Dans quoi investir en 2025 ?

Dans quoi investir en 2024

Avant de se demander dans quoi investir en 2025, posons-nous la question. C’est quoi, investir ?

Le mot « Investir » possède plusieurs sens. Celui qui nous intéresse, c’est investir dans l’attente d’un ROI (en français : Retour sur Investissements), sonnant et trébuchant.

Pour avoir un retour sur investissements, l’objectif est d’investir dans des actifs, qui vont nous rapporter de l’argent.

Ces actifs sont des supports d’investissement. Quels sont-ils ? Comment peut-on y investir ? Quels sont les risques ? Et quel ROI peut-on espérer pour chacun ?

Au préalable, il faut que vous puissiez consacrer une partie de vos revenus à l’investissement. Autrement dit, vous devez avoir de l’argent à investir. Sans argent, point d’investissement (si vous voulez investir sur vous, c’est de temps dont vous avez besoin).

Entrons maintenant dans le vif du sujet : dans quoi allez-vous investir en 2025 ? Votre investissement pourra prendre différentes formes, car il existe des supports d’investissement aux caractéristiques bien différentes.

Cet article étant assez long, en voici le sommaire :

  1. Actions
  2. Obligations
  3. Or et matières premières
  4. Immobilier
  5. Cryptomonnaies
  6. Crowdfunding
  7. Rentes
  8. Investissements alternatifs
  9. Livrets d’épargne
  10. Fonds en euros
  11. Investir en soi

1. Les actions

Les actions sont des parts d’une entreprise. En achetant une action, vous devenez propriétaire d’une fraction de l’entreprise qui a émis l’action. Chaque action a un prix défini, et ce prix évolue dans le temps, sur le marché des actions (la bourse), et en fonction de l’offre et de la demande.

Si vous possédez un grand nombre d’actions d’une même entreprise, vous pouvez participer au conseil d’administration, qui prend les décisions importantes pour l’entreprise.

La capitalisation boursière d’une société équivaut au nombre d’actions émises, multiplié par le prix d’une action. Apple a par exemple été la première entreprise à dépasser les mille milliards de dollars de capitalisation boursière lors de l’été 2018.

Aujourd’hui, la marque à la pomme est la première capitalisation boursière mondiale avec 3,4 milliards de dollars, devant Microsoft et Nvidia.

Posséder une action donne potentiellement droit à un intéressement aux résultats de l’entreprise. Concrètement, si l’entreprise a réalisé des bénéfices en fin d’année, elle peut décider d’en consacrer une partie à la rémunération de ses actionnaires. Cette rémunération est appelée dividende.

Investir dans des actions permet d’obtenir à la fois :

  • Un gain en capital lorsque vos actions prennent de la valeur en bourse
  • Une rémunération sous la forme de dividendes (attention, un dividende n’est pas un gain, c’est une fraction de la valeur d’une action qui est détachée sous une forme monétaire)

Les actions sont les choses à posséder pour le long terme. La productivité augmentera et les actions grimperont avec elle.

Warren Buffett

Quel rendement attendre des actions ?

L’évolution de la valeur des actions peut varier fortement d’une entreprise à l’autre, selon ses résultats et perspectives. Grâce aux indices boursiers, il est possible de se faire une idée de l’évolution globale du marché des actions.

Voici quelques exemples d’indices boursiers :

  • Le CAC 40 : la bourse de Paris, qui regroupe les 40 plus grosses sociétés françaises cotées en bourse.
  • Le S&P 500 : la bourse de New York, qui regroupe les 500 plus grandes sociétés américaines cotées.
  • Le FTSE 100 : la bourse de Londres, qui regroupe les 100 premières entreprises cotées sur le marché britannique.

Le plus vieil indice boursiers au monde est le Dow Jones Industrial Average (DJIA), un indice américain. Son évolution historique permet de vérifier l’adage selon lequel « la bourse monte à long terme ».

Investir dans la bourse qui monte à long terme - Evolution de l'indice Dow Jones

Depuis 1992, le rendement des actions a été d’environ +11,1 % / an sur le marché américain. Le CAC 40 affiche également une belle performance, avec + 7,8 % / an en moyenne sur le marché français depuis 1991.

Quant au MSCI World, le principal indice des pays développés, il performe à hauteur de + 10,4 % / an depuis 1978.

La performance des actions est toujours à considérer avec les dividendes réinvestis (gain en capital + dividendes).

Si l’avenir ressemble au passé, il est donc possible de tabler sur une performance annuelle de 8 à 10 % par an en investissant dans des actions.

Quels sont les risques des actions ?

Les actions sont la classe d’actifs qui, historiquement, performe le plus. Mais c’est également une classe d’actif très volatile.

Depuis le début du 21ème siècle, les marchés des actions sont passés par des crises majeures (bulle Internet en 2001/2002, crise des Subprimes en 2008, crise sanitaire en 2020) qui ont vu les marchés chuter de 30 à 55 %.

Niveau de baisse maximal des actions
Source : https://curvo.eu/backtest/

Si l’on remonte plus loin, lors de la crise de 1929, les actions ont perdu en moyenne 80 % de leur valeur, même si les marchés et les façons d’investir étaient alors très différents d’aujourd’hui.

Investir dans les actions signifie donc accepter une volatilité significative, avec des pertes potentielles (non permanentes car les cours remontent) jusqu’à -50 %.

Si vous investissez dans des actions, il faut vous attendre, un moment ou l’autre, à voir votre portefeuille perdre la moitié de sa valeur. Toutefois, rien ne vous oblige à investir uniquement dans des actions : les obligations peuvent permettre de réduire ces risques. La diversification reste un principe essentiel de l’investissement.

Les actions comportent donc un risque de perte en capital, de volatilité, ainsi qu’un risque de change, si vous investissez dans des actions émises dans une autre devise que celle que vous utilisez.

Comment investir dans les actions ?

Plusieurs types de comptes (aussi appelés enveloppes fiscales) vous permettent d’investir dans des actions :

  • Le Compte Titres Ordinaire (CTO), la principale enveloppe pour investir dans des actions
  • Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) auprès d’un courtier.
  • L’Assurance Vie (AV) et le Plan d’Épargne Retraite (PER)

Il est très difficile (voire impossible) de savoir à l’avance quelles actions vont progresser. Pour cette raison, il est recommandé de diversifier, en investissant dans de nombreuses actions.

