d’être converties en actions.

Les obligations sont considérées comme moins risquées que les actions, car en cas de faillite d’une entreprise, les créanciers sont prioritaires sur les actionnaires.

De même, les obligations d’entreprises sont considérées comme plus risquées que les obligations d’état (un état étant considéré comme plus solide et plus fiable qu’une entreprise).

Les obligations sont aussi moins volatiles que les actions. Au sein d’un portefeuille, leur rôle et de réduire le risque lié à la volatilité des actions.

Les principaux risques qui affectent les obligations sont :

  • Le risque de défaut : l’émetteur de l’obligation est dans l’incapacité de rembourser le principal à l’investisseur.
  • Le risque de taux : la variation des taux d’intérêt affecte la valeur des obligations, qui baisse lorsque les taux montent, et augmente lorsque les taux baissent.

Le risque de défaut est évalué par les agences de notation, qui distinguent :

  • Les obligations de qualité Investment Grade : les obligations considérées comme étant les plus sûres, mais versant un coupon plus faible.
  • Les obligations High Yield (ou haut rendement) : les obligations considérées comme plus risquées, mais versant un coupon plus élevé (la prime de risque).

Les notes attribuées par les agences de notations (dont les plus connues sont Moody’s et Standard & Poor’s) aux obligations varient de AAA, la note la plus élevée, jusqu’à C ou D, pour le risque de défaut le plus élevé.

Les bons du Trésor

Les bons du Trésor sont des obligations à très court terme, émis pour une durée maximale d’un an. Ils sont émis sur le marché monétaire.

Par rapports aux obligations, les bons du Trésor présentent un risque très faible, car leur durée de vie est très courte (une semaine à un an), et parce qu’ils sont émis par les états (considérés comme plus sûrs).

En contrepartie, le taux d’intérêt qu’il propose est également plus faible que ceux des obligations.

Les bons du Trésor servent au financement du marché interbancaire, et servent de taux d’intérêt de référence. Ils sont considérés comme un placement sûr pour la trésorerie (quand les taux d’intérêts à court terme sont négatifs, la donne est différente…).

Pour les investisseurs particuliers, ils sont principalement accessibles via les fonds monétaires.

Les produits dérivés

Les produits dérivés ne sont pas des titres financiers, mais des contrats dont la valeur est basée sur un actif financier sous-jacent. Un produit dérivé est donc un titre secondaire, dont la valeur dérive d’un titre principal, le sous-jacent.

Le sous-jacent d’un produit dérivé peut être n’importe quel produit financier (action, obligations, matière première, devise, taux d’intérêt, indice boursier).

Il existe plusieurs types de produits dérivés, dont les principaux sont :

  • Les futures (contrats à terme) : ils permettent d’acheter/vendre un actif à un prix fixé à l’avance, pour une livraison future.
  • Les options : elles offrent la possibilité (mais non l’obligation, comme pour les futures) d’échanger un actif à une date future selon un prix fixé à l’avance.
  • Les CFD (Contract For Difference) : ils permettent de se protéger contre (ou de parier sur) la hausse ou la baisse d’un actif sous-jacent, sans avoir à le détenir.
  • Les Swaps : ils consistent, pour deux contreparties, à échanger une créance contre un autre.

Les produits dérivés ont pour objectif premier de se couvrir face au risque de fluctuation d’un sous-jacent, le titre principal (rappelez-vous, la bourse d’Osaka qui permettait aux producteurs de riz de le vendre selon un prix fixé à l’avance, pour se protéger contre les aléas du climat).

Certains fonds d’investissement utilisent également les produits dérivés pour se couvrir contre des risques pouvant affecter une partie de leur portefeuille.

Mais en pratique, la plupart du temps, les produits dérivés très utilisés pour spéculer sur l’évolution de certains titres. Ainsi, les hedge funds (littéralement : fonds de couverture), sont en réalité plus connus pour être des fonds spéculatifs que pour être des fonds de couverture du risque.

Les principaux risques qui affectent les produits dérivés sont :

  • Le risque de perte en capital, qui peut être supérieur au capital investi (contrairement aux actions et aux obligations).
  • Le risque lié à l’effet de levier, présent dans de nombreux produits dérivés.