Les ETF constituent la meilleure manière d’investir dans des actions : ils permettent d’investir dans des indices boursiers contenant généralement des centaines ou des milliers d’actions, assurant ainsi une large diversification pour un coût extrêmement faible (0,2 % de frais annuels en moyenne).

Ainsi, vous n’avez pas besoin de choisir des actions individuelles, puisque vous investissez dans l’ensemble du marché. Vous profitez alors sans effort de la hausse à long terme du marché des actions.

Sur le blog, j’ai abordé le sujet des ETF à de multiples reprises :

Il existe également des actions non cotées : c’est ce qu’on appelle le private equity. Il n’est donc pas possible d’en acheter sur le marché boursier.

2. Les obligations

Les obligations sont des titres de créance émis par des États, des institutions ou des entreprises. Cela leur permet de financer des projets avec l’argent des investisseurs. L’organisme qui émet des obligations s’engage à les rembourser selon une échéance précise.

Chaque obligation donne droit à une rémunération en échange de l’argent prêté : le coupon. Le coupon constitue les intérêts de la dette, ce que perçoit l’investisseur.

Le coupon est parfois considéré comme étant similaire au dividende des actions. Ce n’est pas le cas, puisque la perception d’un coupon constitue un enrichissement (les obligations distribuent un revenu sous forme d’intérêt), tandis qu’un dividende est un détachement de la valeur d’une action sous forme de liquidité, il n’enrichit donc pas l’investisseur qui en perçoit.

Investir dans des obligations permet ainsi d’obtenir une rémunération annuelle fixe, régulière et connue à l’avance.

Il y a deux grands types d’obligations :

  • Les obligations d’État : émises par les États, elles sont généralement reconnues comme étant stables et sûres (les États font rarement faillite).
  • Les obligations d’entreprises : elles sont émises par des entreprises en recherche de liquidités pour financer leur développement. Elles sont plus risquées.

Les obligations peuvent courir sur une durée plus ou moins longue (de quelques jours jusqu’à plus de 25 ans), à la fin de laquelle l’obligation est remboursée. Par exemple, les fonds et ETF monétaires constituent des obligations à très court terme.

Pour explorer davantage le sujet des obligations :

Quel rendement attendre des obligations ?

Les obligations sont considérées comme plus sûres que les actions : leur performance attendue est donc plus faible. Elles sont derrière les actions en termes de performance historique (environ 3,5 % / an pour les obligations (bonds), et 2,6 % pour le monétaire, constitué d’obligations à très court terme (bills).

Rendement annuel historique des obligations - comparaison des classes d'actifs pour investir

En période d’incertitude ou de crise, elles sont considérées comme des valeurs refuge par les investisseurs, qui vendent leurs actions pour acheter des obligations. On parle alors du « Flight to Quality  » , le déplacement vers la qualité : les investisseurs vendent les actifs risqués pour investir dans des actifs jugés plus sûrs.

Cet effet permet parfois aux obligations de prendre de la valeur en période de crise, tandis que les actions chutent. Cela a notamment été le cas en 2008.

flight to quality des actions vers les obligations pendant la crise financière de 2008

En dehors des crises, le rendement attendu des obligations correspond au taux d’intérêt (coupon) qu’elles délivrent.

Les obligations à long terme sont plus volatiles et affichent souvent un meilleur rendement que les obligations à court terme, du fait de leur risque plus élevé (une obligation à long terme signifie un prêt sur une plus longue durée).

Ainsi, les obligations à long terme ont souvent un taux d’intérêt supérieur aux obligations à court terme.

Courbe des taux de la zone euro - 2022
Courbe des taux de la zone euro en 2022 – Source : https://www.ecb.europa.eu/

Quels sont les risques des obligations ?

Le risque principal qui accompagne l’investissement en obligations est la faillite de l’organisme émetteur.

Si l’émetteur est un pays solide économiquement comme l’Allemagne ou les États-Unis, le risque que ces États fassent faillite est extrêmement faible (c’est aussi pour cela que leur coupon est moins rémunérateur). En revanche, les obligations de pays émergents sont plus risquées (elles permettent néanmoins d’obtenir un taux d’intérêt plus intéressant).

De même, les obligations d’entreprises (corporate bonds) sont considérées comme étant moins solides que les obligations d’État. Pour cette raison, elles offrent généralement un coupon plus élevé.

Le risque de défaut des obligations peut être évalué par la note attribuée par les agences de notation. Ainsi, les obligations notées AAA sont considérées comme plus sûres que celles notées B ou C.

Un autre risque important lié aux obligations est le risque de taux. La valeur des obligations varie de manière inversement proportionnelle aux taux d’intérêts :

  • Si les taux d’intérêts montent, la valeur des obligations baisse.
  • Si les taux d’intérêt baissent, la valeur des obligations augmente.

Ainsi, les périodes de forte inflation, durant lesquelles les banques centrales réhaussent les taux d’intérêt, sont généralement peu favorables aux obligations.

Comment investir dans les obligations ?

Il y a plusieurs manières d’investir dans des obligations :

  • Directement auprès de l’organisme émetteur, qu’il soit public ou privé, lorsque l’obligation est émise. Cependant, les obligations en direct sont peu accessibles pour les particuliers, et plutôt réservées aux investisseurs institutionnels.
  • Sur les marchés financiers, via des fonds ou ETF obligataires, qui sont composés d’un grand nombre d’obligations.

Comme pour les actions, les ETF constituent la meilleure manière d’investir dans des obligations.

On trouve des ETF obligataires dans tous les types de comptes : assurance vie, compte-titres, plan d’épargne-retraite et même dans un PEA (même si le choix est très limité pour ce dernier).

Par ailleurs, les fonds en euros des assurances vie sont très majoritairement constitués d’obligations. Détenir un fonds en euros revient donc à investir indirectement dans des obligations.

Toutefois, une partie du rendement des fonds en euros est conservée par l’assureur. Il est donc plus rémunérateur (mais aussi plus risqué) d’investir dans des obligations via des ETF que via un fonds en euros.