Je rentre plus dans les détails dans l’article sur les produits dérivés.

Les OPC (fonds d’investissement)

Les OPC (Organismes de Placement Collectif) sont des fonds d’investissement qui investissent l’épargne de plusieurs investisseurs dans un même portefeuille.

L’objectif des OPC est de mutualiser le risque, en permettant aux investisseurs d’investir de petits montants dans un portefeuille très diversifié.

Selon la nature de l’investissement, on distingue :

  • Les OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières), qui peuvent contenir des actions, des obligations, ou les deux.
  • Les FIA (Fonds d’Investissement Alternatifs), qui regroupent des fonds autres que ceux en valeurs mobilières : des OPCI (Organismes de Placement Collectif en Immobilier), des SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier), etc.

Il existe deux formes d’OPC :

  • Les FCP (Fonds Communs de Placement), dans lesquels les investisseurs sont copropriétaire du fonds.
  • Les SICAV (Société d’Investissement à Capital Variable), dans lesquelles les investisseurs sont actionnaires du fonds, le capital variant en fonction des entrées/sorties d’investisseurs.

Mais en pratique, investir dans un FCP ou dans une SICAV ne change pas grand-chose pour les investisseurs.

Les SICAV et les FCP peuvent être des fonds « actifs ». L’objectif du gérant d’un fonds actif est de surpasser un indice boursier utilisé comme point de référence. Pour cela, il choisit les titres à intégrer dans son portefeuille, puis en le faisant évoluer au fil du temps.

Dans les faits, les études montrent que très peu de gérants de fonds actifs arrivent à surpasser le marché, représenté par les indices boursiers. Par ailleurs, la gestion active des fonds entraîne de nombreux frais (frais d’entrée, frais de sotie, frais de gestion, frais divers…), qui pénalisent grandement l’investisseur.

Ainsi, depuis plusieurs années, on assiste au développement des fonds à gestion « passive » : les trackers, qui sont des OPC côtés en bourse. Les ETF (Exchange Trader Funds) sont principalement des trackers, même s’il existe quelques rares ETF à gestion active.

Les trackers peuvent techniquement faire partie de la catégorie des FCP, ou des SICAV. La grande différence se situe dans leur mode de gestion : les trackers se contentent de répliquer un indice boursier, de manière automatisée, ce qui leur permet de réduire considérablement leurs frais de fonctionnement.

Les trackers sont ainsi des fonds indiciels : contrairement aux fonds actifs, qui cherchent à surpasser les indices (ce en quoi ils échouent en grande majorité), les trackers répliquent simplement la performance des indices.

Ainsi, les trackers (ou fonds « passifs ») obtiennent non seulement très souvent une performance supérieure aux OPC qui sont gérés activement, mais pour des frais bien inférieurs. C’est pourquoi ils rencontrent un succès croissant.

Remarque : Ce blog ainsi que ma philosophie d’investissement sont centrés sur l’utilisation des trackers (ETF passifs), que je mets donc souvent en avant.

Pour creuser la question, voici mon article sur les trackers (fonds indiciels).

Les principaux risques qui affectent les OPC sont :

  • Le risque de perte en capital (comme pour les actions)
  • Le risque lié à la gestion discrétionnaire (uniquement pour les fonds actifs) : le gérant peut faire de mauvais choix, qui pénalisent la performance.

Les crypto-actifs

Les crypto-actifs (aussi appelés cryptomonnaies) sont des actifs numériques, reposant sur la technologie de la blockchain.

La blockchain (chaîne de blocs) est un protocole informatique qui permet de stocker de manière transparente et sécurisée des actifs numériques, sous la forme de blocs successifs liés les uns aux autres.

Les crypto-actifs sont matérialisés par des jetons (tokens), qui sont émis lors des ICO (Initial Coin Offering, l’équivalent des IPO – les émissions d’actions), et qui peuvent ensuite être librement échangés.

Le marché des crypto-actifs est moins régulé et contrôlé que les marchés financiers traditionnels : ainsi, contrairement aux émissions d’actions, les crypto-actifs n’ont pas l’obligation d’obtenir le visa de l’AMF.