3. L’or et les matières premières

Les matières premières englobent tout ce qui est métaux précieux (or, argent, palladium, nickel…), denrées agricoles (maïs, cacao, soja…) et ressources énergétiques (gaz naturel, pétrole…).

Les matières premières sont très sensibles aux tensions géopolitiques (énergie, agriculture) et au stress économique (or et métaux). Pour ces raisons, elles constituent une protection en période d’inflation.

L’or est un cas à part parmi les matières premières. Certains investisseurs aiment avoir une part d’or dans leur portefeuille, car outre l’inflation, il offre une protection à long terme contre les dévaluations monétaires et à court terme face aux crises économiques et systémiques.

La valeur de l’or est ancrée dans nos esprits depuis plusieurs milliers d’années. Dans un scénario catastrophe, si la monnaie devait disparaître, l’or prendrait probablement sa place (une cryptomonnaie comme le Bitcoin serait aussi une alternative possible).

Pour cette raison, l’or est la seule vraie valeur refuge parmi les matières premières, et sans doute la plus intéressante à avoir en portefeuille. J’en parle plus en profondeur dans cet article :

Quel rendement attendre de l’or et des matières premières ?

Depuis la fin de la convertibilité du dollar en or en 1971, la progression du cours de l’or est de 7 % par an en moyenne. Cependant, l’essentiel de ce rendement provient de la hausse des années 70, très forte suite au détachement du dollar.

Ainsi, depuis 1980, l’or n’a progressé que de 3 % par an, un rythme toutefois suffisant pour contrer l’inflation. En outre, l’évolution du cours de l’or est marqué par de longs cycles haussiers ou baissiers :

  • De 1972 à 1980, l’or est passé de 35 $ à 600 $ l’once.
  • Il a ensuite chuté progressivement jusqu’à 300 $ entre 1980 et 2000 (soit une chute sur 20 ans !)
  • De 2002 à 2012, un nouveau cycle haussier l’a emmené jusqu’à 1 800 $, avant qu’il ne redescende se stabiliser autour des 1 200 $.
  • Depuis 2019, l’or est à nouveau dans un cycle haussier, et a atteint des sommets historiques à 2 300 $ en 2024.
Investir dans l'or sur le long terme
Source : https://www.macrotrends.net/

Concernant les autres matières premières, leur rendement varie individuellement, selon la demande mondiale et les tensions géopolitiques, et souvent avec une volatilité importante. Pour cette raison, il peut être intéressant d’investir dans un panier de matières premières, afin de lisser un peu leur volatilité.

Il faut garder en tête que les matières premières ne sont pas créatrices de richesses (comme les entreprises) et ne distribuent pas d’intérêts (comme les obligations). Leur hausse ne peut donc provenir que de la demande, ou de leur raréfaction progressive. Ce ne sont donc pas des actifs qui feront la performance d’un portefeuille d’investissement à long terme.

En revanche, leur grande volatilité peut permettre à un investisseur de protéger son capital en cas de choc géopolitique, ou de crise mondiale. Par exemple, l’or a grimpé en flèche durant les deux chocs pétroliers, puis dans les années 2000, lors desquelles les actions ont connu deux grands krachs.

L’or et les matières premières peuvent donc être considérés comme des investissements complémentaires, à des fins de diversification.

Quels sont les risques de l’or et des matières premières ?

L’or et les matières premières sont très volatiles, bien plus que les actions. Toutes les crises ou tensions géopolitiques relatives à l’énergie ou aux denrées agricoles peuvent entraîner une grande variation des prix. Inversement, le cours des matières premières comme l’or pourra chuter lors de périodes de prospérité ou de stabilité internationale.

La grande volatilité de l’or et des matières premières fait qu’il n’est pas nécessaire d’en avoir une proportion importante pour équilibrer son portefeuille.

Comment investir dans l’or et les matières premières ?

Il est possible de posséder de l’or physiquement, sous forme de pièces ou lingots. Par exemple, vous pouvez acheter de l’or pour le garder chez vous ou dans le coffre d’une banque spécialisée. Plusieurs sociétés proposent l’achat et / ou le stockage d’or, moyennant des frais de garde.

Il est également possible d’investir dans des fonds reproduisant le cours de l’or (les ETC or, adossés à de l’or physique), ou encore dans un panel de matières premières (or, argent, zinc, matières agricoles…) afin d’obtenir une plus grande diversification, via des ETF matières premières.

Toutefois, les matières premières autre que l’or étant difficiles à stocker physiquement, les ETF qui répliquent leur cours ont recours à des contrats à terme (un type de produit dérivé), qu’ils renouvellent fréquemment, pour s’exposer à l’évolution du prix en évitant la livraison physique.

Ce « roulement de contrats à terme » ne permet pas aux ETF matières premières de reproduire l’évolution du prix des matières premières aussi fidèlement que le ETF actions, par exemple. En conséquence, sur le long terme, les ETF matières premières sous-performent souvent leur panier de matières premières.

4. L’immobilier

L’immobilier est probablement la forme d’investissement la plus connue / pratiquée. Il est souvent opposé à la bourse. L’investissement immobilier peut prendre plusieurs formes :

  • Location nue / meublée
  • Location courte durée
  • Places de parking
  • Immeubles de rapport
  • Terrains constructibles ou agricoles
  • Achat / revente
  • Viagers

Il est possible d’investir dans l’immobilier de manière directe (en achetant un bien, de manière classique), ou indirecte (en achetant des parts de sociétés qui investissent dans l’immobilier, puis reversent les loyers perçus aux porteurs de parts). On parle alors de pierre-papier, ou d’immobilier non physique, qui peut prendre plusieurs formes :

  • SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) : l’immobilier non coté, sous forme de parts de sociétés.
  • SCI (Société Civile Immobilière) : une structure pouvant être créée par des particuliers.
  • SIIC (Société d’Investissement Immobilier Cotée) : l’immobilier coté en bourse, sous forme d’actions de sociétés immobilières.
  • Obligations de crowdfunding immobilier : émises par des promoteurs afin de financer de nouveaux projets.