L’investissement en crypto-actif permet de participer et de financer des projets très différents. Il existe des milliers de cryptomonnaies, chacune portant un projet unique (qui ne sont pas toujours des systèmes de paiement alternatifs, comme on pourrait le penser).

Comme pour l’investissement en capital-risque, les crypto-actifs les plus porteurs peuvent prendre énormément de valeur, car certains visent à révolutionner des pans de la société. Mais ils peuvent aussi perdre toute leur valeur très rapidement.

Il s’agit d’un marché très jeune, et encore peu mature. De plus, la plupart des jetons des crypto-actifs appartiennent à un tout petit nombre de personnes, ce qui peut les rendre très volatils (bien plus que les actions), et donc très risqués.

Les principaux risques qui affectent les crypto-actifs sont :

  • Le risque de perte en capital
  • Le risque de hacking, le vol de crypto-actifs sur une plateforme d’échange.
  • Le risque de fraude : dans un marché encore peu contrôlé, certains crypto-actifs sont uniquement spéculatifs, ne reposent sur aucun projet concret (ou sérieux), et peuvent disparaître du jour au lendemain.

Les crypto-actifs sont des produits complexes et risqués, au sein d’un marché peu régulé. Ils nécessitent d’être parfaitement compris avant de s’y aventurer.

Pour mieux comprendre leur fonctionnement, vous pouvez lire mon résumé du livre « Investir avec succès dans Bitcoin et les cryptomonnaies » .

Les indices boursiers

Un indice boursier est un panier de titres, permettant de suivre la performance d’un groupe d’actifs représentant un certain marché, ou une partie d’un marché.

Sur les marchés financiers, les indices boursiers sont utilisés comme benchmark (point de référence), pour évaluer la performance d’un investissement.

Le premier indice boursier ayant vu le jour est le Dow Jones Industrial Average (DJIA). Créé en 1885 par Charles Dow, le rédacteur en chef du Wall Street Journal, et Edward Jones, un investisseur, il est composé des 30 entreprises les plus représentatives de l’économie américaine.

Chaque indice est basé sur une valeur numérique différente. Cette valeur n’est pas très importante, car elle sert avant tout à matérialiser la variation relative de l’indice en pourcentage, d’un jour sur l’autre (ou d’une année sur l’autre).

Ainsi, le CAC 40 est né en 1987 avec une valeur numérique de base de 1 000 points. Actuellement, sa valeur est de plus de 6 500 points.

L’un des indices les plus connus au monde est le Standard & Poor’s 500 (S&P 500), souvent utilisé pour désigner le marché américain. Parmi les principaux indices, on trouve aussi :

  • Le Nikkei 225 (l’indice du marché japonais)
  • Le FTSE 100 (marché britannique)
  • Le CAC 40 (marché français)
  • Le DAX 30 (marché allemand)
  • Le MSCI Emerging Markets (pays émergents).

Les indices sont souvent calculés avec des moyennes pondérées : chaque titre occupe un poids différent, relatif à sa capitalisation boursière, au sein de l’indice.

Ainsi, Apple, dont la capitalisation boursière est de 2,5 milliards de dollars, occupe un poids beaucoup plus important dans le S&P 500 (plus de 6% de l’indice) que la société Xerox, dont la capitalisation boursière est de seulement 4 millions de dollars (et dont le poids au sein de l’indice est de 0,01%).

Il existe un grand nombre d’indices, qui couvrent un large éventail de marchés et de secteurs différents :

  • Les indices nationaux, comme le CAC 40 pour le marché français.
  • Les indices sectoriels, comme le STOXX Europe 600 Health Care pour le secteur de la santé en Europe.

D’autres indices classent les titres non pas par secteur, mais :

  • Par la taille : par exemple, le MSCI World Small Cap, pour les petites entreprises.
  • Selon leurs caractéristiques financières : par exemple, l’indice MSCI World Value Factor, pour les actions sous-évaluées au niveau mondial.
  • Selon des critères extra-financiers : par exemple, le MSCI World SRI pour la finance responsable.