Pour aller plus loin sur les SCPI :

L’immobilier est souvent perçu comme un moyen de générer des revenus complémentaires, stables et réguliers. Il offre aussi une protection contre l’inflation, en permettant de suivre la hausse des prix des biens et des loyers)

Quel rendement attendre de l’immobilier ?

Il y a beaucoup de formes d’investissement en immobilier, les rendements envisageables sont donc très variables :

  • Location d’appartement ou de maison : entre 3 % et 10 % par an, selon l’emplacement et la qualité du bien.
  • Location courte durée : souvent au-delà de 10 %, en fonction de l’emplacement, avec de probables variations saisonnières, mais elle nécessite une gestion régulière (gestion des entrées / sorties, du ménage…)
  • Immobilier commercial : entre 5 et 10 %, selon l’emplacement et le type de commerce.
  • SIIC : rendement similaire aux actions à long terme (les SIIC sont des actions), soit plus ou moins 8 % par an (en comptant l’appréciation du capital + les dividendes), avec beaucoup de volatilité du fait de la concentration sur la seule thématique immobilière.
  • SCPI : de 5 à 7 %, hors appréciation des parts (liée à la valorisation du marché immobilier), avec peu de volatilité, car non coté sur les marchés, mais une moindre liquidité.
  • Crowdfunding immobilier : autour de 10 %, avec un risque non négligeable de défaut ou de retard de paiement, ce qui impactera le rendement dans les deux cas.

Outre des revenus réguliers, l’immobilier peut aussi générer des plus-values, en cas de revente après une hausse de la valeur du bien détenu.

Ces plus-values dépendent de l’évolution du marché immobilier, qui peut varier selon l’emplacement (Pairs / province, ville / campagne), le type de bien (neuf / ancien, maison / appartement / terrain), la demande locale (dynamisme de la zone ciblée), mais aussi des compétences de l’investisseur (connaissance du marché, négociation du prix d’achat / de vente, travaux d’améliorations…).

L’évolution du marché immobilier est cyclique, avec des phases de hausse, de stagnation et de recul.

Indices des prix des logements anciens en France métropolitaine
Source : Insee, ADSN-BIEN-Notaires du Grand Paris, Notaires de France – Perval

Quels sont les risques de l’immobilier ?

Il y a autant de risques que de types d’investissement immobilier. Pour l’immobilier physique comme pour les SCPI, l’absence de locataires ou des travaux imprévus sont des risques à considérer.

L’immobilier coté est quant à lui directement exposé aux crises immobilières, comme en 2008, et aux risques inhérents aux actions (volatilité, perte en capital).

Les obligations immobilières (crowdfunding) supportent le même risque que les autres types d’obligations : celui lié à la solidité de l’organisme émetteur. L’échec ou le retard du projet immobilier entraîne un risque de non-remboursement. Les obligations de crowdfunding immobilier sont relativement plus risquées que les obligations d’état ou d’entreprises de qualité, accessibles via des ETF.

Plus globalement, une faible liquidité est un risque commun à toutes les formes d’immobilier (sauf pour les SIIC, l’immobilier coté).

Comment investir dans l’immobilier ?

Pour l’immobilier physique, tout le monde connaît les grandes étapes (recherche d’un bien, accord avec le vendeur, accord de la banque, passage devant le notaire, remise des clés, travaux éventuels, mise en location ou revente).

L’immobilier côté (SIIC) s’achète de la même manière que les actions et les ETF, via un courtier, une assurance vie ou un PEA.

Les parts de SCPI ou de SCI peuvent être souscrites directement auprès des sociétés de gestion, via un courtier intermédiaire ou via une assurance vie pour celles qui sont disponibles.

En revanche, la création d’une SCI, en vue d’y loger des biens immobiliers, doit respecter certaines étapes (rédaction des statuts, apport des associés, désignation d’un gérant, publication dans un journal, immatriculation, déclarations fiscales et administratives).

Quant au crowdfunding immobilier, plusieurs plateformes permettent de mettre en relation les promoteurs en recherche de financement et les investisseurs.

5. Les cryptomonnaies (ou crypto-actifs)

Les cryptomonnaies sont l’actif à la mode, malgré une forte volatilité et plusieurs bulles successives.

Les cryptomonnaies sont des monnaies électroniques décentralisées, basées sur le protocole de la blockchain. Elles sont décentralisées car elles n’appartiennent à aucun état, et ne sont donc pas régulées.

Contrairement aux monnaies nationales, les cryptomonnaies sont déflationnistes. Leur création est de plus en plus difficile (comme une ressource naturelle qui s’épuise), et leur quantité est prévue pour être limitée à un certain nombre.

Inversement, les États peuvent imprimer autant de billets qu’ils le souhaitent pour l’injecter dans l’économie ou résorber une dette. Mais cela participe à créer de l’inflation, et à la dévaluation de la monnaie.

Ainsi, les monnaies étatiques perdent historiquement de la valeur au cours du temps, tandis que les cryptomonnaies seront appelées à en gagner si de plus en plus de monde les utilisent.

À l’heure actuelle, les cryptomonnaies sont essentiellement considérées comme des objets spéculatifs, ayant encore peu de réelle utilité dans la vie quotidienne.

En cas d’adoption massive, et d’un investissement de plus en plus conséquent de la part des institutionnels, leur prix pourrait grimper fortement.

Beaucoup s’accordent pour affirmer que les cryptomonnaies reposent sur une technologie révolutionnaire. La blockchain n’a pas pour seule vocation les échanges monétaires, et elle semble pouvoir révolutionner beaucoup d’autres domaines comme la transmission de biens, la sécurisation des données, ou d’autres domaines moins attendus comme aider les start-ups à lever des fonds.

En décembre 2020, la capitalisation boursière du Bitcoin se chiffre à 350 milliards de dollars. Elle était de seulement 67 milliards de dollars en mars 2019, marquant une progression impressionnante. L’Ethereum est actuellement deuxième, avec une capitalisation de 70 milliards de dollars.

Si le Bitcoin était une valeur du CAC 40, ce serait la plus importante, loin devant LVMH (250 milliards). Quant à l’Ethereum, elle pèse autant qu’Airbus.

Capitalisation boursière des cryptomonnaies Bitcoin et Ethereum par rapport aux actions

Quel rendement attendre des cryptomonnaies ?

Le rendement peut évidemment varier fortement entre les cryptomonnaies.

Le Bitcoin affiche un rendement annuel moyen supérieur à 200%/an depuis 2011. Difficile de trouver mieux, mais ce rendement s’accompagne d’une volatilité hors norme.

De son côté, l’Ethereum a progressé de 100 à 150%/an depuis 2016.

Quels sont les risques des cryptomonnaies ?

En dix ans, le Bitcoin a déjà connu trois bulles spéculatives, qui ont toutes fini par éclater avec fracas :

  • Juin 2011 à novembre 2011 : -87%
  • Décembre 2013 à janvier 2015 : -83%
  • Décembre 2017 à décembre 2018 : -83%

En guise de comparaison, les actions n’ont connu qu’une seule baisse similaire, en l’espace d’un siècle. C’était entre 1929 et 1932.

Depuis 2011, l’écart-type de la courbe des prix du Bitcoin montre une volatilité 15 fois supérieure à celle des actions, qui font partie des actifs les plus risqués en bourse.

Il est donc difficilement concevable d’en faire un élément central de son panier d’investissements.

Par ailleurs, la création (ou minage) de cryptomonnaies demande de plus en plus d’énergie (voir l’indice de consommation d’électricité du Bitcoin de Cambridge). Au-delà du fait que cela pose un problème environnemental, leur prix est donc sensible à celui de l’énergie.

Comment investir dans les cryptomonnaies ?

Les cryptomonnaies peuvent s’acheter et se vendre via un échangeur (exemple : Coinbase, Binance). Il en existe un certain nombre, avec différentes caractéristiques (nombre de cryptomonnaies listées, devises d’échange proposées…).

Un point important à considérer est la sécurisation des transactions. Il est souvent recommandé de stocker ses cryptomonnaies sur une clé physique non reliée à internet afin de se prémunir contre un piratage éventuel de la plateforme d’échange.

Autre possibilité : investir via des trackers qui suivent le cours des cryptomonnaies, ce qui permet de simplifier le processus d’investissement et d’éviter le problème lié au stockage.

6. Le crowdfunding

Le Crowdfunding (littéralement : financement -> FUNDING par la foule -> CROWD) est une méthode permettant de faire financer des projets par un grand nombre de personnes. On l’appelle aussi financement participatif.

Ce mode de financement permet de financer un projet sans avoir à passer par les intermédiaires habituels que sont les banques.

Une entreprise peut faire appel au crowdfunding pour financer son développement. Cela lui permet de continuer sa croissance même si les banques refusent de lui prêter de l’argent.

L’émission d’actions permet également de lever des fonds, mais toutes les entreprises n’ont pas cette possibilité. De plus, émettre des actions a pour conséquence d’ouvrir le capital de l’entreprise. Le crowdfunding a donc l’avantage de permettre aux dirigeants de rester pleinement propriétaires de leur entreprise.

L’entreprise émet des obligations qui seront remboursées selon une échéance et un taux d’intérêt déterminés à l’avance.

Le crowdfunding existe aussi pour les projets immobiliers. Les promoteurs qui sont limités dans leurs possibilités d’emprunts bancaires peuvent faire appel au crowdfunding pour boucler leur financement. Comme pour les entreprises, ils émettent des obligations sur une durée suffisante pour permettre au projet de voir le jour. Lorsque le projet est finalisé, le promoteur reverse une partie de ses bénéfices sur la commercialisation des lots aux détenteurs d’obligations.

Le crowdfunding permet également le financement de projets citoyens (par exemple les énergies vertes), ou personnels (prêt à des particuliers).

Quel rendement attendre du crowdfunding ?

Les rendements varient beaucoup selon la nature du projet.

Le financement d’un projet immobilier peut générer des rendements de 8 à 12%, contre de 6 à 10% pour un prêt à une entreprise, et 5 à 7% pour un projet dans les énergies vertes. Les prêts aux particuliers, sur de courtes durées, dépassent rarement les 3%.

Quels sont les risques du crowdfunding ?

Les risques liés au crowdfunding sont un éventuel échec du projet financé, qui verrait les investisseurs ne pas récupérer leur mise.

L’organisme qui fait appel au crowdfunding peut alors déposer le bilan avant d’avoir remboursé les détenteurs d’obligations. Les plateformes de crowdfunding font généralement un audit des projets qu’elles proposent afin de limiter les risques au maximum.

Mais cela ne gomme pas totalement l’incertitude du projet financé. La prise en compte du risque de défaut doit être inclus dans tout projet de crowdfunding.

Comment investir dans le crowdfunding ?

Directement auprès de la structure en recherche de financement, ou via une plateforme de crowdfunding qui rassemble plusieurs projets.

Du fait de son inefficience fiscale (hormis lorsqu’il est intégré dans un PEA) et de la remontée des taux d’intérêt, le crowdfunding n’est plus, en ce qui me concerne, un placement intéressant dans lequel investir en 2025.

7. Les rentes

Les rentes permettent de s’assurer un revenu à vie, en échange d’une cotisation mensuelle pendant un certain nombre d’années.

Contrairement aux autres formes d’investissement, la rente permet d’acheter un revenu dont le montant est déterminé à l’avance. La rente varie en fonction de la durée de cotisation et de son montant.

L’avantage principal d’une rente est de supprimer les incertitudes liées aux marchés financiers ou à l’immobilier. Avec les rentes, le revenu perçu est assuré et connu à l’avance.

Les rentes permettent aussi de supprimer l’incertitude de l’espérance de vie. Est-ce qu’un capital construit jusqu’à 65 ans sera suffisant pour s’assurer des revenus jusqu’à la fin de sa vie, sachant qu’il est possible de vivre pendant encore 30 ou 40 ans ? Un capital insuffisant risque de laisser une personne âgée démunie et sans possibilité de générer d’autres revenus.

L’épargne, le capital d’une assurance vie ou d’un PEA peuvent aussi être transformés en rente. Cela peut permettre à l’investisseur de ne plus avoir à s’occuper de ses investissements, pour la tranquillité d’esprit ou par peur de devenir incapable de les gérer. Mais cette tranquillité d’esprit a bien évidemment un coût.