Il existe également des indices obligataires, des indices de matières premières, et des indices de crypto-actifs.

Les fonds indiciels (trackers) reproduisent de manière automatique l’évolution des indices, permettant aux investisseurs d’obtenir leur rendement, sans avoir à acheter des dizaines ou centaines de titres individuels.

L’investissement indiciel est une philosophie d’investissement, basée sur l’utilisation des fonds indiciels, qui cherche à suivre passivement l’évolution du marché, plutôt que d’essayer de le surpasser de manière active.

Les ordres de bourse

Pour investir dans des actifs financiers, il est nécessaire de passer des ordres de bourse auprès d’un courtier, CTO ou PEA, qui sert d’intermédiaire avec le marché.

Un ordre de bourse contient plusieurs informations :

  • L’actif financier concerné
  • Le prix
  • La quantité
  • La date de validité de l’ordre

Il existe différents types d’ordres, qui permettent d’acheter/vendre des actifs financiers selon des critères spécifiques :

  • Ordre au marché : Il permet d’acheter/vendre au meilleur prix disponible sur le marché. Cet ordre est le plus simple, il est prioritaire par rapport aux autres types d’ordres, et permet généralement une exécution immédiate.
  • Ordre à cours limité : Il permet d’acheter/vendre en fixant une limite de prix à ne pas dépasser. Cet ordre permet ainsi de maîtriser le prix, ce qui peut s’avérer utile pour les actifs peu liquides ou volatils. Fixer une limite de prix peut toutefois empêcher l’exécution de l’ordre, s’il n’y a aucun prix disponible dans la limite indiquée.
  • Ordre à la meilleure limite : Similaire à l’ordre à cours limité, sauf que la limite n’est pas choisie par l’investisseur, mais correspond au cours d’ouverture.
  • Ordre à seuil de déclenchement : Il permet d’acheter/vendre au marché dès que les cours atteignent un seuil déterminé. Cet ordre est souvent utilisé pour se protéger contre un retournement rapide de tendance.
  • Ordre à plage de déclenchement : Il permet de fixer à la fois une limite de prix et un seuil de déclenchement. Cet ordre est une combinaison des ordres à cours limité et à seuil de déclenchement, et permet de maîtriser le prix d’exécution tout en se protégeant contre les retournements de tendance.

Les ordres au marché et à cours limité sont les deux types d’ordres les plus utilisés sur les marchés par les investisseurs. Les ordres plus complexes (à plage ou seuil de déclenchement) sont souvent utilisés par les traders.

Sur assurance vie, il n’y a qu’une seule manière d’acheter/vendre, qui correspond peu ou prou à un ordre au marché, si ce n’est que l’assureur peut mettre plusieurs jours à exécuter l’ordre.

Certains titres sont éligibles au SRD (Service de Règlement Différé). Le SRD permet, moyennant une commission spécifique, d’acheter/vendre à crédit, en différent le paiement et la livraison d’un titre.

Le SRD est notamment utilisé pour vendre un titre à découvert (parier sur sa baisse). Il est alors possible de vendre des titres que l’on ne possède pas encore, dans le but de les racheter plus tard à un cours inférieur.

La vente à découvert est souvent utilisée par les spéculateurs pour profiter du krach d’une action, ou d’une panique boursière généralisée. La vente à découvert a alors tendance à amplifier les baisses, raison pour laquelle elle est parfois temporairement interdite par les régulateurs.

Les notions de risque

Investir dans des actifs sur les marchés financiers vous expose à un certain nombre de risques. On parle du couple rendement/risque, car les deux sont intrinsèquement liés. Généralement, les actifs financiers qui peuvent délivrer un rendement plus élevé sont aussi plus risqués.

Si le rendement est facile à comprendre, les risques peuvent être multiples, et certains sont insoupçonnés.

Il est commun d’associer le risque à la volatilité d’un investissement. La volatilité fait référence à l’ampleur des variations du cours d’un actif, mesurée par l’écart-type. Toutefois, la volatilité est loin d’être le seul facteur de risque à prendre en compte.