Le viager immobilier est un forme de rente qui permet de toucher un revenu sans avoir cotisé ou converti de l’épargne. En échange, la personne qui perçoit une rente viagère cède sa propriété lors de son décès à un acquéreur qui lui aura versé une rente jusqu’à la fin de sa vie, ou son départ en maison de retraite.

Quel rendement attendre des rentes ?

Le montant d’une rente (il n’y a pas de rendement !) dépend de la durée de cotisation et de son niveau. Il peut aussi varier en fonction des options proposées (versement de la rente au conjoint après le décès du bénéficiaire).

Concernant un viager immobilier, le rendement de l’investisseur dépend de la période sur laquelle s’étend le versement de la rente au propriétaire, comparé à la valeur de sa propriété.

Quels sont les risques des rentes ?

Une personne qui perçoit une rente à vie connaît peu de risques possibles. En revanche, ses descendants ou héritiers ne toucheront pas le capital accumulé qui a servi à « acheter » la rente.

Le second risque est lié à la faillite de l’assureur auprès duquel la rente a été souscrite. Normalement, il est prévu que le delta entre les cotisations perçues par l’organisme et le montant des rentes versées soit positif, afin que l’organisme puisse vivre et fonctionner.

Mais le risque zéro n’existe pas. Si l’assureur réinvestit les cotisations de ses futurs rentiers dans des produits financiers dangereux comme l’ont fait les banques en 2008 (les Subprimes), il peut se retrouver en manque de liquidité en cas de crise. Il sera alors dans l’impossibilité de verser les rentes prévues.

De façon un peu plus utopique mais pas complètement improbable, si une avancée technologique ou médicale permettait à l’espérance de vie de faire un bond dans les dix prochaines années, les assureurs se verraient contraint de verser des rentes bien plus longtemps qu’initialement prévu.

Dans le cas d’un investissement sur un viager immobilier, si le rentier reste encore longtemps en bonne santé, le risque est de surpayer un bien immobilier. Autre facteur d’incertitude, les prix de l’immobilier peuvent fluctuer entre la mise en place de la rente et le décès du propriétaire.

Comment investir dans une rente ?

Vous pouvez investir dans une rente directement auprès d’une compagnie d’assurance.

8. Les investissements alternatifs

Il existe de nombreux types d’investissements alternatifs, dans des domaines très différents :

  • Le vin et les vignobles
  • Les objets d’art (tableaux, sculptures…)
  • Les terres agricoles
  • Le bois et les forêts
  • Les plantations (cacao…)
  • Les voitures de collection
  • Les pièces de monnaie
  • Et bien d’autres…

Ces investissements sont plutôt réservés aux spécialistes et aux passionnés. Ils nécessitent une solide connaissance du marché afin d’éviter les erreurs et les fausses bonnes idées.

Ces investissements étant par nature plus risqués, moins liquides et régulés, il est préférable de n’y consacrer qu’une part mineure de son patrimoine investi.

Quel rendement attendre des investissements alternatifs ?

Pour les voitures anciennes, le vin, l’art, les pièces de monnaie, il n’y a de rendement qu’à la revente. Tout dépend alors de la prise de valeur de l’investissement, et du nombre d’années de détention.

Concernant les investissements liés à la production forestière ou agricole, le rendement varie selon le cours et la demande de la matière produite, et dépasse rarement les 5 % / an.

Quels sont les risques des investissements alternatifs ?

Les risques sont très divers : vol (œuvre d’art, voiture, objet de collection), dégradation dans le temps (vin, œuvre d’art), feux et maladies (forêt et agriculture), pénurie d’acheteurs (vin, art, voitures), perte de valeur suite à une chute de la demande ou à l’émergence d’un concurrent (vin, production agricole).

Souvent, les objets de collection nécessitent un entretien particulier, ou un mode de stockage précis, afin de les préserver des altérations. En cas de revente, l’acheteur cherchera à connaître l’historique de vie du produit.

Comment investir dans des investissements alternatifs ?

Directement auprès d’un particulier qui possède l’objet recherché, ou lors d’une vente aux enchères.

9. Les livrets d’épargne

Ces placements ne sont pas des investissements par définition. Ils n’ont pas pour objectif la constitution d’un capital. Ils permettent d’avoir un placement garanti à 100 %, disponible immédiatement, et qui est censé couvrir l’inflation (ce qui est loin d’être toujours le cas).

Ils constituent un support de choix pour l’épargne de précaution, qui se doit d’être immédiatement disponible, et complètement sécurisée.

On retrouve entre autres le Livret A, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), le Livret d’Épargne Populaire (LEP), mais aussi les comptes bancaires rémunérés…

Quel rendement attendre des livrets d’épargne ?

La rémunération des livrets d’épargne est basée sur les taux d’intérêt en vigueur. En ce moment, les taux sont à 3 %, de même que la rémunération du Livret A et du LDDS est fixée à 3 %. Le LEP, réservé aux ménages les plus modestes, rémunère à hauteur de 4 %.

Quels sont les risques des livrets d’épargne ?

Les livrets d’épargne sont garantis en capital : ils ne comportent donc aucun risque particulier.

Le principal risque des placements sécurisés est de subir un taux d’inflation supérieur à leur rendement. Dans ce cas, l’argent qui y est placé perd de sa valeur et se déprécie année après année.

Les placements sécurisés ont du mal à compenser l’inflation lorsque :

  • L’inflation est particulièrement élevée (années 70 et 80)
  • Les taux d’intérêts sont trop bas pour compenser une inflation pourtant faible (période 2017-2024)
évolution du taux du Livret A et de l'inflation depuis 1970
Investir dans un Livret A permet-il de contrer l'inflation depuis 2000 ?

Il y a aussi un risque lié à la solidité des banques et des institutions financières. Il existe des mécanismes de protection de l’épargne, mais en cas de faillite de l’État, celui-ci pourrait théoriquement réquisitionner l’argent placé sur les livrets d’épargne, au-delà d’un certain montant.

Enfin, toute somme placée sur un livret sécurisé (donc avec un rendement très faible) subit un coût d’opportunité important par rapport à un investissement classique (par exemple, les actions progressent en moyenne de 8 ou 9 % / an).

Ce coût d’opportunité représente la différence de rendement entre l’investissement et le placement sécurisé. Bien entendu, il est fortement conseillé de ne pas investir tout l’argent que l’on possède, et d’en laisser une partie (au moins l’équivalent de 3 à 6 mois de salaire) sur les livrets traditionnels (LA, LDDS, LEP).

Comment investir dans les livrets d’épargne ?

Les livrets d’épargne s’ouvrent facilement auprès de la majorité des banques traditionnelles et des banques en ligne.

10. Les fonds en euros

Les fonds en euros sont des supports garantis en capital, que l’on trouve dans les assurances vie et les contrats de capitalisation. Ils se différencient des unités de compte (UC), qui représentent tous les autres supports non garantis en capital proposés par les assurances vie (fonds d’actions, d’obligations et fonds immobiliers).

Au même titre que les livrets, les fonds en euros constituent un support de choix pour l’épargne de précaution, ou l’épargne pour les projets à court terme (jusqu’à 5 ans).

A la différence des livrets, qui sont plafonnés, il n’existe aucune limite sur la somme que l’on peut placer dans un fonds en euros. Ils constituent donc un complément idéal, lorsque les livrets sont pleins.

Les fonds en euros ont été créés pour les investisseurs qui ne souhaitent pas prendre de risque, et pour ceux dont l’horizon d’investissement est trop court pour prendre des risques.

Concrètement, il s’agit d’un produit artificiel, composé d’un mix de plusieurs actifs (principalement des obligations, avec un petit pourcentage d’actions et d’immobilier), et dont le rendement est lissé sur plusieurs années.

Investir dans un fonds en euros
Exemple de composition d’un fonds en euros – Source : Linxea

Quel rendement attendre des fonds en euros ?

Contrairement aux livrets, les fonds en euros ne sont pas réglementés, et leur rendement n’est pas fixé par l’État. Chaque année, les assureurs « décident » du rendement de leur fonds en euros, en fonction du rendement généré par les obligations composant leur fonds en euros.

Les obligations étant un produit de taux, le rendement des fonds en euros dépend largement du niveau des taux d’intérêt.

Le rendement attendu des fonds en euros est donc proche de celui des livrets, et assez similaire au niveau d’inflation.

A la différence des livrets, dont le rendement est distribué de manière lissée tout au long de l’année, le rendement des fonds en euros est distribué une fois par an, généralement en début d’année.

Quels sont les risques des fonds en euros ?

Comme pour les livrets, le risque premier des fonds en euros est d’obtenir un rendement inférieur à l’inflation, et par conséquent de voir la valeur réelle de son épargne diminuer (même si la somme en euros augmente).

Il y a également le risque de faillite de l’assureur, situation dans laquelle l’investisseur ne serait pas prioritaire face aux autres créanciers de la compagnie, pour récupérer le solde investi.

Face à ce risque, l’Etat français garantie chaque contrat d’assurance vie à hauteur de 70 000 € en cas de faillite de l’assureur. Cette garantie est valable par contrat : ainsi, en ouvrant plusieurs contrats, il est possible de multiplier les garanties.

Une autre protection consiste à ouvrir un contrat d’assurance vie luxembourgeoise, qui protège bien mieux les détenteurs d’un contrat d’assurance vie, grâce au super privilège (en cas de faillite, les assurés sont les premiers créanciers) et au triangle de sécurité.

Comment investir dans des fonds en euros ?

Tous les contrats d’assurance vie et de capitalisation proposent des fonds en euros, qui sont donc très accessibles. La question est donc plutôt de savoir quels sont les bons fonds en euros et quelle proportion de son épargne y investir.

11. Investir en soi

Investir en soi est probablement la forme d’investissement à laquelle on pense en dernier, alors qu’elle devrait passer en premier.

La raison en est que vous pouvez perdre de l’argent avec tous les investissements présentés ici (or, immobilier, bourse…). Et pourtant, ce sont de bons investissements !

En fait, ce n’est pas un type d’investissement en particulier qui va vous permettre de faire fructifier votre argent : ce sont les informations et connaissances que vous avez à propos de cet investissement. Elles vous permettront de savoir comment agir, en fonction du type d’investissement.

Vous devez donc connaître et comprendre parfaitement ce dans quoi vous investissez. Vous devez devenir compétent et autonome, et agir en investisseur avisé.

Quel rendement attendre lorsqu’on investit en soi ?

Investir sur soi est ce qui vous rapportera les meilleurs rendements, car vous pourrez capitaliser dessus tout au long de votre vie : personne ne peut vous priver de vos connaissances (ni de leur valeur), tandis qu’un investissement peut voir sa valeur chuter.

Obtenir de meilleurs rendements, pour un moindre risque, et avec moins de frais, font partie des avantages que l’on obtient par la connaissance des investissements.

Investir sur soi vous évitera aussi quelques erreurs coûteuses, et vous fera gagner un temps précieux.

Quels sont les risques d’investir en soi ?

Il y en a assez peu, car même si vous obtenez de mauvaises informations, vous finirez par vous en rendre compte, ce qui vous permettra d’améliorer vos connaissances.

Robert Kiyosaki aime à répéter que « C’est l’investisseur qui présente des risques et non l’investissement ». J’ajouterai que c’est plus précisément l’investisseur qui ne sait pas ce qu’il fait (souvent par manque de connaissances) qui présente des (gros) risques.

Le risque est donc plutôt lorsqu’on n’a pas suffisamment investi en soi, lorsque l’on ne comprend pas assez bien ce que l’on fait.

Que l’on parle de bourse, d’immobilier ou de cryptomonnaies, ce qui différencie ceux qui gagnent de l’argent de ceux qui en perdent, c’est simplement la connaissance.

Comment investir en soi ?