Il existe des risques spécifiques par actif financier, que j’ai déjà mentionnés. Voici une typologie plus générale sur l’ensemble des risques globaux existants :

  • Le risque de perte en capital : Lorsqu’une partie du capital investi est perdue. La plupart des risques existants peuvent causer une perte en capital.
  • Le risque de marché : L’évolution défavorable du marché, qui peut entraîner des pertes en capital.
  • Le risque de change : Si vous investissez dans des actifs initialement cotés dans une autre devise que la vôtre, vous subissez la variation des cours entre devises. Par exemple, si vous investissez dans un indice d’actions américaines et que vous utiliser l’Euro au quotidien, vous êtes soumis au risque de change Euro/Dollar.
  • Le risque d’effet de levier : Il survient lorsque les pertes potentielles peuvent dépasser le capital investi. Il concerne les produits à levier et certains produits dérivés, qui amplifient les gains et les pertes. Toutefois, dans le cas des trackers à levier, la perte potentielle ne peut pas dépasser le capital investi (même si la volatilité est amplifiée).
  • Le risque de liquidité : Lorsque vous n’arrivez pas à vendre/acheter un actif au prix ou au moment voulu. Ce risque est quasiment absent pour les transactions pour les principaux OPC ou pour les grandes capitalisations, mais il existe sur certains marchés moins liquides, comme celui des petites capitalisations.
  • Le risque de défaut (ou risque de crédit) : Lorsque l’émetteur d’un titre de créance est dans l’incapacité de rembourser le principal, ou de payer les intérêts prévus. Il s’agit typiquement d’un risque lié aux obligations et aux bons du Trésor.
  • Le risque de contrepartie : Défaillance de l’acheteur ou du vendeur lors d’une transaction, au moment du règlement ou de la livraison. Ce risque est peu présent sur les marchés réglementés, qui possèdent une chambre de compensation qui joue le rôle de contrepartie, et garantie ainsi le paiement et la livraison des ordres. En revanche, ce risque est bien réel sur les marchés de gré à gré, qui n’ont pas forcément de chambre de compensation.
  • Le risque d’inflation : Lorsque le rendement d’un actif ou d’un investissement est inférieur au taux d’inflation observé, provoquant une perte de valeur du patrimoine investi. Ce type de risque est présent pour les livrets d’épargne et les fonds en euros. Périodiquement, lors des phases de forte inflation, les actions et les obligations peuvent également ne pas réussir à produire un rendement positif net d’inflation.
  • Le risque de taux : Une variation brutale des taux d’intérêt peut affecter certains actifs, et en particulier les obligations, sensibles à la variation des taux d’intérêts.
  • Le risque opérationnel : Sans doute celui auquel on pense le moins, il désigne tout risque lié aux systèmes, aux personnes et aux évènements externes. Par exemple, si vous ne pouvez pas vous connectez chez votre courtier pour passer un ordre (suite à un problème de connexion, ou bien un bug informatique qui affecte votre courtier)

Si certains actifs ont des risques spécifiques, c’est aussi le cas de certains marchés :

  • Les marchés des pays émergents sont moins régulés, plus volatiles et souvent moins liquides que les marchés des pays développés.
  • Les marchés des matières premières sont exposés à des facteurs climatiques et géopolitiques, qui s’ajoutent aux risques classiques comme le risque de marché.

En tant qu’investisseurs, certains comportements peuvent également introduire un risque supplémentaire : par exemple, une trop faible diversification peut amplifier les risques existants (perte en capital, risque de crédit, risque de liquidité…) et accroître la volatilité, en dépit du rendement.

Il est possible de classer les actifs financiers par niveau de risque, du plus faible au plus élevé :

  1. Les placements à capital garanti : les fonds en euros/livret A.
  2. Les placements à faible risque (forte probabilité de récupérer le capital investi) : les fonds monétaires.
  3. Les placements à risque moyen/élevé (possibilité de perdre tout le capital investi) : les actions/fonds d’actions, obligations.
  4. Les placements à risque très élevé (possibilité de perdre plus que le capital investi) : les produits dérivés et autres instruments à levier.