Les possibilités sont nombreuses. Vous avez deux outils à votre disposition pour vous former :

  • Votre temps : Lisez des articles, regardez des vidéos et écoutez des podcasts sur le type d’investissement qui vous intéresse. Par contre, faites attention à la qualité du contenu que vous consommez.
  • Votre argent : Achetez des livres, une formation, prenez un accompagnement, allez à un séminaire… Je sais que la culture du gratuit est souvent mise en avant aujourd’hui, mais lorsqu’on investit son argent, on envoie le message suivant à notre inconscient : « j’ai de la valeur puisque j’investis en moi. » Nous accordons ainsi beaucoup plus de crédit aux connaissances acquises moyennant finance, et sommes alors bien plus susceptibles de les utiliser.

Si vous êtes du type « autodidacte », votre temps et votre soif de connaissance sont vos meilleurs alliés. Si vous êtes du type « j’ai pas le temps de m’y intéresser » ou « je veux m’assurer d’éviter les erreurs liées à un manque d’expérience », faire appel à un expert

C’est dans cette optique que j’accompagne, conseille et forme mes clients investisseurs : pour leur permettre de passer à l’action en mettant en place des investissements optimisés, adaptés à leur profil, en leur faisant gagner du temps et éviter les erreurs communes.

Dans tous les cas, formez-vous sur un investissement qui raisonne avec vous, qui vous parle. Ne visez pas un investissement uniquement pour le rendement. Il faut que vous sentiez que vous avez quelques atomes crochus avec le type d’investissement que vous allez réaliser.

Autrement, ça risque de ne pas fonctionner (c’est pour cette raison que je n’investis pas dans l’immobilier physique : j’ai assez peu d’affinités avec la pierre).

Les livres sont un bon point de départ pour commencer à investir en soi. Pour vous donner quelques idées, voici ma sélection de livres pour investir.

Pour aller plus loin sur ce point, vous pouvez lire mon article sur l’investissement en soi.

Les principes de base pour investir sereinement en 2025

N’investissez que dans ce que vous comprenez. Autrement, vous allez :

  1. Stresser quand votre investissement se comportera d’une manière que vous n’avez pas anticipé.
  2. Finir par faire des bêtises, ce qui est la conséquence du stress.

Le risque c’est quand vous ne savez pas ce que vous faites.

Warren Buffett

Warren Buffett, par exemple, n’investit pas dans les cryptomonnaies car il pense qu’elles n’ont aucune valeur intrinsèque. Pour lui, étant habitué à établir la valeur réelle d’un investissement, ce ne sont juste que des objets spéculatifs…

Au-delà du rendement et du risque, il est donc important d’avoir de bonnes connaissances et un bon feeling, de se sentir OK sur le fait d’avoir investi son argent à tel endroit.

L’objectif d’un investissement n’est pas de se donner des sueurs froides, de s’inquiéter tous les jours et d’en rêver la nuit.

Un même investissement peut très bien convenir à une personne, mais pas à une autre. Nous avons tous des vies différentes, un âge différent, des objectifs différents à plus ou moins long terme et une psychologie du risque différente.

S’il n’y avait qu’une seule chose à retenir de cet article : quel que soit ce dans quoi vous allez investir en 2025, investissez en accord avec vous-même, ce qui suppose d’avoir suffisamment creusé la question pour vous sentir serein.

Plus vous avez de connaissances, plus votre vision s’élargit et plus vous pouvez penser à long terme, avec confiance.20 Vos connaissances vous éviteront d’être affecté par les soubresauts médiatiques, les crises et les effets de mode. Vous orienterez ainsi vos investissements sur le chemin du succès.

6 commentaires sur “Dans quoi investir en 2025 ?

  1. Bonjour Antonin,
    j’ai commencé à investir dans des ETF obligataires, à court et long terme placés dans une assurance vie chez Boursorama. Pour l’instant, elles chutent…
    J’ai lu ton article sur la sélection des ETF et appliqué à priori les conseils.
    Par exemple, j’ai sélectionné l’ETF « Lyxor Euro Government Bond 25+Y (DR) UCITS ETF ».
    Si possible, aurais tu un conseil à me donner ?
    Je sais qu’il faut du temps pour intégrer toutes ces notions…. Et je ne demande qu’à apprendre.
    Merci par avance

    1. Bonjour Maximilien,
      La hausse des taux fait actuellement chuter les obligations. Les obligations à long terme délivrent historiquement un meilleur rendement que celles à court terme, mais elles sont plus sensibles aux variations de taux.
      Autrement, bien que je réponde avec plaisir aux questions générales, je ne peux pas donner de conseils personnalisés sur le blog. Il faudrait a minima que je puisse connaître ton profil d’investisseur, tes objectifs, ton appréciation du risque, ton horizon d’investissement… Ce type de conseil, auquel j’intègre souvent une transmission de connaissances, font partie de mon activité de conseiller financier indépendant. J’en parle sur la page dédiée à mon accompagnement.

  2. Bonjour Antonin,
    un grand merci pour ta réponse qui confirme ce que j’avais compris à travers les articles.
    Effectivement, il t’est difficile de répondre sans plus d’éléments personalisés.

    1. Il est difficile voire hasardeux de conseiller sans connaître une situation dans son ensemble, mais c’est aussi une question de réglementation, tout simplement : le conseil financier est encadré.

      Quoiqu’il en soit, au plaisir de t’aider et de répondre à tes questions !

      1. Bonjour Antonin,
        ton site constitue une vraie mine d’or pour celui qui souhaite apprendre réllement et ne ménage pas ses efforts pour progresser. Aprés, pouvoir bénéficier d’un conseil personalisé nécessite de ta part un travail conséquent et mérite une rémunération adéquate. C’est tout à fait normal.
        Je vais relire tes articles pour en tirer la substantifique moelle et n’hésiterai pas à poser des questions ou à te contacter si le besoin se fait sentir.
        Merci encore pour tout ce travail de pédagogie et d’éclaircissement 😉

        1. Merci pour les compliments, ça fait plaisir. D’autres contenus sont en préparation pour les investisseurs Do-It-Yourself 🙂
          Oui, qui dit conseil personnalisé dit rémunération, car cela permet aussi à la fois un gain de temps et de s’assurer d’avoir des investissements adaptés à son profil et à ses objectifs, souvent moins chargés en frais, et parfois plus performants.
          Entendu, au plaisir alors 🙂

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