Les fonds d’investissement (FCP, SICAV) sont tenus de présenter leur profil de risque et de rendement sur une échelle allant de 1 à 7, dans leur DICI (Document d’Information Clé pour l’Investisseur) :

  • Le niveau 1 représentant le niveau de risque et de rendement potentiel le plus faible.
  • Le niveau 7 représentant le niveau de risque et de rendement potentiel le plus élevé.

En complément, voici mon article complet sur les risques en bourse.

Les enveloppes fiscales

Les enveloppes fiscales désignent le type de compte d’investissement, par lequel il est possible d’investir en bourse.

En France, il existe trois enveloppes fiscales différentes (et donc trois types de compte d’investissement) :

  • Le Compte-Titres Ordinaire (CTO) : Il s’agit de l’enveloppe la plus courante, celle qui donne accès au plus large choix d’actifs financiers. Le CTO ne donne aucun avantage fiscal, et taxe les plus-values réalisées à hauteur de 30% (mais pas les plus-values latentes, pour les investisseurs passifs).
  • Le Plan d’Épargne en Actions : Une enveloppe dédiée à l’investissement dans les actions (européennes uniquement), et dans les trackers d’indices d’actions (quant à eux non limités à l’Europe). Le PEA donne un avantage fiscal au bout de 5 ans : l’imposition sur les plus-values réalisées intervient uniquement lors des retraits, et tombe à 17,2% (correspondant aux prélèvements sociaux).
  • L’Assurance Vie (AV) : Elle ne permet pas d’investir directement dans des actions, mais dans des fonds (OPC et trackers) d’actions, mais aussi d’obligations et de matières premières. L’AV donne un avantage fiscal au bout de 8 ans : l’imposition sur les plus-values réalisées intervient uniquement lors des retraits et tombe à 24,7% (les prélèvements sociaux de 17,2% + le taux forfaitaire unique réduit à 7,5%). Enfin, l’assurance vie est un outil de transmission du patrimoine, qui permet d’échapper dans la plupart des cas aux droits de succession.

Ces trois enveloppes fiscales peuvent être utilisées pour mettre en place différentes stratégies d’investissement.

Pour plus de détails sur leurs avantages et inconvénients, vous pouvez visiter mon article sur le choix de l’enveloppe fiscale.

Conclusion

L’univers de la bourse et des marchés financiers peut sembler à la fois simple dans ses principes (investir dans des actifs pour développer son patrimoine), mais difficile à comprendre en pratique (les différents actifs, le risque, l’investissement passif/actif, les ordres de bourse…).

Sans compter que je n’ai pas abordé la stratégie, qui reste la pierre angulaire de tout investissement.

Penser votre stratégie d’investissement nécessite de définir des objectifs précis, à atteindre selon un horizon de temps donné, tout en évaluant votre tolérance au risque (qui peut changer au cours du temps), afin d’avoir un portefeuille personnalisé et pleinement aligné avec votre profil d’investisseur.

J’espère en tout cas que cet article vous aura permis de « déblayer » certains sujets, tout en vous donnant l’envie d’aller plus loin dans la compréhension (j’ai ajouté plusieurs liens vers des articles plus spécifiques).

Car l’objectif final, n’est pas seulement de comprendre, mais aussi d’agir, en mettant en place de votre portefeuille pour faire fructifier votre épargne !

4 commentaires sur “Comprendre la bourse facilement (ou presque !)

  1. Intéressant mais je n’ai toujours pas compris comment, par précaution, on passe un ordre « stop » pour les actions américaines (J’ai un compte BOURSOBANK )

    1. L’ordre stop est un ordre à seuil de déclenchement, dans le sens de la vente. Il faut alors indiquer le niveau de stop souhaité.

      Comme je l’indique dans l’article, ce type d’ordre est plutôt utilisé par les investisseurs à court terme/traders. Sur le blog, je parle davantage d’investissement à long terme.

      Je ne suis pas familier avec l’interface de Boursobank, qui ne fait pas partie des meilleurs compte-titres pour investir sur des actions US. Ils ont cependant écrit un guide sur les ordres de bourse, qui pourrait vous aider : https://www.boursorama.com/pub/banque/nl/Les_ordres_de_Bourse-Le_Guide.pdf

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